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Boulot

Perdre son emploi au Canada

Mis à jour le 25 octobre 2019

Note : Cet article a été écrit il y a plusieurs mois mais je n’ai pas souhaité le publier avant d’avoir été moi-même… licenciée par mon entreprise !

Se faire virer au Canada, toute une histoire… Ca ne m’était JAMAIS arrivé en France mais ça arrive très souvent ici. Pour preuve, Thierry en a parlé il y a quelques temps. (Je vous rassure, sa femme a retrouvé un emploi 3 semaines après)

Avant propos

Vous vous souvenez certainement de mes aventures désastreuses chez Happy Time. C’est drôle mais encore aujourd’hui, certains lecteurs m’en parlent. Cela les avait drôlement choqués. Moi aussi, je vous rassure !

Ce qui était choquant dans cette entreprise, c’était la manière détournée qu’ils avaient utilisé pour me faire partir. Je n’étais pas une bonne employée à leurs yeux, je devais donc faire un choix. Et je l’avais fait.

Quelques mois plus tard, j’avais entendu dire que tous mes anciens directeurs s’étaient fait virer. Cela avait été rapide, sans pitié.

On avait appelé une par une 50 personnes de divers départements et on leur avait annoncé qu’elles étaient virées. Une personne de la sécurité les avait ensuite escorté jusqu’à leur bureau où elles devaient récupérer leurs affaires et plier bagage.
Je n’avais pas été étonnée, ça ressemblait en tout point aux pratiques scandaleuses et terriblement américaines d’Happy Time. Surtout que les 3 directeurs de mon département virés en question étaient tous ici depuis plus de 15 ans. Un choc.

Pire encore, un an plus tard, Happy Time avait « relocalisé » les bureaux de mon équipe dans un centre de distribution, qualifié par un ancien collègue de « gigantesque frigo ».
D’après lui, c’était la dernière étape avant qu’ils ne se fassent tous jeter dehors. La raison était claire, leur département ne gérait pas assez de profits. Lui-même avait donc fini par quitter l’entreprise pour s’envoler vers de nouvelles aventures en… Colombie Britannique !

Impossible de se faire virer en milieu francophone ?

Alors quand j’ai retrouvé du travail pour aller en milieu francophone et surtout dans le secteur public, je me suis dit que ce genre de pratiques n’arriverait pas. Y avait que les américains pour faire ça.

Erreur !

Je venais d’arriver juste après une vague de licenciement particulièrement éprouvante pour les employés. La plupart étant syndiqués, on aurait pu croire (comme en France) qu’ils étaient protégés. En fait il suffisait à l’employeur de changer l’intitulé de leurs postes et modifier les taches liées à cet emploi pour pouvoir les virer. Qui disait changement de poste impliquait forcément une obligation de repostuler à son « nouveau » poste ! (Une pratique très limite étant donné que les postes restaient les mêmes dans la réalité et que seules les taches étaient modifiées sur le papier) Le pire étant que ce type de postes était évidemment ouvert à tous les employés ! Certains se battaient donc avec d’autres collègues pour un même poste.

Mais n’ayant pas vécu cette période de troubles, je ne me faisais pas trop de soucis. On m’avait dit que tout était rentré dans l’ordre.

Deuxième erreur !

Les licenciements commencent…

6 mois après mon arrivée, on virait 3 personnes durant la même semaine d’une manière absolument écœurante. Alors que je travaillais encore avec une des personnes la veille, j’apprenais par une note de service, envoyée par email, que cette dernière venait d’être remplacée.
En réalité, elle était en train de vider son bureau accompagnée par la DRH. C’était donc fait en pleine journée, aux yeux de tous et elle devait affronter ça !
Je ne vous raconte pas la super ambiance des jours suivants. Surtout que quelques semaines plus tard, on réorganisait de nouveau mon département. Pas de façon drastique cette fois mais toujours avec cette manière si délicate d’annoncer que certains allaient devoir dégager dans peu de temps.

Et continuent…

Ca avait commencé par un email peu avant midi où il était indiqué en majuscule que TOUT LE MONDE devait venir en REUNION à MIDI pétante pour une annonce. Pas d’autres détails n’avaient été communiqués. C’était comme vous pouvez vous en douter, très rassurant. (Surtout pour les Canadiens qui ne travaillent absolument pas le midi et prennent leurs poses pour déjeuner. Logique.)

