Les orthophonistes au Canada pour les enfants sont appelés Speech Therapist dans les provinces anglophones. La prise en charge varie d’une province à une autre et il semble que l’Alberta soit particulièrement bien fournie à ce niveau où il est possible d’avoir une prise en charge totale dès qu’un enfant remplit plusieurs critères. Sinon, vous pouvez voir un spécialiste de manière privée et la plupart des assurances couvrent un montant précis par an. (Souvent 500 $, ce qui est quasi rien au Canada, je précise. Mais cela vous permet d’avoir quelques séances de couvertes. Si vous avez un Health Spending Account, vous pouvez aussi l’utiliser pour ça)
Article mis à jour le 5/04/2024 (L’article traite désormais de plusieurs spécialistes pour enfants)
Voir un pédiatre en Alberta
Les enfants ne sont pas du tout obligatoirement suivis par un pédiatre en Alberta. Il s’agit généralement de votre médecin de famille qui va suivre votre enfant en vous demandant de prendre des rendez-vous environ tous les 6 mois pour voir s’il a un développement catégorisé de « normal ».
Nous avons donc eu un premier suivi avec un médecin de famille qui a pris sa retraite quand TJ avait environ 18 mois. C’était un médecin très cool qui ne s’inquiétait pas outre mesure du retard qu’avait pris TJ pour marcher.
Mais à 23 mois, TJ ne marchait toujours pas. Du coup j’ai repris rendez-vous chez le médecin (un tout nouveau) qui s’est pas mal inquiété de ce retard. TJ pouvait marcher avec de l’aide mais il ne marchait pas seul et question « motor skills » il avait toujours eu pas mal de retard. Du coup, il nous a conseillé de voir un pédiatre et nous avons donc obtenu un « referral« . En théorie, c’est le seul moyen pour vous de voir un pédiatre. C’est un peu comme les dermatos ici, pas possible d’y aller sauf si vous avez un mot du médecin !
Au final nous avons eu un rdv 3 mois plus tard et TJ s’est mis à marcher (puis à courir !) 2 semaines après mon rdv initial chez le médecin… Comme quoi. Le médecin avait aussi trouvé que TJ avait un petit retard au niveau du langage et m’avait dit que la pédiatre me confirmerait ou non s’il fallait commencer à voir un speech therapist. Pour info, en Alberta du moins, on est assez à cheval sur ce qu’on appelle les « milestones« . Ce sont des étapes que doivent franchir les enfants avant un certain âge et s’ils ne le font pas, les médecins veulent vous aider le plus possible à ce que votre enfant ne prenne pas de retard (s’il n’y a pas quelque chose de plus important derrière qui ne soit diagnostiqué bien sûr).
Nous avons donc rencontré la pédiatre pour la première fois quand TJ avait un peu plus de 2 ans et si elle a confirmé qu’il n’avait plus aucun souci au niveau de la marche (il était parfaitement au niveau des autres enfants de son âge), elle a indiqué qu’il y avait du retard niveau langage qui pouvait se résorber de lui-même ou pas. Du coup elle nous a conseillé d’attendre 6 mois avant de prendre rdv avec un speech therapist. A noter que et le pédiatre et le speech therapist sont entièrement gratuits. D’ailleurs dans le cas du speech therapist, vous n’avez même pas besoin d’un referral. Ce sont les speech therapists de Alberta Health qui évalueront le niveau de votre enfant. De « Mild » à « Severe« .
TJ avait énormément de mal à s’exprimer et même à 2,5 ans, il ne disait que quelques mots qui n’étaient pas très distincts. Du coup on savait qu’on ne pourrait pas éviter de voir un speech therapist. L’avantage c’est que chez la nounou, plusieurs enfants étaient dans le même cas que lui du coup j’ai pu en discuter longuement avec les mamans.
La première session avec la speech therapist
La pédiatre m’avait annoncé un délai de 4 mois pour pouvoir obtenir un rendez-vous et au final en à peine 1 mois, j’ai eu notre premier rdv ! (Oui, l’Alberta est absolument génial pour ça ! L’attente est souvent super courte !) Le premier rendez-vous est formel, vu que l’enfant est quand même très petit (TJ n’avait même pas 3 ans), on vous pose surtout des questions, on vous demande de donner une liste de mots que l’enfant connait (si vous pouvez mettre les mots sur un papier c’est encore mieux). Avec Mister, on avait estimé que TJ ne connaissait que 10 mots grosso modo et que l’apprentissage des mots prenait excessivement longtemps.
