Menu
Boulot / Vie pratique

(Boulot) Goodbye Happy Time !

Mis à jour le 23 novembre 2018


Je vous annonce officiellement que j’ai quitté mon boulot. Comment ça déjà, bande de petit curieux !

Il faut dire que dernièrement Happy Time s’était transformé en Crappy (pourri) Time. Enfin… Juste le dernier jour. Car les deux mois qui avaient précédés m’avaient semblé disons… normaux. Tout le monde il était beau et gentil chez Happy Time, enfin… Sauf ma collègue de derrière qui ne supportait pas que d’autres qu’elle-même, parlent français et avait donc pris l’habitude de cracher dans le dos de ses collègues. Et pour une raison que je ne m’explique pas, sur moi en particulier.

Etre une mauvaise employée en 10 leçons

Mais après 2 mois passés sans véritables remarques de la part de ma direction, je m’étais dit que la vieille sorcière de derrière avait dû ravaler son orgueil. Surtout que certains chez Happy Time semblaient ravis que je leur propose mon aide dans un de mes champs de compétence.
Tant et si bien que je n’ai pas du tout vu la manager débarquer comme une fleur à mon bureau pour me proposer un entretien. La dernière fois c’était pour mon anniversaire comprenez.
Je n’ai pas non plus saisi – au début – pourquoi il y avait une RH dans la pièce. Il a fallu attendre que la manager sorte une petite feuille de mon cahier pour que je saisisse enfin tout le propos.
Il semble que les petites fourmis qui me servaient de collègues avaient bien travaillées juste avant l’été. Certains du moins et surement une en particulier.

En 10 min, on m’expliqua pourquoi je n’avais pas été une bonne employée Happy Time ces deux derniers mois (toute la durée de mon contrat pour ainsi dire).

Proposer son aide au travail ? Mauvaise idée !

J’avais mes torts, c’est certain, je détestais ce travail que je trouvais incroyablement abrutissant. Mais le plus bizarre fut d’avoir été accusée de vouloir proposer mon aide à un autre service sans en avoir au préalable discuté avec ma manager.
Il faut dire que l’histoire avait plus d’un mois et n’avait jamais connue de suite ! Nous avions juste parlé pendant à peine 5 min d’un projet qui avait semblé les enthousiasmer.

On essaya aussi de me faire passer pour celle qui tentait de se recaser dans tous les services de la boîte ou presque et qui en plus n’était pas sympa avec tous ses collègues. Collègues qui n’ont jamais été cités bien évidemment. Je suis tombée des nues, moi qui avait tenté d’être la plus amicale possible parce que j’étais justement nouvelle dans une équipe installée depuis longtemps !

Quitter son entreprise du jour au lendemain

Après toutes ces accusations, forcément je ne me voyais pas trop rester. Surtout après le sympathique « From now on, I’ll be watching you » lancé par ma manager. (« Maintenant je vais te surveiller de près »)
Très Big Brother chez Happy Time. M’étonne pas qu’ils croulent sous les procès d’employés.
J’ai donc donné ma démission.
Comme à son habitude, ma manager est restée tout sourire, non sans émettre un « It’s not easy for me » (« Ce n’est pas facile pour moi »), c’est vrai que ça l’était carrément pour moi.

Et puis comme chez Happy Time, tout le monde il est beau et il est gentil, on a fêté l’anniversaire d’un collègue juste après avec tout le monde qui chantait des chansons et dansait presque autour d’un feu de joie.
Oui, c’est ça aussi la magie Happy Time. Magie qui m’a semblé bien amère sur le coup.

Du coup personne ne s’est douté de mon départ, j’ai juste averti certains collègues que j’appréciais et qui s’étaient doutés de quelque chose. Ils n’ont pas compris pourquoi je partais, je ne me suis pas étendu sur les raisons.
Le lendemain j’ai appris qu’une réunion avait été organisée en mon honneur. Oui, j’étais partie pour d’autres horizons.
Ma plaque avec mon nom dessus avait déjà disparu de mon bureau. Je n’étais plus qu’un vague souvenir.
Une collègue m’a dit que j’avais été trop « friendly » (amicale) et que ça m’avait joué des tours.
Un comble.

L'auteur(e)

Arrivée au Canada en 2010 avec une RP en poche, Lisa a vécu 3 ans à Toronto et vit depuis 2014 à Calgary. Elle est devenue canadienne en 2015 juste avant la naissance de son fils, un petit franco-canadien. Elle est désormais freelance à plein temps et maman de deux enfants.

18 Commentaires

  • Julia
    19 juillet 2011 at 9:04 am

    Pfiouuu… Ca fait un peu froid dans le dos. Pas le fait de démissionner, mais le fait de recevoir ce genre de reproches…. Finalement, la leçon qu’on en retire c’est de ne pas être trop gentil je crois.
    Je reconnais bien là le côté très américain de faire la fête comme si de rien n’étais, j’en ai fais l’expérience quelques fois et c’est vrai qu’il est difficile de s’y habituer. Encore un côté culturel que nous ne maîtrisons pas tous 🙂

    Je te souhaite du courage et j’espère que tu ne déprime pas trop. Mais je suppose que cette grosse boîte « happy time » te servira plus que te desservira, car sur un CV, ca va certainement marquer le coup 🙂

    Répondre
  • Lisa
    19 juillet 2011 at 9:21 am

    @Julia: En fait j’hésite parfois à le mettre sur mon CV car c’est tellement loin de mes postes habituels que j’ai plutôt l’impression que ça me desservait. J’ai déjà rencontré plusieurs boites qui ne m’ont même pas demandé de leur parler de cette expérience car ça n’avait aucun intérêt !