Lors de la dite réunion, on nous annonça que la direction était fière des progrès réalisés par l’équipe durant l’année – ce qui annonçait forcément quelque chose de mauvais –  et qu’ à ce titre, de nouvelles réorganisations allaient être faites. On nous présenta aussi un nouvel organigramme avec les taches et rôles de chacun.
Dans la salle il devait y avoir une vingtaine de personnes mais sur l’organigramme, une des personnes n’était… pas présente. Regards en coin consternés de tout le monde et un petit mot – à l’oral – de la direction (accompagnée par les ressources humaines) « machine a été prévenue il y a quelques minutes, malheureusement son poste est coupé ». On s’est tous demandés comment elle avait pu venir à la réunion pour se retrouver face à un organigramme vide de son identité. Deuxième gros choc qui passa pourtant beaucoup mieux que le premier.

Une pratique courante ?

Pourquoi ? Parce que malheureusement comme m’avait dit ma manager de l’époque « Tu sais moi des réorganisations j’en ai vécu… C’est pas drôle mais c’est comme ça ».
Et c’était vrai, c’était loin d’être drôle mais c’était comme ça et tout le monde bénissait les dieux d’avoir encore un travail. Impensable en France mais terriblement réel au Canada.
A croire que le l’épée de Damoclès était en lévitation constante au-dessus de nos têtes.

Les vagues de licenciement ont ensuite continué… Comme chez Happy Time, on faisait venir les gens un par un dans des bureaux où on leur annonçait leurs réaffectations dans le meilleur des cas et dans le pire des cas, on leur demandait de quitter le bâtiment. (De toute façon c’était soit l’un soit l’autre)
Propre, net et sans bavures. Ne restait plus que leurs yeux pour pleurer et la porte. Finalement la précarité n’avait jamais été aussi proche.

Et la prochaine, c’est Bibi !

Et puis un beau matin, on m’annonçait que c’était mon tour… Oh je l’avais senti venir… En fait je me demande vraiment si les gens étaient étonnés par une telle nouvelle tant les licenciements visaient tout le monde.
Du jour au lendemain, on ne vous aimait plus. C’était comme ça. Il fallait plier bagages parce qu’une autre personne allait prendre votre place.
Ben oui, le poste avait été supprimé mais on en avait recréé un autre à la place ! Evidemment, je pouvais postuler… (Sourire en coin)
Mais non. J’ai gardé ma fierté, comme chez Happy Time.
J’ai pris mon « package » et je suis partie comme j’étais arrivée. Les collègues déçus et tristes en plus, mais après tout, moi aussi j’avais été triste quand ils étaient partis et puis… On oublie.

Je n’étais que pour la 3ème fois au chômage en moins de 2 ans.

Le plus étrange comme je l’ai dit c’est… Qu’on oublie. Et à chaque fois je repense aux mots de mon ancienne manager. « C’est pas drôle, mais c’est comme ça ».
Et finalement, c’était bel et bien le cas. Etais-je devenue trop canadienne pour me rendre compte des aberrations d’un tel système ? Fort probable.

L'auteur(e)

Arrivée au Canada en 2010 avec une RP en poche, Lisa a vécu 3 ans à Toronto et vit depuis 2014 à Calgary. Elle est devenue canadienne en 2015 juste avant la naissance de son fils, un petit franco-canadien. Elle est désormais freelance à plein temps et maman de deux enfants.

23 Commentaires

  • Camille
    7 juillet 2013 at 2:03 pm

    Merci pour ton temoignage. Je crois que tout Canadien sait qu il pourra etre mis a pied du jour au lendemain! Moi aussi j ai rejoins ma boite après une serie de licenciement et l ambiance etait pas jojo. Quand on peut se faire virer du jour au lendemain comme un rien du tout après 10 ans, pourquoi s investir dans la compagnie et travailler fort? Pas loin de mon department, ma boite a licencie une dizaine de personne d age avancé… puis quelques semaines après, ils ont embauchés plein de petits jeunes pas chers, sous contrat renouvelable tous les 2 ans ( histoire de ne pas leur payer de benefits.) Bref, il faut se preparer car cela nous arrivera tous un jour.