Après 1 h de rdv, la speech therapist a donné un premier avis. TJ avait un retard de « moderate » à « severe » et pourrait bénéficier de PUF si son niveau était encore trop léger lors de son entrée à l’école en septembre. Attention, ici l’école plein temps ne démarre pas avant que votre enfant ait entre 5,5 et 6,5 ans ! A 3,5 ans, il ne va à l’école que deux matinées ou deux après midi par semaine.
PUF est un financement (c’est 100% gratuit) qui permet à un enfant ayant un retard important confirmé (n’importe quel type de retard par ailleurs) de bénéficier d’aides en plus à l’école. Exemple, un speech therapist directement à l’école dans certaines écoles voire un programme 100% adapté à votre enfant dans des écoles spécialisées. PUF est disponible dès que votre enfant atteint 2,5 ans et jusqu’à ses 6 ans. Chaque année, votre enfant doit être réévalué pour voir si le financement est toujours approprié ou non. Chaque enfant ne peut en bénéficier que 3 ans maximum. C’est vraiment une aide réservée aux enfants avant leur entrée à l’école. Je pense qu’il faut ensuite voir des spécialistes et je ne sais pas si c’est payant ou non. (Mon ancienne manager a deux enfants avec beaucoup de retard moteurs et du langage et elle voit tout un tas de spécialistes. Ce n’est pas toujours gratuit par ailleurs)
A noter que les enfants ayant été diagnostiqués avec une trisomie 21 par exemple ou étant autistes, bénéficient très souvent de PUF. Ce financement englobe vraiment tout type de retard qu’on appelle ici « disability/delay« .
Il est aussi possible de bénéficier de PUF si votre enfant a un retard jugé « mild » à « moderate » mais ce ne sera pas avant ses 3,5 ans et ce n’est disponible que 2 ans.
J’ai d’ailleurs oublié de mentionner qu’en aucun cas, on ne vous oblige à voir un speech therapist. C’est simplement votre pédiatre qui vous le recommande mais va bien vous préciser que ce n’est pas obligatoire. Un retard ou problème quelconque peut par ailleurs être détecté quand votre enfant rentre à l’école et on vous proposera alors différentes options.
La speech therapist nous a ensuite demandé d’assister à deux sessions avec d’autres parents où on vous apprend comment aider votre enfant à parler.
Les sessions avec les parents
Il s’agit de deux sessions sur deux semaines de 1h30 environ chacune. La plupart des parents avaient des garçons de 2,5 ans qui ne parlaient que très peu comme TJ mais il y avait aussi une mère dont la fille venait d’avoir 1 an par exemple et qui voulait apprendre des techniques pour la faire parler le plus tôt possible. Honnêtement, je ne comprends pas trop pourquoi on propose à ces parents de venir à des sessions où tous les autres parents ont des enfants qui ne parlent pas à quasi 3 ans. Je trouve ça débile. La nana a encore 18 mois devant elle avant de commencer à s’inquiéter.
Mais bref, la première session vous donne des clés pour les pousser à parler un peu plus et la seconde session vous permet de dire ce que vous avez observé avec votre enfant sur la dernière semaine. Est-ce qu’il y a eu des progrès ou non et on vous donne d’autres techniques pour aider encore plus votre enfant.
Quand les sessions sont terminées, vous pouvez reprendre rendez-vous avec votre speech therapist.
La deuxième session avec la speech therapist
Cette session était environ 1 mois plus tard. TJ disait à présent 50 mots, ce qui était énorme par rapport au rendez-vous initial. Il répétait désormais la plupart des mots qu’on lui disait et pouvait utiliser un vocabulaire de mots certes limité mais il était plus simple de le comprendre. La nounou avait d’ailleurs remarqué qu’il se mettait à parler un peu avec les autres petits.
Par exemple TJ pouvait désormais dire les mots plutôt que de les pointer du doigt et commençait également à faire des phrases. Pas de manière systématique mais c’était quand même un bon début. Et puis il utilisait aussi des verbes. Chose qu’il n’avait jamais faite avant.
A la fin de la session, la speech therapist nous a demandé de se revoir 3 fois jusqu’aux 3 ans de TJ pour voir où il en était. Le but était de pouvoir dire 100 mots lors de la prochaine session 1 mois plus tard. A partir de 100 mots, on estime qu’un enfant est capable de faire des phrases. Et à 50 mots, il peut commencer à combiner des mots comme « voiture verte » ou « dans voiture ».
