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Boulot

(Boulot) We had to let him/her go

Mis à jour le 12 décembre 2017

Quand une boite décide de se débarrasser de quelqu’un, on va rarement lui donner les vraies raisons du pourquoi du comment et bien évidemment, encore moins donner les raisons à ses collègues.
Du coup, la phrase typique balancée par un manager à son équipe est « We had to let him go ». Ce qui est un peu à double tranchant parce qu’on pourrait croire que c’était à son initiative.Mais non. Ne vous faites pas avoir hein. Quand on a dû vous laisser partir, c’est qu’a priori, pas mal de choses clochaient !

Pour un Français et même pour un Canadien, il est parfois difficile de comprendre pourquoi. Soit parce que vous êtes un petit nouveau dans le monde du travail anglophone ou simplement parce que vous êtes ce qu’on appelle « oblivious » ou à la masse en français. En gros si ça fait plusieurs années que vous avez immigré au Canada et que vous n’avez pas compris pourquoi on vous a viré, c’est qu’il faut vous poser des questions.

Quand ça ne fonctionne pas avec l’équipe

Je travaille depuis maintenant quelques mois en tant que « contractor » pour des boites américaines. (Je vous en reparlerai) Je fais partie de différentes équipes (souvent les boites sont des agences de pub) et nous utilisons des applis pour communiquer. En gros c’est du chat par projet pour dire où on en est etc.
Une des boites pour laquelle je travaillais à mi temps (je précise !) m’avait ajouté à 15 de ses « channels », il fallait donc passer son temps à lire les messages de chaque channel histoire d’être au courant de ce qu’il se passait. Il y avait également des réunions avec toute l’équipe (par visio conférence je précise) mais toutes les news passaient par l’appli.

Une des channels était réservée à la boite en elle-même. Les dernières embauches et celles à venir, ainsi que des news sur l’entreprise. (Financières, projets etc.) On était également au courant de… qui venait de se faire virer !

Un jour on a tous reçu un message (par chat donc !) nous disant qu’un des gars ne bossait plus pour la boite : « He unfortunately wasn’t working out for the team ». Il y avait même une seule réaction (en même temps réagir par chat euh ??! vous allez dire quoi, oh nonnnnn et mettre un smiley qui pleure ?) d’un membre de l’équipe qui avait mis un smiley abattu –> 🙁 (mais en plus triste encore)

Personne d’autre n’a réagi. Perso je ne savais même pas qui c’était !

Cette personne ne fonctionnait donc pas avec l’équipe, bon en gros, j’imagine que ça voulait dire qu’il n’arrivait pas à suivre. Il faut dire que les gens de la boite bossent plus ou moins 7 jours sur 7. Pas 7 h par jour les samedis et dimanches mais la plupart des gens sont dispo s’il y a un truc à faire, en gros.

Evidemment, ce n’est pas le genre de boites qui va plaire à tout le monde. Il faut vraiment avoir l’habitude de bosser en agence et d’être soit à son compte soit être habitué aux augments liées aux objectifs. (Ce que fait cette boite) Je ne suis moi-même pas restée très longtemps mais pour d’autres raisons que j’aborderais dans un prochain article !

Quand vous disparaissez des radars

Une autre des agences avec laquelle je bosse de temps en temps avait voulu embaucher un mec sur place, en tant que « contractor » également. Au bout de quelques jours, voyant qu’il avait du mal à suivre, ils m’avaient demandé si je pouvais gérer la moitié du boulot. Pas de soucis.

J’ai eu le gars au téléphone, a priori, il n’avait pas du tout l’habitude de bosser avec des agences = tout doit être fait à la dernière minute. Les deadlines sont hyper serrées. Le mec disparaissait du coup assez souvent alors qu’il était censé livrer le boulot… Après 1 mois, il a, a priori, complètement disparu ! Laissant, et l’agence, et les clients en plan. J’ai donc repris tout son boulot et ai eu la Project Manager au téléphone qui était super remontée contre le gars. Elle m’a d’abord dit que « We had to let him go » mais bon 30 sec plus tard elle a commencé par un « how to put this » = comment dire les choses sans devenir vulgaire. Bref, il y avait donc bel et bien une raison. Evidemment hein.

A noter que j’ai aussi été prévenue qu’il ne bossait plus pour l’agence par chat, via la même appli ! (Une appli qui semble être excessivement utilisée aux USA. 3 de mes clients étant dessus)

L'auteur(e)

Arrivée au Canada en 2010 avec une RP en poche, Lisa a vécu 3 ans à Toronto et vit depuis 2014 à Calgary. Elle est devenue canadienne en 2015 juste avant la naissance de son fils, un petit franco-canadien. Elle est désormais freelance à plein temps et maman de deux enfants.

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