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Interview

(Interview) Aymeric – De Toronto à Montréal (Puis re-Toronto !)

Mis à jour le 21 mars 2023

Cet article a été écrit à la demande de Paul C. via notre page Facebook. (N’oubliez pas que vous pouvez proposer des sujets ou en rédiger 😉 )
A noter qu’une interview De Montréal à Toronto est prévue prochainement.

Mise à jour du 21 mars 2023 : Aymeric semble toujours vivre au Canada.

Peux-tu te présenter en quelques lignes? Que faisais-tu en France et pourquoi as-tu choisi de venir t’installer au Canada?

Salut les Frenchwithbenefits.

Je m’appelle Aymeric, j’ai 31 ans et je viens de Paris. J’étais étudiant à l’ESC Montpellier. Passionné par l’international, j’ai voyagé un peu partout et ai vécu une année en Angleterre en 2002, c’est à partir de ce moment que l’expatriation allait devenir un choix de vie.

En 2004 j’ai commencé à travailler à la SNCF en tant que manager de formations et ai vécu le blues du retour en France… J’ai donc pris la décision – impulsive – de postuler à des emplois au Canada et une entreprise m’a offert la possibilité de faire un stage non rémunéré. J’y suis allé !

Tu as d’abord vécu à Toronto, peux-tu nous raconter ton parcours là-bas?

En Mars 2005 je suis arrivé à Mississauga, je vivais et travaillais dans un hôtel. Ce qui m’a frappé était l’accueil très sympathique des gens, et pourtant Mississauga est loin d’être une ville amusante. Au bout d’un mois à peine je m’étais fondu dans la masse. Le flux de migrant est tel qu’on ne se retrouve jamais tout seul en tant qu’immigré.

Un an plus tard je m’ennuyais un peu même si je m’étais fait des amis. Mon permis de travail allait expirer, et j’ai pris la décision de quitter le Canada. Mais mon patron ouvrant un hôtel à Montréal m’a défendu de partir, il m’a offert un poste de commercial junior et c’est alors que je suis parti vers la Belle Province…pas tellement plus convaincu que ça…

Ah la Belle Province… Apparemment tu as eu quelques soucis d’intégration au travail ? C’est vrai ce qu’on dit des Français au Québec, ils sont vraiment maudits ? 🙂

Montréal!!!

À peine arrivé là-bas j’étais perdu…je n’avais pas parlé un mot de français depuis un an…et là je recevais des appels de mes amis Ontariens, les Québécois ne savaient pas dans quelle « boîte » me mettre…tantôt un maudit français parachuté dans un poste de management au Québec, tantôt un Ontarien ennuyeux qui ne buvait pas et refusait de sortir jusqu’au bout de la nuit…Et puis je passais aussi pour un un immigré qui prenait le travail des Québécois…tout était difficile durant les premiers mois…

Et puis finalement une employée m’a dit un jour : « Aymeric…Vous les Français…on aime vous « niaiser » …Ne le prends pas pour toi! 🙂 »

Et là…je suis tombé amoureux…du Québec…

Comment as-tu trouvé Montréal? Peux-tu nous dire quels sont les bons et les mauvais côtés de la ville?

Montréal est une ville fantastique, travaillant dans le tourisme, je peux te dire que c’est un plaisir de découvrir les efforts qui sont faits pour attirer le monde entier vers le Québec.
Tant pour le travail que pour les loisirs, il y a beaucoup à faire.
Les Québécois sont des gens absolument charmants, seulement leur problème avec les Français est que bien souvent à Montréal, les Français arrivent en masse et partent les uns après les autres….
La vie est beaucoup moins chère qu’à Toronto pour des salaires relativement similaires.
Montréal est entourée de montagnes, le ski et les activités sportives sont géniales là-bas.

Pour les mauvais côtés, il y fait très froid en hiver, et il est beaucoup plus difficile de se faire une place professionnellement à Montréal qu’à Toronto.
Plus encore que la Sub-culture québécoise, on oublie souvent de dire que Montréal est une île…et le comportement insulaire est perceptible, moi qui ai vécu en Angleterre, j’y ai constaté des similitudes…
En étant pas de la ville de Montréal, on manque de se créer des conditions propices pour développer une relation plus forte avec des amis, des clients, des fournisseurs etc.
Le secret…le HOCKEY! Regardez la chaîne RDS, renseignez vous sur les Canadiens de Montréal, allez à un match et les Québécois s’ouvriront à vous.