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  • Sarah
    7 juillet 2013 at 6:38 pm

    Merci de ton témoignage & désolée pour toi du coup … J’ai vécu un peu la même chose, je savais que mon département allait fermer fin juillet et il était décidé qu’on allait me positionner sur un autre poste dans Toronto … Erreur fatale, je suis rentrée de vacances ce fameux lundi matin pour me dire qu’au final je n’avais pas besoin de rester, « pas assez de travail pour 2 personnes », oui merci en même temps il n’y en a jamais eu assez pour 2, pourquoi me virer maintenant, 3 mois avant de fermer le département? Evidemment, cette promesse de nouveau poste; envolée. Mon rêve canadien un peu brisé, je rentre en France dans 2 semaines.

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  • Lisa
    7 juillet 2013 at 7:36 pm

    @Sarah: Hello Sarah ! Je t’ai suivie depuis tes débuts et ça a un peu dû être le coup de massue pour toi ! Je me souviens que tu disais avoir trouvé ton job de rêve… Bref, l’avantage et désavantage du Canada est qu’on ne sait jamais ce qui va nous arriver à une semaine près !

    Pour te dire, je psychote de me faire virer très régulièrement depuis que je suis ici !!! Car on ne sait jamais si on est appréciés ou non dans une boîte ! Enfin tout dépend des boites évidemment mais bien souvent tu apprends que des gens ont été virés d’un coup et ça met un gros froid dans le dos ! Du coup je me prépare psychologiquement à tout évènement 🙂
    L’avantage est qu’on est toujours sur le qui-vive donc logiquement on peut retrouver du boulot rapidement. (Ce qui a toujours été mon cas)

    Mais je comprends tout à fait que ce type d’expériences puisse casser le moral…

    Bon courage à toi à Paris 🙂 Dis bonjour au 20ème de ma part 😉

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  • Alain
    8 juillet 2013 at 6:48 am

    Je ne me suis jamais fait virer, même si quand j’étais aux USA je savais que ça pourrait arriver à tout moment. J’ai vu la majorité de mon entreprise prendre la porte (en 2 ans et demi je faisais partie des 10 plus anciens de le boite… sur 50 personnes, ça fait 80% de turnover !)et c’est vrai que ça fait toujours bizarre, même si c’est aussi ça la vie en Amérique du Nord.

    L’avantage et contrairement à la France, c’est que perdre son job est presque « banal » là-bas et que les gens rebondissent rapidement car ils ont toujours leur CV à jour et prêt à être dégainé…

    Bonne chance pour le recherche de job et surtout il faut garder le moral, à l’Américaine !

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  • Alice
    8 juillet 2013 at 2:55 pm

    Très utile pour les futurs arrivants. Ici, c’est raide et cela fait un choc quand on vient d’un pays comme la France par ex.
    Mais,ici, il est en général plus rapide de retrouver un emploi, par rapport à la France où le chômage est long-terme.

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  • Sarah
    13 juillet 2013 at 8:37 pm

    @Lisa: Hey Lisa, en effet c’était un job de rêve, dans mon domaine, bien mieux placée sur l’échelle hiérarchique qu’en France, et surtout il aurait fallu que je sorte au moins d’une école de commerce pour faire ce que je faisais alors que j’ai un joli petit BTS 😉 En tout cas je passe le bonjour au 20ème de ta part avec plaisir!!! Bonne continuation!

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  • K@rine
    25 septembre 2013 at 5:57 am

    En effet c’est raide … surtout vu pas nous français habitués à cette protection salariale.

    Beaucoup de côtés négatifs dans ce système, comparenaubsysteme français par exemple, mais le côté positif de cela n’est-il pas la possibilité d’emploi plus flexible ?

    Et comme il s’agit d’un système généralisé je suppose que les employeurs ne portent pas un regard critique sur les CV ou les postes de plus ou moins courte durée se succèdent. De plus le taux d’employabilité doit être plus élevé, l’accès plus facile d’accès.

