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Anecdote / Vie pratique

Dis-moi de quoi tu rêves, je te dirais qui tu es

Mis à jour le 23 novembre 2018


J’avais envie de faire une petite parenthèse onirique pour une fois car mes rêves ont surement reflétés bien des fois mon état d’esprit du moment au Canada.

Je crois qu’il est important de signifier que je n’ai que très rarement eu des rêves liés à mon pays d’accueil. Tous semblent en effet se référer à la France et tous sont spécialement orientés sur ma famille.

Ce n’est un secret pour personne, immigrer veut aussi dire « abandonner » en quelque sorte ses racines. Du coup elles semblent venir me rattraper dans mes rêves. J’y vois très souvent mes parents, mon frère et ma soeur avec lesquels je vivais juste avant de venir ici. Parfois je semble être au courant que je ne vis plus en France, je suis même de passage certaines fois avant de repartir pour le Canada. Mais dans la majorité des cas, il semble que je vive toujours avec eux. Je ne serai donc jamais partie ! Etonnant quand on y pense. Voila un an que je suis ici.

A une période, je ne rêvais que de mes grands-parents et de ma maison de vacances. Rien ne semblait avoir changé. Je n’étais donc pas partie non plus.

Finalement je crois que le véritable poids ici c’est bel et bien l’absence de la famille qui a tendance à peser plus qu’on ne le croit. A travers des rêves, des souvenirs passés, il semble que mon esprit cherche à me le rappeler… Je ne sais pas si les lecteurs immigrés qui me lisent ont une expérience similaire avec les rêves. En tout cas je serai curieuse de connaître leurs avis 🙂

L'auteur(e)

Arrivée au Canada en 2010 avec une RP en poche, Lisa a vécu 3 ans à Toronto et vit depuis 2014 à Calgary. Elle est devenue canadienne en 2015 juste avant la naissance de son fils, un petit franco-canadien. Elle est désormais freelance à plein temps et maman de deux enfants.

14 Commentaires

  • Amandine
    9 octobre 2011 at 7:20 am

    Ça m’arrive aussi de rêver de ma famille. Il suffit que ma mère me dise qu’ils vont se retrouver avec mon frère , mon neveu pour telles ou telles raisons et le soir même ou le lendemain , je rêve que je suis avec eux , qu’on mange ensemble … comme avant quand j’étais en France !!

    Ça fait du bien de rêver quand même 🙂

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  • Lisa
    9 octobre 2011 at 12:21 pm

    @elisacanada: Je pense pour ma part que cela vient du fait que tu vis depuis plus longtemps que moi au Canada et que tu t’es donc totalement adaptée à cette idée 🙂 Moi je vais fêter mes 1 an donc c’est encore assez frais héhé !

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  • elisacanada
    9 octobre 2011 at 12:01 pm

    Curieux, moi je ne rêve pas de ma famille Je rêve souvent de ma grand mère décédée il y a longtemps mais jamais de ma mère par exemple .En fait je crois que c’est surtout lié au fait que je ne ressent pas ce sentiment de manque comme toi. J’écris très souvent à ma mère par email. On n’a l’impression d’être même plus proche maintenant qu’on ne l’était en France. C’est marrant !
    Mais bon si tes rêves sont plaisants alors continue comme ca si je puis dire !
    Bisous et bon Thanksgiving
    elisacanada

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  • Nancy Bélanger
    9 octobre 2011 at 7:06 pm

    Bonjour ! Je te suis un peu sur Immigrer.com, où je ne vais plus souvent et où, surtout, je ne poste plus.

    Je ne suis pas immigrée et ne peux donc pas savoir ce que l’on peut ressentir loin de sa famille. Par contre, ma belle-soeur vit depuis 25 ans hors du Québec : Kingston, Ottawa, Californie, France, Finlande et re-Californie. La seule chose qui lui pèse, c’est de voir que son fils de 7 ans ne voit pas souvent ses deux mamies. Malgré tout, elle ne veut pas revenir au Québec, même si pour son mari, la situation de l’emploi est en ce moment très précaire. Leur rêve : retourner en France, où ils ont séjourné deux ans et où ils se sont fait des tas d’amis, à tel point qu’elle y retourne chaque été pour au moins 4 semaines avec son fils.

