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Vie pratique

Travailler au Canada – Les conseils

Mis à jour le 28 janvier 2017

Mister m’a transféré un article que je trouve absolument génial et qui a été écrit par l’Express. Oui d’habitude les mots génial et l’Express mis côte à côte quand on parle du Canada c’est un peu bizarre. L’Express qui passe sa vie à raconter pourquoi c’est trop génial d’immigrer au Canada et qui sort un guide depuis des lustres qui dit en gros la même chose depuis 10 ans : faut immigrer au Québec parce que c’est trop génial. Voilà. Et je vous passe les articles copiés collés d’une année sur l’autre ou les interviews de Français installés JUSTE au Québec. Le guide s’appelle pourtant S’installer au Canada mais… bref.

Un de leur article dernièrement s’intitulant Travailler au Québec, la bonne attitude à adopter. Un Français, au Québec depuis 2001 donne alors des conseils très justes qui peuvent s’appliquer absolument partout au Canada. Ouf !

C’est très naturel, ici, d’appeler un contact, d’expliquer qu’on travaille dans le même domaine, qu’on essaie d’identifier les opportunités, qu’on recherche des conseils.

Je sais que Gaou n’est pas d’accord sur ce point et j’avoue en avoir douté moi-même pendant de nombreuses années. Jusqu’à ce que j’arrive à Calgary, ville de plus d’un million d’habitants où quasi tout le monde se connait. Bon j’exagère mais on dit que dans le milieu du travail, les gens se connaissent tous selon les branches d’activité. Et effectivement, dans mon domaine, étant donné qu’on n’est pas nombreux, c’est assez facile de finir par tous se connaître. Je me souviens de mon ex boss qui disait toujours « treat your job like a reference », c’est à dire faire en sorte d’être irréprochable pour qu’on ne dise jamais de mal de vous. Bon il me semble que dans ce domaine, cet ex boss fait un peu le contraire de ce qu’il dit mais c’est un autre débat ! En l’état, sa citation (que tous mes collègues canadiens trouvait débile) n’était pas une mauvaise idée pour une ville comme Calgary.

Mister a en fait décroché son premier job à Calgary via un contact et je dirais que j’ai plus ou moins décroché mon dernier job parce que quelqu’un dans mon actuelle boite m’avait déjà rencontré à un précédent entretien et m’avait bien appréciée. (Je n’avais pas eu le job cependant à l’époque, comme quoi c’est bien de persévérer !)

Donc je dirais que dans certains cas oui, le réseau est effectivement important. Mais attention, parfois ça peut prendre des années avant de fonctionner !!! Donc vraiment il ne faut pas s’en faire si rien ne marche au bout de 6 mois !

Quand vous travaillez en anglais, vous adoptez une approche anglo-saxonne, une certaine façon d’interagir, de régler les problèmes.

Je suis assez réservée là-dessus, rarement vu des Français travailler avec des anglophones uniquement – déjà – et surtout je ne les ai pas souvent vus adopter une approche anglo-saxonne quand c’était le cas ! Souvent ils restent un peu dans la confrontation et ont tendance à se plaindre. Je me souviendrais toujours d’une collègue française qui était au Canada depuis bien 7/8 ans et faisait l’INVERSE de ce qu’il fallait faire !!! Toujours à se plaindre et à râler. Une nana qui bossait bien pourtant mais absolument ingérable avec des Canadiens.

J’ai rencontré plusieurs Français qui avaient perdu leur job et ne comprenaient pas pourquoi. D’après eux, tout allait bien. Si on avait l’occasion de parler avec leur ancien boss, c’était un autre son de cloche: « Ça n’allait pas, et ce n’est pas faute de lui avoir dit ». En fait, le Français n’avait pas entendu la critique car elle était tout en nuances, presque sous-jacente. Le boss avait dû dire : « C’est bien mais tu devrais faire attention à ce point-là » ; ce qui signifie en réalité: « Attention, il y a un problème, là ».

Alors ça oui tout à fait ! Il faut un certain temps avant de comprendre comment ça marche ici. C’est tout un apprentissage, par ailleurs, n’allez pas croire que seuls les Français n’arrivent pas à comprendre les nuances, les Canadiens ne les perçoivent pas toujours non plus et se font également virer ! Ben oui, sinon ça serait quand même un peu trop facile… J’ai vu plusieurs Canadiens se faire virer parce qu’ils n’avaient pas pigé les nuances.

Dans une réunion, on est là pour faire avancer les choses, il faut que ce soit concret. Pas question de débattre à l’infini, de « pelleter les nuages », comme on dit ici.

Il est vrai qu’un Canadien va se sentir mal à l’aise et inutile si ça n’avance pas, surtout qu’ils détestent la confrontation donc clairement il n’y aura jamais de débats à l’infini. C’est impossible.

L'auteur(e)

Arrivée au Canada en 2010 avec une RP en poche, Lisa a vécu 3 ans à Toronto et vit depuis 2014 à Calgary. Elle est devenue canadienne en 2015 juste avant la naissance de son fils, un petit franco-canadien. Elle est désormais freelance à plein temps et maman de deux enfants.

2 Commentaires

  • Christiane
    30 janvier 2017 at 10:25 am

    Bon consents !

    Mais « treat your job like a reference » est defois un peu difficIle, mais bon conseIL.

    Répondre
    • Lisa
      30 janvier 2017 at 6:38 pm

      Oui ce n’est pas très évident en effet ! Surtout que sur certains jobs, on performe moins bien que sur d’autres 🙂

      Répondre

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