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  • Lisa
    27 septembre 2013 at 5:00 am

    @K@rine: Effectivement, les CDD n’ont pas d’importance au Canada. Du moins à Toronto. Surtout que tu peux avoir une mutuelle et des vacances au même titre qu’un CDI dans certaines boites. Certaines ne font plus que des CDD renouvelables tous les ans. C’était le cas à l’Université où personne n’a de CDI car les projets peuvent s’arrêter d’un coup. (Même après 15 ans)

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  • zorba
    30 décembre 2013 at 6:33 am

    Mmm souvenir, souvenirs… Ton article me rappelle la période où j’ai été viré plusieurs fois au début de ma carrière pour des « raisons politiques » pour la plupart (jalousie et Cie) malgré des indicateurs au beau fixe, je ne comptais pas mes heures… je me souviens que ça m a mis dans une colère noire que de galérer 2 – 3 mois pour retrouver du taf et de me soumettre a la grille salariale et poste proposés qui sont souvent inférieur a tt point de vue et ne font que desservir mon cv …

    Depuis et qques années plus tard j ai bien retenu la leçon : je me débrouille toujours pour rechercher du travail quand je suis DEJA en poste , je ralenti la cadence a mort et j’abuse du verbiage managerial pour me donner de l’importance : j’ai constaté que cette façon de faire avait des effets « kiss cool » sympas:

    – Pour l’employeur ou le cabinet de recrutement on est tjrs plus « sexy » quand on est poste du coup je n’hésite plus à pousser le bouchon sur le salaire et d’envoyer paitre le recruteur qui me chasse (oui les rôles s’inversent) si cela ne me plait pas

    – De plus il y a un effet « fuyez là elle vous suit » assez amusant !

    – Plus de liberté dans le travail : je n’hésite pas aussi a pousser une gueulante de temps à autre aux supérieurs hiérarchiques pour me faire une réputation de grande gueule et du coup me lâchent les baskets – attention ce n’est pas la portée de tout le monde il faut vraiment avoir une certaine appétence aux clashs en public et surtout une proposition solide ailleurs

    Moralité : j’ai appris que la meilleure façon de progresser c’est de rechercher du taf quand on est en poste
    quitte a envoyer balader le poste actuel même si l’on se sent bien dans l’ambiance et les collègues j’ai constaté
    que c’est de cette façon qu’on obtient les meilleurs salaire et postes

    Et vous avez vous développé des approches similaires ?

    PS : Félicitation à lisa j’ai vu tes formation sur le CM sur video2brain je viens du coup de rajouter CM a mon cv !

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  • Lisa
    31 décembre 2013 at 7:25 am

    @zorba: Hello, parles-tu de ton expérience au Canada ? Car c’est de ça dont il s’agit. Se faire virer en Europe ou ailleurs n’a à mon avis pas grand chose à voir. Quand tu dis que tu es grande gueule je doute que tu parles de ton cas au Canada car c’est excessivement mal vu. Ca passe en France par contre.

    Merci pour les formations 🙂 Je crois que tu es le premier lecteur qui me parle de mes formations 😉

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  • zorba
    2 janvier 2014 at 11:03 am

    @Lisa: Salut et bonne année ! Alors pour mon expérience canadienne je ne suis pas resté assez longtemps (6 mois a longueuil) pour tester ma gueulante il faut dire que j’étais plutôt autonome dans le job je n’ai pas trouvé de frein particulier mais j’ai du les quitter à l’arrache 😉 car dans la foulée j’ai trouvé un poste à londres mieux payé !

    Répondre
  • […] travail depuis quasiment 1 an et demi. Mais j’ai été licenciée en début d’année (article à venir) et du coup j’ai du me remettre à chercher activement un emploi… Ah les joies de […]

    Répondre
  • Jean-morgan
    11 juin 2017 at 1:43 am

    @Lisa: tiens dans mon cas je vais demissioner mais j’aurais parfois prefere etre vire a moins que ca n’a ete voulu… Je suis en PVT mais j’avais trouve un job sur Montreal lorsque j’etais a Paris chez un grand editeur de jeux videos.