Au début tu avais un visa de travail et puis tu as décidé de faire une Résidence Permanente. Qu’est-ce que ça a changé pour toi ? Est-ce plus facile d’être RP au Canada plutôt que sous un autre statut ?

Écoute moi bien! J’ai eu tellement de visas que j’en perds la tête!!!

Un visa de stagiaire : 2005
Un visa temporaire : 2006
Un PVT : 2007
Un visa ouvert de 2 ans 2008 – 2009 : avec CSQ et sponsoring de mon entreprise…
Une résidence permanente : 2009
Citoyenneté envoyée : août 2011 (Toujours en attente)

J’ai craqué ( oui oui…à chaudes larmes) à de nombreuses reprises…et nombre de fois je me suis posé la question de repartir en France par obligation ou par abandon des démarches, ou parfois par orgueil de me dire que je valais plus que de me faire traiter comme un clandestin.
Au final, SACHEZ que le gouvernement canadien VOUS AIME et VOUS VEUT! Seulement il ne le vous le dit pas.
Etre résident permanent…a ses avantages, en effet tu ne dois pas te justifier en permanence de ton statut et on te demande pas quand tu vas repartir.
Aussi avoir un numéro d’assurance sociale te permet d’accéder à des produits financiers comme les Canadiens, c’est ainsi que je suis devenu propriétaire en 2009.
J’ai dû me battre pour imposer ma présence et mes intentions…mais je ne connais aucun Francais qui ait dû ou voulu en faire autant.
Je conseille à tous les Francais de rester patiemment en France et attendre leur RP avant de venir au canada, car sinon une fois ici…c’est le cauchemar administratif.

Et puis tu es reparti à Toronto ! Back to square one comme dit en anglais. Comment c’était cette deuxième expérience ? Très différente de la première j’imagine !

Oh WOW! Totalement différente!

Tout d’abord j’avais un salaire! J’ai pu m’installer en centre ville, en couple de surcroît, et travailler avec des gens dans mon milieu.

J’ai en réalité eu beaucoup de chance grâce au fait que mon appart était dans un quartier super sympa, j’ai pu découvrir tout ce que je n’avais en réalité jamais vu à Toronto.

Entre 2005 et aujourd’hui QUE DE CHANGEMENT!!! pour commencer imaginez la baie de Toronto, et tous les gratte-ciel à l’ouest du centre Rogers n’existaient pas.

Liberty village était un quartier résidentiel, Dundas Square était un simple coin de rue comme un autre, The Harbourfront s’illuminait seulement une fois l’année durant le festival Caribana…et maintenant Toronto brille de mille feux tout au long de l’année.

Ce que je conseille aux Francais qui arrivent à Toronto est de se motoriser ou louer des voitures le plus souvent possible, il faut découvrir le GTA, c’est le charme de cette ville, car le centre n’a rien d’intéressant…mais allez découvrir Markham, Mississauga, Thornhill, Port Hope, Barrie, Brampton, Niagara…et vous comprendrez les Torontois…

Comment cela se passe au niveau administratif quand tu fais Ontario Québec ou Québec Ontario ?

Aaaaah très très bonne question.

– Il faut renvoyer sa carte soleil et aller dans un bureau provincial pour obtenir sa carte OHIP.
– Il faut faire changer son permis de conduire et ses plaques d’immatriculation. Ouch au porte monnaie. Pour cela,  Il faut recuperer plein d’historiques en tout genre…fun.
– Faire ses changements d’adresse avec tous les départements gouvernementaux.
– Se préparer à un ajustement fiscal en fin d’année, au Canada tes revenus de l’année en cours comptent pour la province où tu as passé le 31 décembre.
– Garder tous les reçus du déménagement… le retour d impôt est possible lors d’un déménagement de province à province.

Tu dis qu’il est difficile de se faire des amis Français car ils repartent vite en France. Pourquoi d’après toi ? Aurais-tu des exemples concrets de Français repartis vivre en France ou ailleurs ?