    Répondre
  • Eugenie
    19 juillet 2011 at 9:27 am

    De toute façon tu détestais ton travail heureusement que tu es partie, tu as bien fait.
    On se voit bientôt !

    Répondre
  • Julia
    19 juillet 2011 at 9:49 am

    En effet, si cela n’avait rien à voir, du coup tu n’a pas d’intérêt à le mettre. Puis quand j’y réfléchis, si tu le laissais, on pourrait potentiellement te demander une lettre de recommandation. Dangereux dans ce cas 🙂

    Bonne continuation dans tes recherches !!

    Répondre
  • Sévan
    19 juillet 2011 at 6:16 pm

    Delores Herbig ne sait pas ce qu’elle a raté en te poussant à partir… courage bichette, tu vas trouver… bisous

    Répondre
  • Lisa
    19 juillet 2011 at 6:20 pm

    @Sévan: tu sais que dans le film en plus George se fait dénoncer par une collègue et se fait virer !!! Et finalement il y a un procès que perd la collègue et du coup George récupère son boulot 😉

    Répondre
  • Lola
    20 juillet 2011 at 7:16 pm

    Soudainement contente de ne pas travailler…
    T’as pas été crever deux ou trois pneus? Je suis dans ce genre là si t’as pas le courage :p

    Répondre
  • Lisa
    20 juillet 2011 at 7:24 pm

    @Lola: Tu sais bien que je suis trop sympa. Mais jme fais pas avoir deux fois

    Répondre
  • Jean-Francois
    20 juillet 2011 at 7:57 pm

    Ah ben mince d’apprendre cela. Je ne pensais pas que tu détestais ce job avec la face de cake jaune qui rigole toujours. Mais, je ne suis pas surpris de la réaction de ta co*ne de collègue car je suis passé par le même problème. L’avantage est que j’avais de bons supérieurs et impartiales qui me faisaient venir dans une réunion mais ça n’allait jamais pas plus loin que la porte. En vérité, je disais en face de l’autre ce qu’eux n’osaient pas dire car cela ne sa fait dans le milieu anglo. Réaction stupide aussi de ta manager  »I’ll be watching you » car cela démontre qu’elle ne savait pas communiquer avec ses employés. Allez Lisa, tiens bon! Tu vas le trouver ce job de tes rêves.

    Répondre
  • Lisa
    20 juillet 2011 at 8:38 pm

    @Jean-Francois: Allez une vidéo pour se rappeler le bon vieux temps 😀 http://www.youtube.com/watch?v=8h4i63ew_Wk

    Répondre
  • Fatim
    2 août 2011 at 4:29 am

    Moi, je te conseille quand même de mettre ton expérience de Happy Time (la structure en vaut le coup) sur ton cv, tu es restée en bon terme avec certains collègues, que tu pourrais citer en référence.

    bien de choses à toi et courage 🙂

    Répondre
  • […] entretien d’embauche et réaliser par la suite que 1) la personne me détestait (Cf: Happy Time) et 2) en fait je n’avais pas le boulot !Concernant les francophones, j’ai longtemps eu […]

    Répondre
  • […] vous souvenez certainement de mes aventures désastreuses chez Happy Time. C’est drôle mais encore aujourd’hui, certains lecteurs m’en parlent. Cela les […]

    Répondre
  • Le repas du midi ou « lunch » au Canada
    24 juillet 2013 at 8:09 pm

    […] même des jambons beurre (avec baguette), ce qui faisait beaucoup rire mes collègues de chez Happy Time qui voyaient en moi la parfaite petite […]

    Répondre
  • […] que Lisa vous ait fait part de son aventure – ou mésaventure non? – chez Happy Time c’est à présent (enfin ) à mon tour de vous parler un peu de mon boulot. Et j’ai […]

    Répondre
  • Vivre à Toronto pendant 1 an - Bilan
    16 avril 2014 at 9:14 am

    […] la boite américaine que j’étais si fière d’intégrer s’est avérée être un échec cuisant et mon aventure en freelance n’a pas comblé toutes mes attentes. (Surtout […]

    Répondre
  • [Guide] Vendre sa voiture en Ontario
    11 mai 2014 at 5:07 am

    […] de voiture ou presque et 3) je devais en acheter une très rapidement pour bosser chez Happy Time (ahahah)Du coup, on a eu le cas d’un étudiant chinois qui ne connaissait rien aux voitures […]

    Répondre
  • […] jamais pensé quitter le Canada avant au moins 12 mois (oui, quand je trouvais pas de boulot après Happy Time), autant je me voyais très bien quitter la France après seulement 3 mois […]

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.