    De mon côté, si j’avais à aller vivre ailleurs, je ne pense pas que la famille me manquerait. Mes parents sont décédés, je ne vois plus mon frère depuis des années et ne sais même pas où il vit. Mon mari a encore sa mère (avec qui les relations sont parfois tendues), son frère qui vit dans les Laurentides, mais avec qui il n’a aucun point commun. Il est plus près, finalement, de sa soeur en Californie.

    Du coup, émigrer ne nous dérangerait pas. Ce serait forcément en France, et sans doute pour y passer quelques mois l’hiver, dans le sud. Donc, pas vraiment une émigration. Nos séjours en France totalisent 27 semaines pour moi et 31 pour mon mari, qui est allé deux fois y faire du vélo. Alors nous avons une bonne idée de ce qu’est la France, ses charmes, ses qualités et ses défauts aussi. Et ma belle-soeur a tellement aimé sa vie là-bas… Mais nous avons nous aussi bien des choses qui ne tournent pas rond au Québec.

    Nous avons une fille adolescente, cependant. Et il faudrait que nous attendions qu’elle soit plus vieille, car je ne peux concevoir de vivre loin d’elle. Si nous avons adopté cette adorable enfant, c’est pour nous en occuper… et on l’adore trop !!!!

    De toute façon, j’ai bien constaté, en lisant à gauche et à droite, que la famille était souvent un facteur déterminant dans une émigration et un retour au pays.

    Je suis contente de voir que tu as enfin trouvé un travail dans ta branche. J’espère que tout va bien se passer.

    Salutations amicales.

    Nancy (Ensaimada… dans une autre vie sur le forum !)

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  • Lisa
    9 octobre 2011 at 8:51 pm

    @Nancy Bélanger: Salut Nancy, oui je vois très bien qui tu es sur le forum 🙂

    Ton point de vue est très intéressant surtout que la plupart des gens qui nous suivent sont Français. C’est donc très enrichissant d’avoir le point de vue d’une Québecoise.

    PS: ton texte sur le site immigrer.com en guise d’à propos est très beau et très vrai.

    A bientôt j’espère 🙂

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  • Valérie JACQUIN
    10 octobre 2011 at 6:46 am

    Tu as une famille très unie et c’est une chance. L’inconvénient est de ne pouvoir se rencontrer que très rarement et cela peut provoquer quelques chagrins de part et d’autre.
    Comment font ceux qui fuient leur pays par obligation ? A méditer…

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  • Jean-Francois
    10 octobre 2011 at 10:57 am

    Lisa,

    Je pense que la majorité des expats sont dans le même panier sauf exception si on n’a plus de parents, plus de famille ou plus de relation avec la famille. Mais pour toute personne qui a une famille et surtout des parents, c’est dur par moment et quelque soit l’age!. Je fais parti de cette catégorie et je l’assume pleinement. Je ne vais pas pleurer dans les jupons de ma maman mais ils me manquent terriblement par moment.

    Quand je suis parti du foyer, je suis parti presque de suite à l’étranger. Au début, j’étais dans mes années révoltes contre tout incluant les parents style  »j’en ai marre de mes parents »,  »j’ai pas 12 ans donc qu’ils me lâchent »;  »pourquoi ils veulent savoir si j’ai une copine »; etc… Mais au fur et à mesure du temps, tu verras que l’expatriation a le bénéfice de te rapprocher dans une relation plus forte et plus  »vraie » avec la famille (parents et/ou frère(s) et sœur(s)) mais le coté négatif est que tu manques de temps pour les voir car…tes parents vieillissent. Le plus grand choc pour moi quant je reviens en France est de les voir vieillir d’un an (on parle d’un saut géant dans la vie et non d’un saut de puce). Mon frère ou mes sœurs ne font pas attention car ils se voient régulièrement mais pour moi, je me dis  »ouah, papa et maman ont vieilli! ». Ne t’en fais pas, mais tes parents auront la même réaction envers toi car la vie est faite comme cela.

    Pareil quand je vois mes neveux qui grandissent et qu’on m’envoie des photos ou des vidéos, je me dis  »put*in, mais je suis en train de louper une partie de ma vie car je ne les vois pas grandir ». Le plus dur est quand je reviens, on me présente mes neveux comme le tonton mais ils te regardent comme un étranger. Normal car ils ne te voient jamais!. Ou alors, quant tu vois qu’ils vont passer des fêtes ensembles et toi, comme une andouille, tu es dans un autre endroit du monde sans être à coté et tu pleures misères car tu voudrais tellement être là!

