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Vie pratique

Travailler au Canada – 6 ans après

Mis à jour le 23 novembre 2018


Il y a 6 ans, je débarquais au Canada sans ne jamais avoir travaillé à l’étranger. Mon anglais était très bon, presque sans accent et j’avais un solide bagage universitaire. J’avais également fait 6 stages en entreprises (chose très rare !) et je quittais un CDI en agence de communication.Les agences, je ne voulais plus y mettre les pieds. J’en avais déjà fait deux en stage + une à temps plein et vraiment, ça ne me bottait pas.

2010, l’année des découvertes

Je me souviens très bien d’un de mes premiers entretiens d’embauche à Toronto. J’avais postulé pour un poste de coordinateur web et lors de l’entretien, le mec, ancien militaire, m’avait expliqué qu’il s’agissait d’un site porno qu’il fallait manager en gros.
Bon, c’était un peu inattendu ! Mais ça n’avait rien de glauque hein. La boite était assez grosse mais j’avais un peu de mal à m’imaginer en train de gérer des pages… de cul !

Au final, je n’ai de toute façon jamais eu de nouvelles de cette boite et j’ai continué à passer des entretiens (beaucoup !) en vain. Une autre boite (un site e-commerce) m’avait demandé le salaire que je voulais. J’avais en gros converti mon salaire français en y ajoutant plus ou moins un peu d’argent. Au final, c’était incroyablement bas. Je demandais facilement 20 % de moins que ce je valais. C’est un recruteur qui m’a dit ça un jour au téléphone.
A partir de ce moment là (et du montant qu’il m’avait annoncé et que je trouvais incroyablement élevé), je me suis vendue pour cette somme là.

2011, les premiers « vrais » boulots

Après avoir bossé dans deux call center (je me souviendrais d’ailleurs toujours qu’un mec m’avait dit que pendant que je trouverais un job 50 fois mieux, je penserais à eux dans leur call center), j’ai eu mon premier contrat de 3 mois à l’université. C’était plus ou moins dans ma branche, payé comme je voulais et surtout c’était très sympa !
Mais ça n’a pas duré. C’était un contrat.

Et puis je me suis retrouvée chez Happy Time, certainement la pire boite que j’ai faite à date ! D’ailleurs, une de mes ex collègues qui était une véritable sorcière a tenté de m’ajouter sur Linkedin il n’y a pas si longtemps que ça. Elle avait de l’espoir après s’être faite virer de Happy Time. Bon courage à elle !

A la rentrée 2011, j’ai enfin eu mon premier job à plein temps et dans ma branche. Problème, c’était en français ! Mais tout de même une belle expérience même si ça ne s’est pas forcément très bien terminé. C’est la boite où je me suis le plus marrée et fait le plus de copains.

2013, le retour en France

Début 2013, je n’avais plus de job mais mes expériences précédentes allaient enfin payer. Un chasseur de têtes m’a fait rentrer chez Pearson & Hardman pour un contrat de 6 mois. J’aurais pu rester mais le milieu de l’audit ne me plaisait carrément pas. Je trouvais ça d’une tristesse… J’ai donc pris un CDD en France, pile poil dans ma branche mais de nouveau en français.

2014, Calgary et le public

Puis je suis retournée au Canada où j’ai cette fois eu un job pile poil dans ma branche et en anglais ! Même si ce n’était pas exactement la chose que je préfère faire dans ma branche, j’ai passé 2 années très sympa dans une université.

2016, la consécration

Et puis finalement, en 2016, j’ai trouvé un boulot que j’aime beaucoup, dans ma branche et en anglais. J’ai donc mis 6 ans à trouver exactement ce que je cherchais. Ca parait long mais toutes ces expériences différentes m’ont permis d’atteindre le but que je m’étais fixée avant de partir en 2010.

Pour résumer :

  • 2011 : premier job dans ma branche mais en français (CDI)
  • 2013 : contrat de 6 mois dans ma branche en anglais
  • 2014 : CDI dans ma branche en anglais mais pas exactement ce que je visais
  • 2016 : CDI dans ma branche en anglais avec un poste qui me plait beaucoup

Il ne faut donc pas hésiter à persévérer même s’il est difficile et long d’obtenir le poste désiré !

L'auteur(e)

Arrivée au Canada en 2010 avec une RP en poche, Lisa a vécu 3 ans à Toronto et vit depuis 2014 à Calgary. Elle est devenue canadienne en 2015 juste avant la naissance de son fils, un petit franco-canadien. Elle est désormais freelance à plein temps et maman de deux enfants.

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