Aller aux urgences à Toronto

Justement dans la voiture qui me conduisait au St Joseph Hospital, je disais à Mister qu’il ne nous restait que les urgences à tester. Ben voila c’est fait !

Pourquoi j’ai dû aller aux urgences de Toronto

Mercredi soir après une journée bien chargée, je décide de sortir mon pot de cire marque Nair (ça a son importance pour la suite) pour une petite épilation.
Comme d’habitude je la mets au micro onde, je fais chauffer 2 min et j’attends un peu. Sauf que cette fois, en prenant le pot à l’aide d’une seule main, une partie de la cire s’envole et atterrit tout droit par terre, en passant d’abord par ma chaussure et par…mon pouce. Ouch.

Je mets sous l’eau froide (la douleur n’est pas très intense) mais quand j’essaye de retirer, malheureuse, je m’arrache la peau avec sur 4 cm ! Oui.

Bref, vous commencez à les voir venir les urgences…

Et là évidemment je commence à morfler bien comme il faut même avec la biafine (importée de France car interdite en Amérique du Nord) que Mister me passe très calmement.
Je lui dis qu’il va falloir aller à la pharmacie car la douleur est insoutenable.

Ni une ni deux, on prend la voiture et on trouve un Shoppers (équivalant d’un daily monop avec un pharmacien) d’ouvert.
La pharmacienne me dit que je devrais aller faire examiner ma brûlure par un médecin parce que c’est assez sévère d’après elle… Brûlure au second degré, ça risque de s’infecter.

Brûlure sévère avec de la cire ? Direction les urgences de Toronto !

C’est donc reparti pour les urgences cette fois, pas très loin de chez nous, au St Joseph Hospial.
On se gare dans un endroit « only by permit » mais bon il est 23h30… et on se dirige vers le pavillon des urgences qui est à moitié éclairé.
A mon grand étonnement, il n’y a que 4 personnes qui attendent leur tour ! On m’a parlé de temps d’attente absolument incroyables au Canada alors je m’imagine presque sortie d’affaire !

Je dois d’abord parler à la « triage Nurse » qui est une infirmière redirigeant les patients au bon endroit. Vous devez montrer votre carte d’assuré social.
Ensuite il faut s’assoir et attendre.
30 min plus tard on appelle mon nom, je vais vers un autre comptoir où il y a une infirmière, elle me donne un bracelet d’identification et m’invite à me rendre au bout d’un couloir et d’y déposer mon dossier. (Qui contient genre 10 pages car toutes les personnes que je vais voir vont remplir un volet)

J’attends de nouveau. Il y a 3 autres personnes.
Vers 00h30 on m’invite à passer. C’est une nouvelle infirmière qui me demande ce qui m’amène et comment je me suis faut ça. Elle me dit que je ne devrais pas garder de cicatrices mais que cela devrait prendre un moment à cicatriser. Chouette.
Elle m’applique une crème et un pansement sommaire en attendant l’avis du docteur.

Je retourne m’assoir en découvrant de l’autre côté du couloir qu’il y a une quinzaine de patients qui sont suivis par le seul médecin de garde.
A 1h20 on m’invite à voir le médecin, il a le même diagnostique que l’infirmière. En fait il aurait fallu garder la cire telle qu’elle. Plus facile à dire qu’à faire ! Comme il peut y avoir un possible risque d’infection, l’infirmière devra me faire un vaccin anti-tétanos. En plus c’est super, me disent-ils, c’est valable 10 ans. Oui vu comme ça…

Il me fait attendre dans la même pièce (en fait un couloir avec des rideaux pour cacher les patients), je dois revoir l’infirmière.
Vers 1h30 c’est mon tour, entre temps je peux apercevoir de la cire sous le bandage qui s’en va peu à peu… Miam.
Bam la piqûre (qui fait sentir comme une douleur musculaire pendant 2 jours. Effet immédiat garanti) et puis de nouveau crème et pansement qui a plus d’allure. Voila c’est fini me dit-elle, au bout de 1 ou 2 jours, changez le pansement et nettoyez la plaie.

A notre grande surprise, il ne faut rien payer ! Il faut dire qu’après avoir vu le film Sicko de Michael Moore (que je ne vous recommande pas d’ailleurs) je pensais devoir dépenser une somme folle. Mais non c’est gratuit au Canada en fait !

Cool ça se termine pas si mal même s’il est presque 2 h du matin. On retourne à la voiture. Paf, une grosse prune de 30 $. « Only by permit » c’est marqué. Et ils sont passés à 00h15. Arggggg. Le karma.
Plus tard, au boulot, on m’a indiqué que 2 h d’attente c’était vraiment rien ! Non en général on attend… 5 à 6 h. Gloups.

A noter que si ma divine cire vous intéresse, je vous conseille de jeter un oeil au forum d’aufeminin.com.

Bon maintenant y a plus qu’à attendre que ça passe. Humm. Maudit !