Trouver un travail dans sa branche au Canada n’est pas chose aisée. J’ai écrit plusieurs articles pour vous en convaincre.
J’ai lu l’an dernier cet article qui associe carrément le Québec avec un miroir aux alouettes. Pas très flatteur.
Le Québec est pointé du doigt étant donné qu’il s’agit d’une des rares provinces à sélectionner ses immigrants selon des critères bien précis. (Domaine d’activité, études etc.)
Mais le Canada ou Roc (pour les initiés) rencontre les mêmes difficultés.
Pas de diplôme canadien, pas de boulot ?
Clairement, si vous n’avez pas de diplômes nationaux, il est beaucoup moins facile de trouver un emploi. Cela parait plutôt logique de donner la priorité aux locaux mais lorsque l’on sait que le Canada vous est vendu comme parfaite terre d’accueil pour vivre une vie rêvée, ça fait forcément un peu mal aux fesses. Surtout qu’au Québec, vous êtes quand même recruté selon vos diplômes !
Il va donc falloir, dans de nombreux cas, reprendre des études (souvent à zéro) ou passer des certifications.
Et cela coûte cher, très cher. (Un des éléments pointé du doigt dans l’article de l’Express)
Se renseigner AVANT de venir
Pour éviter d’arriver sans rien (beaucoup de certifications peuvent être passées dans n’importe quel pays du monde), je vous conseille de vous rendre sur Linkedin, Monster ou Workopolis et taper exactement le poste que vous recherchez au Canada.
Les offres d’emploi que vous allez sélectionner auront toutes une section « diplômes requis ». Vous saurez donc exactement quels sont les diplômes voire certifications à obtenir avant de postuler pour ce type de poste.
Faire reconnaître ses diplômes au Canada
Ne reste plus qu’à voir s’il faut que vous repreniez des études. À noter que plusieurs organismes type MICC (Québec) et WES (Ontario) « convertissent » vos diplômes européens (ou autres) en diplômes canadiens. Enfin. Ce ne sera pas vraiment converti puisqu’il s’agit simplement de prouver que votre diplôme est équivalent à x diplôme canadien. Du coup, n’espérez pas un authentique Bachelor of Arts en marketing mais simplement un papier prouvant que le programme que vous avez fait en dehors du Canada correspond à un Bachelor of Arts en marketing au Canada.
Pour obtenir le vrai diplôme, il faut le repasser ! Donc tout reprendre à zéro.
Et c’est encore pire pour certains métiers faisant partie d’ordres professionnels bien spécifiques. (Style électriciens ou ingénieurs) Impossible de passer outre la reprise d’études.
Évidemment, d’autres métiers ne requièrent pas de diplômes particuliers et se basent sur l’expérience. C’est le cas de la vente, la restauration etc.
Pour tout le reste, vous risquez de passer plusieurs heures dans vos bouquins.
Faites donc bien attention à venir déjà préparés et surtout bien informés des démarches à effectuer histoire de ne pas perdre des années à vous former. Étant donné que les délais pour immigrer au Québec sont de 2 ans, vous n’aurez aucun mal (et surtout aucune excuse !) à vous préparer depuis votre pays d’origine. (Certains cours dispensés par les universités Canadiennes / Américaines se font d’ailleurs en ligne !)
Bon courage 🙂
1 Comment
Houston MacDougal
20 juillet 2014 at 3:36 amJ’ai bien connu cette galère pour être juriste au Qc, métier qui d’ailleurs n’existe pas, il faut le barreau. Pour exercer, sans me faire taxer de pratique illégale de la profession d’avocat, il a fallu contourner le problème et faire valider tous mes actes par un membre de cet ordre pro. Là, plus de problème. Par contre, si je veux m’en libérer : retour à l’école obligatoire pour compléter les crédits manquants et porter la robe… après 6 ou 7 ans d’études…