    Ils offrent un package de relocation mais si tu quittes la boite avant les 18 mois tu rembourses au prorata du nombre de mois restants (jusqu’au 18)…ca semble legit mais probleme c’est que les tests techniques et l’interview ne matchent pas vraiment l’idee que j’avais du job ou meme ce qu’ils attendent vraiment de toi (c’etait loin d’etre mon premier job), apres 3 mois a ne pas vraiment avancer et a badder car job bof + environment bof, je donne ma demission et voila une bonne partie des frais a ma charge, hooo-ray…

    Ils ont bien tente de me trouver une autre team qui me correspondait mieux, mais ca reste du jeu video (j’ai bien fait de la startup avant mais aussi de la banque d’investissement, toujours en tant que software developer) mais les open space avec 50 personnes sans aucune separation whatsoever et avec des gens qui parfois hurlent / parlent mega fort (pour rester poli) c’est vraiment pas ma tasse de the (le headphone ca marche un moment… mais tous les jours de la semaine pour se focus, I will in my sh*te…), sans compter le cote anarchique… bref la corporate culture ne collant absolument pas… je decide plutot de partir, je suis du genre a pouvoir bosser que lorsque l’environment me convient (oh je sais on va ma dire pauvre petite chochote non adaptable… j’ai beau eu faire un travail sur moi meme et tout le bruit ca me deconcentre mechamment, parquer 50 personnes dans une meme et unique piece, aussi)

    Bref c’est l’ete, donc je vais profiter de mon pvt pendant 2 mois histoire de me reposer (ca faisait un moment), avec 5 ans d’xp en dev c’est pas le marche qui manque… au moins il aura bien porte son nom celui-la (mon visa)

    J’ai une question cependant, culturellement j’ai deja bosse en Europe de l’Est, en Chine, en France et un peu aux UK… on dit souvent que les canadiens sont « fake » et bien qu’il y ait des gens qui backstabbent and fake dans tous les pays, j’ai l’impression que pour les canadiens anglophones c’est un peu une specialite… (j’ai trouve les quebecois relativement straightforward en comparaison), est-ce une impression partagee… ou je suis seulement mal tombe ?

    J’en suis meme venu a oublier mon telephone enregistrer par « inadvertance » pour verifier que c’etait pas moi qui entendait des petites voix dans ma tete… mais na na y a juste des parfaits bigots on earth… avec des petits smirks bien narcissiques quand on te parle en face, avec des good luck which really sound like « go to hell you little fecking prRrRick »… mais bon faire ca within earshot distance… comment dire not my cuppa tea!!! Certains peuvent arriver a tolerer, d’autres non (and mehh the latter). J’ai entendu dire que les gens en Ontario etaient plus directs a la limite du obnoxious, surement un autre stereotype, est-ce vrai (la personne a qui je faisais reference etait vient de BC) ? Juste par curiosite… de la a generaliser mais si je pouvais me preparer mentalement a me faire tailler des que j’ai le dos sur ma facon de m’exprimer, de marcher, etc. ce serait bien 🙂

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    • Niklasky
      12 juin 2017 at 8:35 am

      Je ne suis pas vraiment d’accord avec ton analyse. Je travaille avec des Canadiens de diverses origines, et si comme partout il y a aussi des cons au Canada, ce n’est pas la regle.
      J’ai toujours travaille dans de bons environnements, avec des gens polis, aimables, et sans avoir l’impression que les gens se tiraient dans les pattes a la premiere opportunite.
      L’open space par contre, c’est partout comme ca maintenant, sauf sans les vieux bureaux qui n’ont pas ete renoves depuis longtemps, genre dans les administrations ou certaines entreprises publiques.
      Enfin si le boulot ne te convient pas, tu fais bien de te barrer.

      Répondre
      • Jean-morgan
        12 juin 2017 at 11:54 pm

        @Niklasky
        J’ai bosse en Chine… il y a des cons partout sur terre, mais les facons de communiquer peuvent grandement differer d’un pays a un autre notamment sur le fait de dire les choses en face… je ne dis pas que ce soit necessairement le cas du Canada comme je suis un peu nouveau, j’ai pose la question.
        J’ai moi aussi bosse dans des endroits ou les gens ne se tiraient pas dans les pattes ou quand tu demandes de l’info (ecrite nulle part) on fait pas semblant au bout 5 fois de suite de t’oublier… (surtout quand cette meme personne n’oublie surtout pas de parler de ta facon d’etre par derriere…).