Oui c’est vrai et ils ont souvent raison de partir…la plupart du temps ils se sont fixés une date limite pour repartir avant de venir au Canada « au bout d’un an je repars ! » Mais parfois, c’est plus triste…les Français aiment le Canada et veulent rester… mais soit leur conjoint n’en peut plus, soit leur famille leur manque, ou alors pire encore…les papiers ne viennent pas…
J’ai vu des dizaines de Français se voir refuser des extensions de PVT au moment du tremblement de terre d’Haïti, car les permis étaient principalement prévus pour les réfugiés.

Concrètement je vais te donner 3 exemples :

– Mickael, cuisinier, aime le Canada, son PVT expire, son employeur lui dit qu’il doit partir. Il revient en France bosse un an en attendant sa RP, et depuis 2009 vit au Canada, heureux comme tout.

– Ronan et Nadia, serveurs, un an au Québec, ont profité à mort, fait plein d’amis…sont revenus en France comme prévu et ont trouvé de super boulots, ils sont depuis revenus au Canada 2 fois pour rendre visite à leurs amis.

– Marion a eu des difficultés pour obtenir un permis de travail…elle réussissait tant bien que mal ici et les choses tardaient à s’enclencher pour elle…dépitée de devoir partir pour des soucis administratifs, elle a pris un boulot en France et est revenue en vacances au canada 2 mois plus tard…mais la France a reconquis son coeur…vivant à Paris, propriétaire, amoureuse et promue directrice de réception…elle file le parfait amour et fait des escapades partout en europe le week end…

À chacun son expérience…

D’ailleurs, tu te vois rester éternellement au Canada ou repartir un jour ?

Très bonne question!!!

Je me suis demandé comment faire…car avec toutes mes intentions de repartir en 7 années de canada je n’ai jamais réussi à faire le pas.

J’ai donc créé une PME, en gérance à Montréal…mon rêve est de travailler à la fois en France et au Canada….je veux voir ma famille, mais je suis maintenant aussi un Canadien…j’aime ce pays, les valeurs, la politesse, et par dessus tout…plus on reste plus on se fait des contacts…et la vie devient plus facile. Pour moi il est évident que j’ai passé le point du RETOUR en France. Quand je reviens…la France prend mon coeur en otage…et le Canada est une sirène qui me rappelle…

Comme tu as vécu et à Toronto et à Montréal, peux-tu faire un petit comparatif ? La différence de prix de loyer, les activités nocturnes etc etc.

Alors pour moi les choses sont bien différentes…et les Français de Toronto sont aussi différents des Français de Montréal…
Montréal, attendez vous à une vie peu chère , plein d’amis Français partout, des cinémas, deux quartiers de bars plein à craquer toute l’année, le Grand Prix, le Festival de jazz, le Festival Juste pour Rires… la chaleur humaine, des amis Français qui viendront vous rendre visite souvent…l’architecture, les restaurants, l’histoire du Québec…tout autant de belles choses à découvrir. Le charme du Québec est sans limites…
Louer un 2 pièces (« 3 et demie » au Québec) c est environ 800 dollars à Montréal sur Le Plateau…alors qu’à Toronto vous serez heureux si vous trouvez à moins de 1100 dollars.

Toronto c’est des valeurs de travail, c’est l’ordre d’un agenda bien organisé, des soirées une fois par semaine, et dans des restos modernes, ainsi que des événements de grande envergure.
Il y a beaucoup de clichés sur Toronto que je vais casser !

Les Torontois travaillent jour et nuit : FAUX !
La plupart travaille même moins qu’à Montréal…tout est une excuse pour rentrer chez soi…la petite chute de neige, les embouteillages sur la QEW (autoroute du centre ville pour les petits nouveaux…) le rendez-vous chez le médecin, les enfants dont la garderie ferme à 16.30…la vie est belle à Toronto, je n’ai JAMAIS quitté mon travail après 17 h 30.

Les Torontois sont obssédés par l’argent : FAUX
La plupart gagne légèrement plus qu’à Montréal mais les diverses assurances, le loyer, et plein de choses sont beaucoup plus chères ici qu’à Montréal….C’est quasiment pareil en fait…les Torontois ne sont pas des américains qui sortent des rouleaux de dollars et ils ne sont pas endettés jusqu’au cou….la plupart ne parle jamais d’argent, et ont des angoisses quotidiennes classiques comme n’importe qui d’autre d’ailleurs de nos jours.

