Je m’appelle Alain, j’ai vingt-trois ans et je suis né à Nantes. Je suis passionné par la politique, la littérature russe, les sports automobiles, l’art et les musées, le design et la photographie, la mode et les voyages, entre autres. J’ai eu le privilège de voyager dans de nombreux pays durant mon enfance et ainsi de découvrir de nombreux us et coutumes, cultures, langues étrangères et paysages. Après avoir poursuivi mes études en France et obtenu mon baccalauréat avec mention, j’ai décidé de prendre une année de césure avant de reprendre mes études supérieures. Après de nombreux voyages en Amérique du Nord, et notamment au Canada, l’opportunité s’est offerte à moi de partir vivre une année à Montréal, au Québec, l’une de mes sœurs y résidant depuis plusieurs années.
Le PVT comme tremplin
Je suis donc parti à destination du Canada en décembre 2012, via le Programme Vacances Travail, qui est un programme très intéressant à court terme mais qui ne l’est pas si l’on souhaite immigrer de façon permanente dans ce pays.
Le Programme Vacances Travail (PVT) est un programme d’immigration temporaire à destination de jeunes étrangers qui souhaitent vivre une immersion au Canada pour une ou deux années maintenant.
J’ai réalisé mon dossier de PVT de France en fournissant tous les documents exigés (preuve de fonds nécessaires, formulaires, pièces d’identités, etc.). La principale difficulté concernant le PVT est le plafond concernant les candidats français qui souhaitent bénéficier de ce programme. Environ 6 500 places sont disponibles par an et elles partent rapidement, très rapidement. En quarante-huit heures approximativement. Donc mieux vaut avoir tous les documents et être prêt à soumettre sa demande le temps venu.
Bien que je connaissais en surface la culture canadienne et plus spécifiquement québécoise, cette année m’a réellement permis de m’intégrer et d’en apprendre davantage sur la vie au Québec. Je me suis dans un premier temps installé dans une collocation dans le quartier d’Outremont avec des colocataires de différents horizons, tant Québécois qu’Espagnols, et cela a été une vraie source d’ouverture pour moi.
J’ai envoyé plusieurs curriculum vitae, et j’ai rapidement obtenu un poste dans un hôtel de prestige au centre-ville.
En parallèle, j’ai découvert de nombreuses régions du Canada en dehors de Montréal telles que Toronto, Québec, Ottawa, Sherbrooke ou encore Tadoussac.
Quelques points négatifs une fois sur place
Les principales difficultés auxquelles j’ai eu à me confronter, bien qu’elles fussent surmontables, ont été dans un premier temps la rigueur de l’hiver canadien, qui a en a poussé plus d’un à retourner vivre sur le vieux continent.
Dans les mois les plus froids de l’hiver, les températures avoisinent les – 40 degrés, sans compter le facteur vent, ce qui amène des températures ressenties aux – 48 degrés Celsius. Il est certain que tout le monde ne peut pas supporter ces températures extrêmes malgré le nombre incroyable d’activités hivernales disponibles (ski alpin, ski de fond, luge, raquettes, patins à glace, etc.).
Dans un deuxième temps, l’adaptation à la culture et notamment sur le plan professionnel occupe une place prépondérante. Dans le domaine de l’hôtellerie dans lequel j’ai évolué, le tutoiement, les horaires prolongés et la disponibilité étaient des éléments qui faisaient partie intégrante du travail.
L’anglais indispensable, même au Québec !
Pour être honnête, la langue française a été l’un des principaux facteurs qui m’ont décidé à partir vivre cette expérience durant une année, mais je me suis rapidement rendu compte que l’anglais était tout aussi important pour vivre, travailler ou encore étudier.
J’ai donc pris quelques cours d’anglais et d’espagnol afin de me perfectionner en langues étrangères. Après avoir rencontré un grand nombre de personnes de tous horizons et de toutes nationalités, j’ai de nouveau eu l’opportunité de me rendre à plusieurs reprises au Mexique et aux États-Unis en l’occurrence. Ces découvertes et ces apprentissages m’ont réellement permis de grandir tant sur les plans social, professionnel qu’académique. En effet, ma date de visa arrivant à expiration, j’ai décidé de m’inscrire à l’Université de Montréal.
Depuis l’automne 2014, j’ai donc repris mes études supérieures à l’Université de Montréal au programme bi-disciplinaire en Communication et Sciences Politiques. Étant donné que je n’ai pas suivi de cours à l’université en France, je ne peux pas réellement me permettre de comparer.
Néanmoins, le système universitaire québécois est basé sur l’échange, notamment avec de nombreux travaux de groupes, des professeurs disponibles en tout temps pour la plupart et des examens aux mi-sessions et en fin de sessions.
Pour ma part, l’université me demande beaucoup de temps entre les lectures obligatoires, la rédaction de travaux et la présence en cours.
En outre, j’ai eu la chance de rencontrer des gens extraordinaires, de poursuivre un cursus académique très performant et d’améliorer mon apprentissage et mes compétences dans ce champ d’expertise. Actuellement, je finis ma deuxième année de baccalauréat, soit l’équivalent d’une licence en France, et j’envisage de poursuivre une maîtrise à l’École Nationale d’Administration Publique. Parallèlement, je fais mes démarches auprès de l’immigration, d’une part pour le Gouvernement du Québec au provincial, d’autre part pour le Gouvernement du Canada pour le fédéral. J’ai donc pris la décision de m’installer définitivement sur cette terre d’accueil, qui mérite si bien son nom.
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