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Interview

(Interview) Raphaëlle, 41 ans, Toronto

Mis à jour le 21 mars 2023

int_raphaRetour à Toronto cette semaine avec Raphaëlle, maman de 3 enfants. Elle n’a pas la langue dans sa poche, amis bisounours, passez votre chemin !

Présente-toi un petit peu. Quelle est ta tranche d’âge, que fais-tu dans la vie, es-tu toute seule au Canada, sous quel visa es-tu et surtout pourquoi Toronto ?

Raphaëlle, 41 ans, 3 enfants de 15, 12, et 9 ans, mariée à un brésilien, responsable de la filiale canadienne d’une PME française. Maman à plein temps. Nous avons un visa pour 4 ans (visa de travail pour Renato et visa étudiant pour les 3 enfants, visa accompagnante pour moi), nous sommes expatriés et venons de Sao Paulo où nous avons vécu 14 ans.

Plutôt posée ou aventurière ? Est-ce ta première expérience hors de France ?

Nous sommes des aventuriers. Nous avons la chance de beaucoup voyager et avons rencontré pas mal de cultures différentes. Nous détestons la vie entre expats de la même nationalité. Nous avons vécu en Angleterre, en France, au Brésil et maintenant au Canada. Nous adorons partir à l aventure, sans réserver… on déteste les choses organisées…

Depuis combien de temps vis-tu au Canada, penses-tu y rester encore longtemps ?

Nous vivons au Canada depuis 16  mois maintenant et comptons y rester le moins longtemps possible !

Peux-tu développer ?

Il y a une une raison très simple : on ne se retrouve pas dans cette culture nord américaine… nous avons beaucoup de mal à comprendre l’individualisme de cette société qui adore montrer le positif et qui par derrière fait tout le contraire… nous n’avons pas aimé nous justifier à la directrice de l’école primaire quand elle nous a dit que notre enfant allait être puni car il n’avait pas voulu dénoncer son camarade qui avait fait une bétise… Nous n’aimons pas du tout, mais alors pas du tout, nous sentir lourdement jugés quand nous refusons de garnir la tirelire des plus que nombreuses « charities » à la sortie des supermarchés, grands magasins et des inombrables quêtes des écoles, etc. Nous n aimons pas non plus passer 6 mois d’hiver à regarder tomber les flocons car OUI le Canada c’est 6 mois d’hiver, 2 mois de flotte et 2 mois où tu cuis dans ton jus ! (Reste l’automne qui est LA saison qui te fait voir que tu es bien au Canada…) et enfin, l’Ontario est un état plat, moche et sans grand intérêt… des condominiums (immeubles haut de gamme) et lotissements de maison de playmobils (comme les appellent mes enfants) à perte de vue….

Décris-nous ton installation. As-tu rencontré des difficultés particulières ?

Notre installation a été facilitée par le fait que nous sommes expatriés. L’entreprise nous a payé un voyage de reconnaissance en mai 2010 afin de trouver un logement, de faire les inscriptions dans les écoles pour nos 3 enfants. Nous avions déjà notre maison, vide mais notre maison, quand  nous sommes arrivés en juillet 2010. Nous avons attendu début septembre notre container avec nos meubles, effets perso, etc. Nous avons eu une prime de déménagement qui a été très utile pour le début (achat de matelas, 5 assiettes, 5 verres, 5 couverts, une casserole et une poêle ! une paire de draps chacun, un drap de bain et point barre ! Mais tout compte fait c’est très enrichissant ! On s’aperçoit qu’on peut vivre avec peu de choses (sauf les ordi et les ipod pour les enfants !)
Nous avons trouvé que tout était très facile comparé au Brésil : sécu, branchement internet, permis de conduire, loisirs pour les enfants, bibliothèque, etc. Le seul  hic a été l’ouverture et la négociation du compte en banque ! Quand on arrive à 5 personnes et qu’ils nous disent que nous avons droit à un retrait en liquide de 200 dollars par mois, dans une ville comme Toronto, c’est à se poser des questions !)

Et ta recherche d’emploi ? Comment ça s’est passé ? Est-ce que tu travailles dans ton domaine ? Si oui, dis nous combien de temps cela t’a pris et comment se sont passés tes entretiens.

Pas de recherche d emploi pour nous. Mon mari travaille dans le domaine de l emballage… et a mis aussi un peu de temps à comprendre le fonctionnement du canadien au boulot ! Lui qui bossait jusqu’à 21 heures s’est vite aperçu qu’à 17 heures, il était le seul dans le bureau !!! Nous avons eu le plaisir, avec le temps, de le voir apparaître à la maison à 18 h 30 et de dîner avec nous, chose impensable et irréalisable avant ! Nous trouvons que pour cela, les Canadiens ont une très bonne attitude. Sinon, en tant que sud américain il a beaucoup de mal encore à être perçu comme quelqu’un de « sérieux »… il déteste la façon de communiquer des gens – sa voisine de bureau qui est à 4 m 50 de lui envoie des mails pour des choses minimes… les boites à lettre des courriels explosent ici ! Il perd beaucoup de temps avec ça.