Les Torontois détestent les Québecois!!! : FAUX !
Ils ont juste du mal à les comprendre…

Toronto est une ville ennuyeuse : FAUX !
On s’y amuse beaucoup. Allez voir un peu Yorkville le soir, les pubs irlandais de Toronto, allez découvrir le multiculturalisme de la restauration asiatique de Toronto, allez voir les activités de la baie de Toronto, sortez du centre ville et vous verrez à quel point les 4 millions d’habitants qui vivent ici s’amusent !

Toronto n’a pas d’histoire : FAUX!! ARCHI FAUX!
L’histoire de la ville est absolument PASSIONNANTE! Et le pire c’est qu’il n’y a pas grand chose à faire pour le découvrir. En vous baladant, observez un peu les bâtiments, Spladina la rue des usines de tissus, le vieux city hall et les cours où l’on pendait des gens sans arrêt, les histoires de fantômes de Toronto, les théâtres, le hockey hall of fame, les pères fondateurs de Toronto, la Casa loma, les hauts et les bas de l’économie…découvrez…c’est totalement enivrant cette ville.

Au final tu préfères quoi, Montréal ou Toronto ? Pour quelles raisons ?

Toronto à 300%.

C’est un choix personnel, mais je préfère Toronto car j’y suis MOI, un immigré devenu canadien, cette ville a ce potentiel que Montréal n’a pas…

À Montréal il faut savoir que vous profiterez d’un environnement idéal mais resterez français à vie.

À Toronto, vous faites partie du décor, vous êtes ici un constructeur d’avenir, vous êtes Torontois.

De plus étant étranger…je partage les valeurs canadiennes au grand large…et non les valeurs partisanes de provinces comme le Québec…je veux m’assimiler jusqu’au point de peut-être perdre mon identité française…Pourtant Toronto me permet de rester français et d’être un heureux canadien.

Il y a aussi autre chose…je suis un professionnel, et sors vraiment peu de chez moi…les boîtes c est pas mon truc, l’alcool je ne connais pas…je fais du sport et je vois des amis en gardant un agenda respectueux de toutes mes activités…c’est aussi ça qui me charme à Toronto…le tempo est basé sur les activités personnelles des gens. Quant à Montréal, je devais m’imposer de sortir, aussi pour le travail, afin de faire bonne figure…à chacun ses désirs…mais je me sens à Toronto comme un poisson dans l’eau.

Et pour finir, as-tu un conseil à donner aux lecteurs qui nous lisent?

Tout d’abord, pour ceux qui sont encore en France le simple fait que vous vous informez ici prouve votre maturité par rapport à votre projet canadien…nous n’avions pas plus d’informations que vous lorsque nous sommes arrivés…alors RELAXEZ-VOUS…tout va bien se passer et le Canada vous donnera des challenges que vous surmonterez aisément car vous êtes des internationaux.
Pour ceux qui sont ici depuis moins d’un an…est-ce que vous aimez le pays ? Si vous ne savez pas si oui ou non vous voudrez repartir à la fin de votre visa…FAITES UNE DEMANDE DE RP…car il faut se ménager une porte de sortie…on ne sait jamais ce qui peut se passer…par exemple en 2007 alors que j’avais pris la décision ferme de partir…je suis tombé amoureux et j’ai finalement décidé de rester… (héhé)
Pour ceux qui ont du mal avec la recherche d’emploi, les permis de travail, le manque d’amis, l’éloignement avec la famille….sachez qu’au Canada, tout peut rapidement changer…
Chose que je voyais rarement en France…Il faut s’armer de patience !

Enfin pour ceux qui sont ici depuis plus d’un an et vivent en bons Torontois…y-a-t-il besoin de vous donner des conseils ??? Oh peut être un! J’ai eu trop peu de contacts avec les Français durant 7 ans, et je le regrette…on n’oublie pas ce qu’on est…chercher à s’assimiler peut partir d’une bonne intention, mais garder contact avec les Français ici, même s’ils partent…vous donne un plaisir d’appartenance autant que d’être Canadien… soyez vous-mêmes!

Et n’oubliez pas de lire FrenchWithBenefits !

L'auteur(e)

Arrivée au Canada en 2010 avec une RP en poche, Lisa a vécu 3 ans à Toronto et vit depuis 2014 à Calgary. Elle est devenue canadienne en 2015 juste avant la naissance de son fils, un petit franco-canadien. Elle est désormais freelance à plein temps et maman de deux enfants.