    C’est pour cela que quand je vois des familles se déchirer quelque soit la raison, je me trouve super chanceux d’avoir une famille soudée mais triste de ne pas être à leur coté plus souvent. La vie tourne malheureusement et la vie, elle ne t’attend pas!

    Tout à fait normal que tu as le  »cafard » par moment car tu as des sentiments envers tes proches et c’est  »priceless »!

    JF

    Répondre
  • Nancy Bélanger
    10 octobre 2011 at 11:31 am

    @Lisa:

    Merci pour les commentaires. Imagine qu’on avait carrément enlevé mon texte quand j’ai tiré ma révérence du forum, mais je l’ai remis 🙂

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  • Nancy Bélanger
    10 octobre 2011 at 11:36 am

    @Jean-Francois:

    Très bon texte Jean-François. Lorsqu’on vit près de notre famille, on la tient pour acquise. Quitter le Québec pour aller vivre à Ottawa ou Kingston, ce n’est pas si mal, mais changer de pays, traverser l’océan, ce n’est pas pareil. Et comme le mentionnait quelqu’un, les contacts via Skype ou autres, c’est formidable, mais cela ne peut pas remplacer le contact humain.

    Je suis souvent en contact avec ma belle-soeur, qui vit en Californie. Mais nous avons nos vies bien différentes toutes les deux. Quand elle vient à Montréal, alors là par exemple, on s’éclate vraiment et on a un tas de choses à se dire !

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  • Flag
    11 octobre 2011 at 3:03 pm

    Je trouve aussi que le plus étrange est de voir sa famille vieillir par à-coups et donc assez subitement à chaque fois, surtout les parents.

    Ma famille ne me manque pas vraiment à part ma sœur (vive internet !). Par contre, passer à côté des événements familiaux importants est plus difficile : naissances, enterrements, mariages, anniversaires … Je vais découvrir l’été prochain mon neveu. Il aura déjà 1 an et demi !

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  • Lola
    12 octobre 2011 at 11:19 am

    Mes rêves sont d’un autre ordre, quand je rêve de la France. Je rêve souvent ( et mon mari aussi, c’est assez bizarre ), qu’on revient en France pour récupérer des affaires, et on repart  » chez nous « .

    Là, j’ai effectivement fouillé dans nos cartons en France, pour ramener surtout mes chaussures, que je n’avais pas pu prendre par manque de place.

    J’ai ouvert des tas de cartons, et c’était comme si ces affaires ne m’appartenaient pas… J’ai tout trouvé assez moche, vieux…
    Si on revient, je pense que tout ira chez Emaus. Même les tonnes de consoles et de jeux vidéos finiront probablement vendu sur Ebay! Les dvd également, ou alors donnés.
    On a appris a amasser beaucoup moins de « merdes » ici, surtout dans l’éventualité d’un retour.

    Par contre, quand j’y songe sérieusement, j’ai vraiment du mal à me dire qu’on va rester ici encore longtemps… C’est très contradictoire, je change d’avis régulièrement sur la question, mais mon séjour en France a répondu a quelques questions que je me posais et auxquelles seul le coeur peut répondre… Parce que la tête et la raison ne suffisent pas toujours pour comprendre ce qu’on ressent!

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  • Lisa
    12 octobre 2011 at 8:26 pm

    @Lola: C’est un très joli texte que tu nous as écrit la 🙂

    Moi je sais que je ne resterai pas toute ma vie ici. Par contre je ne sais pas combien de temps… J’ai tendance à penser 3 ans… On verra bien.

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  • NowMadNow
    14 octobre 2011 at 4:06 am

    C’est amusant cette intrusion des rêves qui nous relient à nos racines. Amusant, déstabilisant, mais « normal » aussi en quelque sorte. Moi c’est quand j’étais dans le pays le plus éloigné du mien, à l’autre bout de la planète, au Vanuatu, que j’ai fait des rêves très singuliers sur mes racines et … ces rêves m’ont permis de passer un cap.

    NowMadNow

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  • elisacanada
    22 octobre 2011 at 1:07 pm

    Coucou,
    Tu passeras voir mon blog, je viens de te décerner un award
    Gros bisous et bon week end
    Elisacanada

    Répondre

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