Les sessions suivantes
A partir de la 3ème séance, la speech therapist nous a indiqué qu’il y avait 50% de chances que TJ se mette à parler tout à fait normalement dans les 6 prochains mois ou qu’il ait encore du retard et pourrait donc bénéficier de PUF. La pédiatre nous avait dit qu’il devrait être à niveau d’ici le mois d’avril environ, il restait donc 3 mois pour voir si ce serait le cas ! Pour être honnête on n’était pas tellement inquiet. TJ essayait vraiment de parler et même si ce n’était pas toujours très clair, c’était quand même vachement mieux que 3 mois auparavant où il disait à peine 2/3 mots !
Faire la demande PUF
En février j’ai inscrit TJ à sa preschool tout en precisant qu’il allait peut-être pouvoir bénéficier de la subvention. On a aussi continué nos sessions chez la speech therapist jusqu’en avril puis elle nous a indiqué qu’il était temps de faire un bilan et j’ai dû cocher les cases de deux livrets pour réussir à définir le niveau de TJ (oui, il n’était pas très réceptif à ces sessions ! Je crois qu’il détestait vraiment mais bon je ne peux pas trop le blâmer à 3 ans !). 1 mois plus tard et apres l’avoir relancée, elle m’a indiqué que TJ avait un retard important au niveau de la composition des phrases et que PUF ne serait peut-être pas de trop pour la rentrée même si à 4 mois près c’était pas sur qu’il en ait besoin… (En gros à part si votre enfant ne connait aucune evolution, rien n’est garanti avec PUF)
Entre temps j’ai été en contact avec l’organisme qui s’occupe de placer un/une speech therapist dans l’école de T.J (Solid Foundations, la dame était adorable) et elle s’est occupée d’envoyer son dossier. (Basé sur les résultats de la speech therapist de Alberta Health ainsi que sur des observations recueillies de mon côté)
Entre temps, T.J s’est mis à faire des phrases, simples certes, mais c’était déjà une grosse amélioration par rapport à la rentrée 2018 où il ne disait pas un seul mot ou presque ! Il utilisait à 75% l’anglais et finissait toujours ses phrases par un mot en français. Par exemple, « mommy, I want some pain« . Il était aussi devenu beaucoup plus facile de le comprendre même si parfois, ça restait toujours du charabia mais on voyait bien qu’il essait de répéter les mots pour les apprendre. Son gros souci étant la prononciation.
Le début de preschool
Et puis mi août, l’école m’a envoyé plusieurs papiers pour me dire que la rentrée était mi septembre et que début septembre, il fallait venir assister à deux réunions parents/profs. La lettre précisait également qu’il y aurait un « screening » pour vérifier si chaque enfant n’avait pas besoin d’aide notamment au niveau du langage. T.J parlait beaucoup mieux et j’ai donc recontacté l’orthophoniste de l’école pour lui dire qu’il fallait peut-être refaire l’évaluation. Elle m’a donc dit qu’ils attendraient septembre avant d’envoyer la demande pour PUF.
Une fois l’évaluation passée, il a été décidé de faire la demande car même si TJ s’était beaucoup amélioré, il était quand même en retard par rapport aux autres enfants de son âge.
Finalement, après plusieurs semaines d’attente (début octobre), l’Alberta a validé PUF pour TJ (Il a fallu a priori les convaincre parce que TJ ne présentait pas un retard si important que ça d’après eux) qui a désormais droit à un programme adapté et mis en place par les orthophonistes de l’école durant toute son année de pre school. Il a aussi droit à une assistante en classe qui l’aide à articuler plus distinctement ce qu’il veut/communiquer avec les autres enfants. Il n’est d’ailleurs pas le seul à bénéficier de PUF, trois autres petits garçons en bénéficient également et sont donc suivis par la même assistante. Un des petits garçons étant son « best buddy » 🙂
J’ai aussi des rendez-vous toutes les semaines avec une speech therapist + un rendez-vous mensuel avec l’école pour parler de l’avancement et des progrès réalisés par TJ. (J’ai même droit 3x par an à un rdv avec 4 personnes pour parler plus en profondeur des progrès réalisés par TJ. Il y a sa maitresse, son assistante d’éducation, sa speech therapist et la personne en charge du programme) Encore une fois, ce programme quasi incroyable n’est disponible qu’en Alberta !