13 Commentaires

  • Tongs et Sri Lanka
    17 juin 2012 at 8:16 am

    Une interview très très intéressante, surtout qu’on a l’habitude de lire les avis de Frenchy au Québec, mais peu qui ont été à Toronto également, pouvant ainsi comparer les 2 endroits. L’article me permet aussi de voir + un peu + clair sur les conséquences d’un départ de France vers l’étranger 🙂
    Bonne journée et au top ce billet !

    Répondre
  • Amandine
    17 juin 2012 at 7:01 pm

    Interview complète d’un parcours atypique ! C’est intéressant !!!
    Merci Aymeric 🙂

    Répondre
  • raphaelle
    18 juin 2012 at 11:58 am

    super entretien ! les réponses sont bien développées… très interressant…
    (par contre je pense que tout est une question culturelle…nous les latins, Toronto c est une horreur… Montréal c est chez nous… puis y a aussi l âge je pense, nous on est une famille avec des ados qui ne se retrouvent pas du tout dans la vie nord américaine !)
    en tout cas bravo Aymeric pour ton parcours !

    Répondre
  • Paul C.
    18 juin 2012 at 12:14 pm

    Super interview qui répond à pas mal de mes questions !
    Merci encore Lisa pour l’avoir faite et Aymeric pour tes réponses 😉

    Je crois que je suis plus Toronto que Montréal mais un petit trip de reconnaissance dans les deux villes fin Août m’amènera à mon choix définitif.

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  • Fleur_du_desert
    12 juin 2013 at 9:57 pm

    Bonjour,
    Je viens de tomber sur ce témoignage que je trouve fort intéressant. En effet, je cherchais désespérément un témoignage de personne ayant quitter le Qc pour s’installer en Ontario. Je trouve ton parcours fort intéressant et positif! Etant à MTL depuis 3 ans et demie, je me sens complètement étriquée dans cet environnement et je n’ai pas l’impression d’évoluer. Bien que j’ai un poste très intéressant et une situation très stable, je n’ai rien appris professionnellement, mais beaucoup régressé. Je ne me retrouve pas dans la mentalité Qc et pour toutes ces raisons, j’ai décider de tout recommencer à zéro et d’aller à Toronto. J’ai découvert cette ville l’année dernière et j’ai tout de suite adoré l’énergie qui s’en dégageait! Mon premier réflexe à été de regretter le choix que j’ai fais de venir à mtl. Si j’avais pris le temps de visiter ce deux villes j’aurais pu faire un vrai choix. Mais à l’époque, comme beaucoup de français, j’ai choisi la facilité.
    Merci donc pour ton témoignage, qui m’encourage beaucoup!!

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  • Faire une demande de RP ou de PVT ?
    16 avril 2014 at 4:15 pm

    […] de 2013 : Vous pouvez lire l’interview de Farah qui a fait un PVT à Toronto en 2012, Olivia, Aymeric (presque Canadien !) ou encore […]

    Répondre
  • Sesame
    17 septembre 2015 at 4:46 pm

    Merci beaucoup pour cette interview qui donne des détails intéressants sur les 2 villes. Pour ma part, cela fait 3 ans que je suis à Montréal. 3 années galère car je viens seulement de devenir résidente permanente. Ca pourrait sans doute m’ouvrir des portes et cependant, j’ai décidé de tenter Toronto. J’ai fait une petite semaine de reconnaissance et cela m’a convaincu. Je n’ai même pas envie de chercher du travail sur Montréal et de voir ce que cela pourrait donner. Car finalement, au-delà du fait que je trouve Montréal plutôt décrépie, c’est surtout une mentalité assez fermée à tout ce qui est nouveau, qui, je trouve, empêche le développement du plein potentiel des immigrants qui arrivent. Après, c’est évidemment très subjectif mais je suis arrivée ici en étant prête à tout pour m’intégrer mais j’ai plutôt senti porte close. Au bout de 3 ans, j’en ai eu assez. Autour de moi, beaucoup de ceux qui sont arrivés au même moment sont sur le départ aussi. Certains retournent en France, d’autres partent vers l’ouest. Montréal a du mal à retenir ses immigrants pourtant éduqués et dont ils ont soit-disant besoin. Je me pose cependant une question : le fameux réseau nécessaire pour trouver du travail et qu’on ne peut construire en un jour va-t-il aussi me faire défaut à Toronto ? Je verrai bien. Mais j’ai hâte en tout cas de me fondre dans la masse des autres immigrants et de ne pas me sentir « maudite française ». Pour finir, une anecdote assez révélatrice : une amie française, diplômée du Québec, ayant cherché du travail sur Montréal pendant un an dans le domaine scientifique, a des niveaux de poste bien en-dessous de son niveau pour se donner un maximum de chance, a fini par tenter Toronto. Elle a trouvé du travail au bout d’un mois et est en train de déménager. Pourtant, elle n’est pas bilingue. On le lui a souvent reproché à Montréal mais son niveau d’anglais (courant) semble convenir à Toronto….J’espère avoir la même chance qu’elle…..