On dit que partir c’est mourir un peu chaque jour mais que mourir c’est partir beaucoup ! Qu’en penses-tu ?

Alors on serait tous morts depuis longtemps car on est partis beaucoup ! Il faut partir, être curieux, aller voir où on veut, ne pas avoir d’à priori, se faire des idées par soi-même… on trouve des gens bien partout, de toutes les nationalités… nous avons appris à nos enfants à se comporter dans tout genre de situation… ils sont brésiliens, ont vécu  plutôt dans les beaux quartiers mais ont fréquenté les associations des favelas, les parties de foot avec les indiens du Xingu, les cours de surf avec les enfants défavorisés… ici à Toronto, ils n’ont aucun mal à se fondre dans la  masse mais ont beaucoup de mal tout de même à se faire des amis… Ils sont rarement invités, il faut vraiment faire partir d’un groupe social pour ça…

Quelle est finalement la principale difficulté que tu rencontres au Canada ?

Avoir des amis ! C est hyper cloisonné ! Comme nous ne voulons pas faire partie des clubs d’expats nous ramons… avec les activités sportives des enfants, nous rencontrons du monde, de toutes les cultures, mais ça s’arrête au sport… c’est dommage… nous avons choisi de mettre nos enfants dans le système scolaire canadien et les autres expats nous regardent comme des extra terrestres ! Nous ne le regrettons pas mais nous le payons…

Au contraire, qu’est ce qui a changé d’un point de vue positif depuis que tu ne vis plus en France ?

Cela fait 15 ans que je ne vis plus en France et mon point de vue est très critique envers mon pays que j’adore pourtant… Je trouve que les Français se « plaignent le ventre plein »…
En vivant ailleurs, j ai vu à quel point nous sommes privilégiés avec notre sécu, notre système bancaire, nos administrations… quand je vois les lycéens dans la rue contre la réforme de la retraite je me sens triste, honteuse, et à la fois révoltée… nous sommes des enfants gâtés… Je suis devenue une autre personne en partant, j’ai appris la patience, la tolérance, et le respect… la France deviendra le pays du tourisme hélas…

En ce qui concerne mes enfants, sans aucun doute la scolarité ! Nous avions fait le pari de les mettre, avec leur accord, dans le système francophone public canadien. Très très vite, nous nous sommes aperçus de la différence énorme entre les deux systèmes… alors OUI il n’y a pas autant de culture générale que dans le système français mais les enfants apprennent une chose : le travail en groupe, la communication, le partage du travail, le respect envers les autres entités et le plus important : ils se sentent valorisés ! Le système français est élitiste et dépassé … ma fille a un problème de dyscalculie, elle a été prise en charge par une éducatrice spécialisée au sein de l école et elle travaille avec un système totalement gratuit qui lui apportera un support et un programme adapté à son handicap jusqu’aux cours universitaires si elle le souhaite… mes enfants sont contents et motivés comme jamais ils ne l’ont été en système scolaire français, les horaires sont excellents ainsi que le rythme, des écoles modernes équipées, le wi-fi partout avec des tableaux electroniques et des clés USB en guise de manuels scolaires, une aide online aux devoirs… 100 % positif pour eux !

As-tu une anecdote ou un souvenir qui t’a marqué à nous faire partager ?

Evidemment la première neige ! Je n’oublierai jamais les yeux de mes enfants dans le jardin, en train de faire des « chateaux de neige » car eux, ont été élevé à la plage et ils ont donc transposé leurs jeux de sable à la neige… avec le temps et l école ils ont appris à faire les bonhommes !

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite venir tenter l’aventure ?

D’avoir déjà un boulot sur place et des sous vêtements chauds pour l hiver !

Et alors le Canada, c’est vraiment l’eldorado ?

Franchement, c’est une déception pour nous. Je ne pense pas que nous resterons longtemps au Canada. Nous n’accrochons pas vraiment avec la culture Nord-américaine… L’eldorado certainement pas ! Je vois des gens trimer comme partout ailleurs… des gens endettés qui ont des crédits à n’en plus finir… et beaucoup de petits boulots…

Pour la suite des aventures de Raphaëlle c’est ici.

L'auteur(e)

Arrivée au Canada en 2010 avec une RP en poche, Lisa a vécu 3 ans à Toronto et vit depuis 2014 à Calgary. Elle est devenue canadienne en 2015 juste avant la naissance de son fils, un petit franco-canadien. Elle est désormais freelance à plein temps et maman de deux enfants.