A noter aussi qu’en début d’année 2020, il a été décidé de ne proposer speech therapy que 2x à TJ au lieu des 4 habituelles, son niveau s’étant beaucoup amélioré. En mai, nous devrons faire une évaluation et voir s’il a toujours droit à PUF en 2020/2021.
L’après preschool
PUF s’étant arrêtée à la fin de sa dernière année de preschool, le cadre enseignant a recommandé que T.J continue de faire des séances d’orthophonie histoire de l’aider sur quelques concepts qu’il ne maîtrise pas encore tout à fait. Problème, sans PUF, tout est à la charge des parents. L’école a donc recommandé qu’on demande à sa nouvelle école si de l’aide pourrait être disponible mais ils n’avaient pas l’air super enthousiastes à moins qu’un diagnostique officiel ne soit posé par un médecin. Car oui, beaucoup des aides en Alberta ne sont disponibles que si un diagnostique est posé. Ce qui est plutôt difficile quand un enfant a moins de 8 ans à part si votre enfant a une disability évidente (autisme, trisomie 21 etc.) Beaucoup des diagnostiques étant posés quand l’enfant est au milieu de l’école primaire. C’est ainsi que l’on peut découvrir ADHD (TDAH en français) qui est un trouble plutôt fréquent et très connu en Amérique du Nord. Il me semble que c’est assez peu reconnu ni bien traité en France. Ici, c’est tout le contraire !
Dans le cas des écoles publiques (preschool étant forcément privé et payant), les aides sont complètement différentes et il faut souvent pousser (comme un malade) pour obtenir de l’aide.
Sur les conseils de notre médecin (T.J souffrant d’anxiété), il nous a recommandé de voir un pédopsychiatre (Child therapist) + un Occupational therapist (Ergothérapeute). Un de ses patients du même âge que T.J ayant quasiment les mêmes soucis. Entre temps, nous avons continué Speech Therapy à la maison avec une orthophoniste privée. (C’est 100$ les 45 min pour vous donner une idée)
Trouver un Occupational Therapist
Alors ça ce n’est pas facile… Ils sont tous pris ! Et surtout très occupés avec les enfants bénéficiant d’une aide appelée FSCD. Cette aide permet à la fois de bénéficier de 26 sessions totalement gratuites de Speech Therapy et de Occupational Therapy + de sessions à un prix préférentiel quand on a épuisé les séances gratuites. (C’est de l’ordre de 40% de moins)
Il faut alors soit faire la demande pour bénéficier de FSCD soit trouver un OT qui accepte de vous prendre de manière privée.
Dans le premier cas, le dossier est facile à remplir, il faut expliquer pourquoi vous postulez pour cette aide. Une OT avec laquelle j’avais parlé m’avait conseillé de le faire car T.J rentrait en principe dans les critères via PUF qui lui avait été précédemment accordé. Problème, FSCD demande d’avoir un diagnostique officiel ! J’ai donc envoyé un message pour demander si les rapports établis par l’école rentrent dans les cases ou non. La réponse ne s’est pas faite attendre : sans diagnostique officiel, c’est non. Ce qui est plutôt logique.
Dans le second cas, il faut chercher du côté de SAOT et ACOT. Attention, tous les OT ne sont pas certifiés par l’Alberta et s’ils ne le sont pas, les mutuelles ne prennent pas en charge ! J’ai contacté une dizaine d’OT et soit ils n’étaient pas dispo, soit ne me rappelaient jamais soit vivaient super loin. J’ai finalement trouvé quelqu’un qui est aussi agréée FSCD. Nous l’avons vue peut-être 3 fois. Elle était absolument merveilleuse mais JAMAIS dispo. Du genre impossibilité totale de trouver un rdv même 3 mois à l’avance. Donc forcément, nous n’avons pas pu continuer. Je ne vois pas tellement qui peut la voir par ailleurs… A priori elle ne gérait que des enfants bénéficiant de l’aide FSCD. Par contre elle a bien aidé T.J à gérer ses angoisses donc c’était quand même très bien !
Durant Kindergarten, l’école n’a rien noté d’anormal avec T.J. et c’est devenu une vraie pipelette en Grade 1 ! Comme quoi, ça ne veut rien dire 😉
Diagnostiquer ADHD (TDAH en français)
ADHD est un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité. On estime que quasi 15% des garçons en souffrent en Amérique du Nord et environ 6% des filles. Il est très souvent suspecté à partir de Grade 1 (CP) mais peut techniquement être suspecté bien avant. (A partir de 3 ans en gros)
Attention cependant, il n’existe quasiment aucun traitement avant l’âge de 6 ans donc si votre enfant en souffre, on vous recommandera juste des stratégies à mettre en place s’il n’a pas atteint l’âge d’aller à l’école primaire.