        Je ne suis pas totalement d’accord sur les open-spaces, j’ai deja bosse dans des open-space et ca peut-etre calme (en considerant toujours un bruit de fond), ca depend la maniere dont c’est designe… (mini cloison, grand grand open space bien large, ou plutot etroit) la ou je suis c’est vraiment 1 seule piece sans cloison, 50 personnes avec min 4 personnes voire plus qui parlent relativement forts (je reste poli) tous les jours, juste vers le coin ou je suis (a croire que booker une salle de reunion). Mais oui j’ai beau eu retourner le probleme dans ma tete pas mal de fois:
        – je bad tous les jours car ca me passionne pas => sentiment de frustration
        – j’apprends rien de bien special
        – j’aime moyen mes collegues
        – toujours en travers le differentiel entretien – realite
        dans mon cas un job ca toujours ete un moyen de m’eclater et la c’est genre la au mieux c’est un moyen de faire un peu d’argent au mieux… donc une perte de temps (yup princess syndrome).

        Répondre
    • Lisa
      12 juin 2017 at 8:56 am

      Hello !

      Pardon, pas encore eu le temps de répondre 🙂 le commentaire était en plus dans les spams à cause du français et de l’anglais qui se mélangent, du coup, un peu le combo du spam idéal !

      Pour avoir une copine qui a bossé dans le monde du jv en France et au Canada pendant plusieurs années, elle a pas mal eu de mauvaises expériences aussi mais je pense que c’est le milieu qui veut ça.

      J’ai comme toi, horreur des open space, et Niklasky, ce n’est pas le cas partout car justement plusieurs études ont prouvé que c’était un environnement terrible pour la plupart des employés donc ils préférent maintenant réduire ça ou du moins créer un environnement un peu différent des bureaux les uns à côté des autres style Facebook and co.

      Je ne peux pas vraiment te dire oui ou non pour le côté Canadiens anglos plus fake qu’ailleurs. Oui les Québécois sont réputés très direct, un peu comme les Américains mais je ne suis pas sure que les anglophones soient très différents des Australiens, Anglais etc. Tout dépend des boites en fait. Actuellement, je suis super surprise d’avoir des gens super francs alors que dans certaines boites (tout dépend si tu connais bien tes collègues ou non), les gens étaient 100 % fake c’est clair. Mais c’est de façade, quand tu les connais un peu, ils sont super honnêtes ! Aussi, il faut noter qu’ici, souvent si tu fais du bruit, tu te fais virer, logique donc qu’on ne dise pas tout haut ce qu’on pense tout bas.

      Pour les gens plus direct en Ontario, alors là non, c’est pareil partout ! C’est souvent là que j’ai eu les pires expériences de boulot avec des gens pas direct du tout pour le coup et qui faisaient tout par derrière !

      Répondre
      • Jean-morgan
        13 juin 2017 at 12:00 am

        Ah… ca pourrait expliquer certains faux pas de ma part… (j’ai ose dire que certains designs etaient pourris a qqun et que ca aurait pu etre faire de deux autres manieres A et B, et le qqun en question etait en fait le mec qui avait fait ces designs… je me suis pas vraiment fighter, j’ai pris des pincettes… mais bon ca doit toujours faire mal au coeur…) bref dommage ca n’a pas suffit a me faire virer =/ (3k de frais de relocation, ca aurait pu etre pire…)
        Donc si je comprends bien vaut mieux la jouer bravado faire dans le maximum positive reinforcement…

        Répondre
  • stephanie
    18 février 2018 at 12:07 pm

    Je me rappelle avoir lu cet article il y a 2 ans quand j’étais dans mes préparatifs de départ pour Vancouver en espérant que cela ne m’arrive pas. Je ne relis tout juste maintenant et il me parle d’autant plus aujourd’hui, que ca fait la 2ème fois que je me fais virer par une boite canadienne, après seulement 1 and et demi à Vancouver.
    « Not the right fit ». Pas une grosse perte parce que les 2 fois je suis tombée sur des boites qui n’avaient aucune idée de ce que c’était le marketing (mon métier), donc je n’avais aucunement l’intention d’y rester.
    J’ai été virée sur le champ, escortée dehors, et on m’a bien fait comprendre qu’on était vraiment très gentil avec moi de me payer encore 2 semaines de plus.
    La 1ère fois ca a été super violent, la 2ème fois, bon ben on s’y fait hein (psychologiquement du moins). Ca reste assez précaire, mais la leçon que j’ai retenue c’est de toujours chercher du boulot, qu’on soit en poste ou non.
    Ici c’est monnaie courante de se faire virer mais j’espère qu’à mon retour en France les « 6 mois ici » « 6 mois là » sur mon CV ne vont pas être pénalisant pour ma recherche d’emploi.