16 Commentaires

  • Effzeebee
    29 janvier 2012 at 1:50 pm

    Bon alors moi je ne suis pas une bisounours alors j’ai tout lu !
    Je suis pas mal d’accord avec le côté positif des études (je suis venue pour étudier et en çà j’ai trouvé que c’était pas mal différent de notre système français, et en mieux).

    Maintenant pour le reste, je suis aussi pas mal d’accord (regard sur la France entre autre où je trouve également avec le recul (petit recul de 17 mois) qu’on s’y plaint un peu pour rien!)

    Je ne sais pas combien de temps on restera, si ça vaut le coup d’essayer de construire quelque chose ici au Québec ou partir à nouveau à l’aventure (ça me plait bien cette option) ou encore revenir en France (difficile également : pas envie de voir tout le monde se plaindre à longueur de journée pour des choses ridicules).

    Merci pour ce témoignage 🙂

    Si je peux poser une question à Raphaëlle : où comptez-vous poser vos valises après le Canada? avez-vous déjà une petite idée ?

    Eff’

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  • raphaelle
    29 janvier 2012 at 5:56 pm

    Merci Eff pour tes mots…
    Après le Canada on ne sait pas trop où nos poserons nos valises, j adorerai l Asie ! les enfants grandissent et dans 3 ans on va en « perdre » un qui intègrera une fac ou une université quelque part… c est donc difficile à dire mais on retournera en Amérique du Sud ou alors sous la ligne de l Equateur c est certain… Paris, on espère que NON !

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  • Jean-Francois
    29 janvier 2012 at 7:35 pm

    Ouah, ça décape pas mal tes commentaires mais je les trouve juste surtout sur l’individualisme de cette société qui a tué le mot  »amitié ». C’est vrai que quand on arrive du Brésil avec le soleil qui brille 300 jours par semaine, le sourire des Brésiliens, etc… et de ce retrouver sur Toronto, c’est tranchant comme changement.

    Évidemment tout n’est pas parfait au Brésil mais c’est exactement la même chose au Canada. J’avoue que quand je croise des Brésiliens ici, je craque littéralement car ils te transmettent un  »je ne sais quoi » qui te rend heureux de suite. On pourra envoyer ce  »je ne sais quoi » en France car ils en ont bien besoin mais aussi au Canada surtout durant la tristesse des longs hivers.

    JF

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  • Effzeebee
    29 janvier 2012 at 9:33 pm

    @raphaelle:

    Merci pour ton témoignage qui donne envie de voyager et de garder le meilleur avec soi de chaque expérience! Paris moi je dis oui avec un haut salaire et sans les parisiens ^^ mais comme ce n’est pas possible…
    Avais-tu un blog lors de ton séjour au Brésil ?

    Je suis d’accord avec Jean-François, j’ai rencontrée une Brésilienne et comme tu le dis, elle transmet un je ne sais quoi qu’on voudrait transmettre à tous les aigris ^^

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  • Emmanuel
    29 janvier 2012 at 9:49 pm

    Merci pour ce témoignage que je partage pour le moment. L’eldorado est de la poudre aux yeux et l’individualisme est plus que présent. La délation est un sport national et …nous restons « que » des immigrés. Prenons le bon côté des choses, observons, acceptons ou… rentrons chez-nous. J’en suis pas encore là même si mes montagnes savoyarde me manque. Haut les coeurs et bonne chance à tous.
    Merci pour ce témoignage on se sent moins seul.
    Emmanuel

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  • Fred
    30 janvier 2012 at 1:06 pm

    Plutôt d’accord dans l’ensemble, y compris sur certaines anecdotes (le collègue qui préfère envoyer un courriel plutôt que de venir te parler, même s’il est à deux mètres de toi…un grand classique de la vie au bureau au Canada…qui vient encore de m’arriver il y a 5 minutes).

    Je serais en revanche un peu moins dur envers nos compatriotes ; c’est vrai qu’on se plaint beaucoup en France mais je pense que c’est plus de l’exigence que des caprices. On ne se contente pas de ce qu’on a, on veut toujours plus (et mieux). N’oublions pas que c’est ce qui a fait de la France, à un moment donné, un « grand » pays, en tout cas un pays dont l’opinion était écoutée et respectée. Et si ça peut ouvrir la voie à d’autres pays, tant mieux (le problème n’est pas tant que la France ait une sécu mais plutôt que le Brésil n’en ait pas).

    PS : c’est sympa ces interviews, on peut participer ?

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  • Amandine
    30 janvier 2012 at 7:07 pm

    J’adore cet interview brute de décoffrage qui change !!

    Bonne continuation , ici , ailleurs , la-bas 😉

    Répondre
  • Lisa
    30 janvier 2012 at 8:27 pm

    @Fred: Oui bien sûr, tu peux participer ! Envoie-moi un mail et précise moi qui tu es, qu’est ce que tu fais, ta ville etc.