Techniquement, un pédiatre ou même un médecin de famille peut identifier ADHD. (Il s’agit de faire remplir des formulaires par les enseignants et par les parents) Si tout le monde s’accorde, on diagnostique donc officiellement ADHD et on recommande en principe l’utilisation de médicaments. Ce n’est évidemment pas obligatoire mais bien souvent conseillé pour vraiment atténuer l’inattention et l’hyperactivité. Évidemment, ça ne marche pas pour tous les enfants !
Dans le cas de T.J., nous avons eu un premier rapport de sa maîtresse en CP qui nous disait qu’il avait du mal à se concentrer. Nous avons donc fait les papiers mais on n’est pas tombés d’accord avec la maîtresse. Du coup notre médecin nous a conseillé de faire un psychoeducational assessment. C’est BEAUCOUP plus cher (environ 3000$) et fait par un pédopsychiatre qui analyse vraiment comment votre enfant fonctionne et lui fait faire des tests pour voir s’il n’aurait pas une « learning disability » (dyslexie, TDAH, dyspraxie etc.).
Nous avons demandé à la maîtresse ce qu’elle en pensait et elle trouvait que ce n’était pas vraiment la peine. Bon, à noter qu’au Canada, du moins en Alberta, les instits ne veulent pas trop se mouiller histoire de ne pas avoir de soucis. Il faut donc plutôt demander à son médecin ce qu’il/elle préconise. On a donc attendu le CE1 puis rebelotte avec la nouvelle maîtresse. Du coup le rendez-vous était pris avec la pédopsychiatre qui suit déjà T.J. pour son anxiété.
Le PsyEd assessment est assez long. Il faut d’abord voir l’enfant 3h environ pour les tests écrits (souvent sur une tablette) puis il y a beaucoup de questionnaires à remplir, des rdvs en face à face avec la psy puis enfin des questionnaires + un rdv à faire entre la psy et la maîtresse. On a tout bouclé en 3 mois environ (il y avait les vacances de Noël etc. Mais sinon ça peut prendre 1 mois au total) Le diagnostic est tombé : il s’agit bien d’un ADHD. On a donc apporté les résultats à notre médecin qui nous a proposé des médicaments. (Les médicaments pour traiter ADHD ne font effet que 10 à 12h par jour. Si on ne les prend pas, il n’y a donc aucun effet secondaire.) Et les effets secondaires, il peut y en avoir un paquet ! (Le médecin nous a tout bien expliqué) Souvent les enfants ont moins d’appétit ou dorment mal. Dans notre cas, 0 souci ! Évidemment, c’est différent d’un enfant à l’autre. A noter qu’il faut bien souvent 6 mois pour trouver le bon médicament avec la bonne dose.
Une fois que vous avez le diagnostique, vous le partagez avec l’école qui met votre enfant sur un IPP (Individualized Program Planning). Cela leur permet d’identifier comment votre enfant fonctionne et ils peuvent un peu adapter en conséquence. Dans le cas de T.J. , il a le droit d’avoir un peu plus de temps pour faire certains exercices. (L’inattention fait qu’il a du mal à s’y mettre en gros !)
Suite au prochain épisode 🙂
3 Commentaires
Caroline
25 février 2020 at 7:58 amSalut !
Est-ce que le retard de langage ne serait pas dû au bilinguisme ? J’avais entendu dire que les enfants qui ont 2 langues « maternelles » ont du mal en fait à en choisir une, ce qui peut provoquer un retard dans le langage… Enfin, je dis ça parce que j’imagine que vous parlez français à la maison et qu’il évolue dans un environnement anglophone à l’extérieur…
Mais je crois que les garçons sont souvent plus paresseux que les filles niveau langage 😉
Bon courage !
Lisa
25 février 2020 at 8:15 amHello !
D’après les speech therapists, il n’y aurait pas vraiment de corrélation puisque beaucoup d’enfants bilingues n’ont pas de soucis avec leur langue maternelle 🙂 après c’est toujours difficile à dire !
Caroline
25 février 2020 at 12:39 pmChaque enfant est différent, en effet 😉