    Répondre
    • Lisa
      18 février 2018 at 12:27 pm

      J’aimerais pouvoir te dire que se faire virer ici est rare mais malheureusement c’est monnaie courrante et et il est quasiment impossible que tu passes ta carrière sans te faire virer au moins une fois (et encore, une seule tu auras eu de la chance !).

      D’ailleurs, il est même tout à fait possible de se faire virer après plusieurs années. Je l’ai vu PLEIN de fois. Style 4/5 ans après. Il suffit que tu aies un nouveau manager ou qu’il y ait une nouvelle direction et pof tu jartes.

      Cela m’est arrivé une seule fois au Canada (enfin il me semble) et c’est ce que j’ai décrit plus haut 🙂 Par contre j’ai été lachée par un client américain (bon j’étais en freelance donc ça arrive mais quand même) après 3,5 mois, sans préavis ni rien donc sur le champ et par visio conférence. Je m’en doutais en même temps, j’en parle ici https://frenchwithbenefits.fr/blog/business-update-1-2017/ c’est vrai que c’est jamais très agréable mais j’ai envie de dire qu’après plusieurs années, on le sent venir. Enfin… J’ai des collègues qui ne l’ont pas senti venir mais ils étaient franchement à côté de leurs pompes.

      Pour avoir fait un retour en France en 2013, j’avais beaucoup d’expériences de 6 mois / 1 an sur mon CV et ça n’a posé aucun problème. Ca dépend comment tu le vends. Tu es en PVT ? Je suis aussi dans le marketing 🙂

      Répondre
      • stephanie
        29 juin 2018 at 5:01 pm

        Je pense que tu t’y fais à la longue, mais bon ca te fait revoir ta manière de gérer ton budget différemment. Oui je suis PVT, du coup pas d’assurance chômage, mais j’attend la réponse pour la résidence permanente là. Marketing digital comme moi ?
        Je fais aussi un peu de freelance, mais c’est loin de suffire pour que je passe free à plein temps. Je suis d’autant plus avec intérêt tes posts boulot du coup, c’est vachement utile pour moi d’avoir ton retour d’expérience, surtout qu’on est dans le même domaine. 🙂

        Répondre
        • Lisa
          29 juin 2018 at 6:06 pm

          Ah bon en PVT tu ne touches pas l’assurance emploi ? Comment c’est possible ? Tu as bien travaillé assez longtemps pourtant non ? Oui marketing digital 🙂 Après tu as énormément de spécialités là-dedans. Moi je suis vraiment sur un truc très spécifique et je fais des petites choses aussi en digital à la demande de certains clients mais moins ma spécialité. Il est clair que pour passer freelance là-dedans c’est tout à fait possible (surtout en 2018 et aux USA, ou alors il faut bosser avec des Américains) mais ça prend pas mal de temps et de l’expérience parce que définir tes prix n’est pas évident. Moi ça m’a pris 2,5 ans mais là je pense vraiment être arrivée à ce que je voulais. Je devrais faire une update prochainement 🙂

          Répondre
  • Charlotte
    1 juillet 2018 at 11:19 am

    quand on se fait virer, ca se passe comment pour les references aupres du futur employeur? les anciens te saquent ou donnent des bonnes ref’?

    Répondre
    • Lisa
      1 juillet 2018 at 11:29 am

      Le principe c’est que c’est à toi de donner tes références, un potentiel employeur n’appelle que les personnes que tu lui soumets. Avant de savoir si x personne veut bien être ta référence, tu es obligée de lui demander sinon tu peux t’attendre à une référence moyenne = JAMAIS on ne va te saquer (on ne saque pas au Canada) mais on va répondre des trucs qui vont faire penser que bof quoi t’es peut-être pas la meilleure candidate. Il est TRES important de donner en référence des personnes qui 1) ont été proches de toi au travail et 2) sont capables de vraiment bien te vendre. Donc si tu mets une copine collègue, c’est probable qu’elle sache pas vraiment vendre tes skills ! A oublier donc.

      Répondre

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