    Pour me contacter tu remontes cette page et tu vas dans Nous contacter 🙂

    Répondre
  • Thierry
    30 janvier 2012 at 10:07 pm

    Alors là, bravo… j’adhère totalement.
    Le Canada, l’eldorado ? La bonne blague… Ce qui me peine, c’est de voir tous ces Français qui le croient dur comme fer. Ils vont tomber de haut, ne serait-ce que du point de vue culturel.
    @+

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  • elisacanada
    5 février 2012 at 7:47 am

    Franchement, je suis degoutee de voir une interview comme cela. Il semble que Raphaelle soit passee completement a cote de ce qui fait le canada et de la richerre des gens qui le composent.
    Tant pis et contente que tu ne veilles pas rester longtemps ici, c’est tout.
    Elisacanada

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  • Jean-Francois
    6 février 2012 at 11:50 am

    @Elisacanada,

    L’avantage de ces interviews fait par Lisa est que tout le monde peut mettre ce qu’il pense sur le Canada. Il y aura toujours des commentaires négatifs et positifs de la part de tout le monde sur ce pays, les gens, le paysage, etc. Certains s’adaptent très bien d’autres non. De dire que tu es dégoûté de voir ce genre de commentaires passent mais après de dire que tu es contente qu’elle s’en aille est un peu nul de ta part. Si le Canada t’as apporté le paradis sur terre et que tout est fabuleux pour toi et ta famille, tant mieux… Mais il faut accepter que ce n’est pas le cas de tout le monde comme tu peux le voir.
    Peut-être qu’un jour, vous prendrez la décision de repartir en Europe (je ne dis pas la France) car tu en auras marre ou il y aura d’autres raisons. On ne sait jamais.

    Moi-même qui a plus d’ancienneté au Canada que toi puisque je suis arrivé en 1993 au lieu de 2008 pour vous, j’ai besoin de respirer ailleurs de l’air frais et de connaître autre chose et c’est pour cela que je me barre de temps en temps à l’étranger.
    De faire ces sauts à l’étranger me permettent de réaliser que le Canada a de très bonnes choses mais aussi que ce n’est pas un paradis dans beaucoup de choses malgré ce que tu pourrais penser. Et j’ai la chance de ne pas comparer seulement qu’avec la France.

    JF

    Répondre
  • Lisa
    6 février 2012 at 11:57 am

    A noter qu’Elisacanada a oublié de préciser qu’elle a elle-même participé à une interview il y a quelques temps qui sera publiée dans le courant du mois de février.

    Répondre
  • Camille
    10 février 2012 at 1:28 pm

    + 1 pour JF !

    Ces interviews sont bien sur subjectives, quel interview ne l’est pas? Pas besoin d’être dégouté donc. Tout n est jamais tout rose ou tout noir. Je pense que c’est le but de Lisa d’ailleurs, montrer à ceux qu’ils veulent partir que certains y trouvent leur bonheur, d’autres repartent bredouilles.

    Le Canada, c’est souvent un rêve pour les francais…. mais une fois sur place,on se rend compte de la réalité.. et cette réalité nous plaît .. ou ne nous plaît pas!

    Dès lors, il n y a pas à être dégouté du sentiment des autres, on est tous different et on arrive tous dans des conditions différentes.

    Répondre
  • raphaelle
    13 février 2012 at 12:57 pm

    J ai mis un peu de temps à « digérer » le message très agressif et inadéquate d’ElisaCanada…et j’avais vraiment envie de d’y répondre… puis… à quoi bon ?
    (merci à Jean-François et Camille de leur réaction qui m ont conforté à rester en retrait…)

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  • depoix
    4 juillet 2014 at 5:11 am

    bonjour j habite la haute savoie, a annemasse me passionne pour le canada en particulier le Québec et les amériendiens. Depuis tout petit, je me documente sur ces differents sujets, j apprécirais beaucoup de rencontrer , connaitre, et partager des activités avec mes chers cousins et cousines Québecois, concrétement, et PAS DU TOUT, virtuellement sur une page facebook par exemple……..
    Si vous avez des suggestions, des propositions ,des solutions, des noms d associations culturelles et autres de rencontres , partage acivitée avec des canadiens et canadiennes, je vous serai très reconnaissant de me mettre en relations avec c est personnes , Je suis qu elqu un d ouvert d esprit, plein d humour, convivial,généreux aimant les activités en rapport avec la nature,desireux de melanger , connaitre culture québequoise. nicolas

    Répondre
    • Lisa
      12 juillet 2014 at 6:25 pm

      Bonjour depoix, une petite recherche google n’a rien donné ? 🙂

      Répondre

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