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    • Lisa
      17 septembre 2015 at 7:16 pm

      Merci pour ton commentaire ! Il parait que Montréal est très très réseau. A TO ce sera plus simple mais les bons postes sont malheureusement par réseau aussi… en effet tu peux trouver en ayant un anglais courant je te rassure (courant étant très bon !)

      Après tout dépend de ta branche j’ai envie de dire… Certains sont assez peu accessibles. D’ailleurs tu peux lire l’interview de Corinne qui bosse aussi dans le domaine scientifique et a… beaucoup galéré à TO alors que les USA lui ouvraient grand les bras ! https://frenchwithbenefits.fr/blog/interview-corinne-travailler-au-canada/

      A l’inverse, un contact, pareil, qui galérait à Montréal dans un domaine de pointe alors qu’il avait quand même style bossé à la NASA dans les années 90 est finalement retourné en Europe et a trouvé un job.

      MAIS à l’inverse, il faut savoir que BEAUCOUP de Français quittent TO parce qu’ils trouvent la recherche de jobs 2x plus simple à Montréal. Moi j’ai eu pas mal de boites qui m’ont contacté au Québec donc tu vois tout dépend toujours de ton domaine, des possibilités d’emploi etc.

      Je pense qu’il n’y a aucune province idéale mais il est évident qu’on ne te traitera jamais de Maudite française en Ontario, ça c’est une certitude ! Par contre la concurrence sera surement bien plus rude qu’à Montréal.

      Tiens nous au courant !

      Répondre
  • Sesame
    19 septembre 2015 at 9:59 pm

    Lisa, tu me rassures sur le fait que Toronto soit moins réseau que Montréal. Je vais lire l’interview de Corinne pour avoir (enfin) un aperçu plus négatif de Toronto (j’avoue, j’ai du mal à en trouver…:)). Je me doute aussi qu’il va falloir que je fasse mes preuves et je suis prête. Mais je suis prête parce que j’ai l’espoir qu’on me donnera ma chance. Mais en effet, je pense que cela dépend des domaines, du niveau de poste et des rencontres que je vais faire. Car j’aime réseauter et je compte bien le faire aussi à Toronto. J’avoue que le simple fait de ne plus me sentir « maudite française » va me faire un bien fou (au début en tout cas mais j’en ai besoin !). Merci en tout cas pour ce blog sur lequel je suis tombée à plusieurs reprises et que j’apprécie de lire.

    Répondre
  • Sesame
    19 septembre 2015 at 10:06 pm

    A la lecture, expérience pas si négative que ça finalement. La réalité du monde du travail dans certaines industries quoi. + la méthode de licenciement à l’américaine qui est la même au Québec (et qui ne fait jamais plaisir).

    Répondre
    • Lisa
      19 septembre 2015 at 10:17 pm

      Il n’existe effectivement pas de points de vue très tranché dans les interviews hormis celui de Elisa qui était 100% positif. Les autres sont nuances sans être négatifs ni trop positifs 🙂 je pense que c’est aussi l’idée du blog : être le plus franc possible tout en expliquant pourquoi. Tu as Raphaëlle qui est plutôt négative mais plus sur le Canada en général que sur TO. Elle a d’ailleurs réalisé une interview 3 ans plus tard que je publierai prochainement 🙂

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  • TOUCAN
    18 septembre 2017 at 1:15 pm

    Magnifique témoignage !
    Je me retrouve tellement las dedans

    Répondre
  • Aym
    11 décembre 2017 at 7:53 am

    Merci pour ce retour Aymeric

    Au plaisir de te rencontrer sur Toronto 😉

    Répondre

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