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Expérience / Vie pratique

J’ai (re)testé pour vous… Les médecins de famille au Canada

Mis à jour le 23 novembre 2018


J’avais testé pour vous il y a quelque temps un « family doctor » ou médecin généraliste en français. J’en avais été globalement contente même si je trouvais les temps d’attente un peu longs.

Mais bon, on ne peut pas dire qu’en France, ça aille super vite non plus dans les salles d’attente ! Il n’empêche qu’en France on va voir directement son médecin et on peut le contacter à sa guise via un numéro de téléphone direct.

Ici au Canada, c’est tout bonnement impossible car interdit ! Pour voir votre médecin, il faut prendre rendez-vous auprès de la réception et inutile d’essayer de l’avoir au téléphone, c’est simplement impossible car de nouveau interdit. Le médecin n’a pas le droit de parler à son patient par téléphone. Il faudra m’expliquer pourquoi d’ailleurs.

Pareil lorsque vous allez faire un examen, si ce n’est pas votre médecin traitant qui vous le fait, vous ne pourrez pas obtenir les résultats. Il en va de même pour une échographie à priori. Vous devez attendre de voir votre médecin en ayant pris au préalable, rendez-vous. Hyper pratique.

Facile de changer de médecin au Canada ?

Et pour changer de médecin, c’est encore toute une histoire. Les médecins eux-mêmes ne semblent d’ailleurs pas toujours au courant des procédures. (Ou ils ne veulent pas faire l’effort, j’hésite)
Mon médecin est dans une walk-in clinic, ce qui rend les choses difficiles. Il ne prend sur rendez-vous qu’UNE fois par semaine et le reste du temps (soit 2 jours, courte semaine) il faut attendre son tour comme tout le monde. Le temps d’attente étant de deux à trois heures.
Si bien que je n’y suis allée que deux fois, une fois pour la prescription de ma pilule et une seconde fois pour m’y inscrire officiellement et ainsi avoir le droit de prendrez rendez-vous pour voir un médecin. (Laissez-moi rire !)

Se faire soigner par un médecin d’une Walk-in Clinic

Sauf qu’entre temps j’ai dû retourner chez le médecin. Le mien n’étant pas à côté, j’ai opté pour une walk-in clinic située à 50 mètres de mon bureau. Pratique.
Temps d’attente d’1 h 45 et prise en charge par une médecin qui me propose de devenir mon docteur après plusieurs rendez-vous consécutifs. Problème, j’ai déjà un docteur.
Du coup (après avoir repris le dossier à remplir qu’elle me tendait et émis un « ohhhhh ») elle me dit qu’il faut passer voir mon actuel docteur et lui demander d’être « de-rosted ». Oui, oui, moi non plus j’avais JAMAIS entendu ce mot de ma vie. (Elle me l’a même écrit sur un papier histoire de) Quand je l’ai répété à des anglos, ils n’ont rien compris non plus. Terme officiel j’imagine qui veut dire « être retiré de la liste ».

Changer de médecin à Toronto, mode d’emploi !

Pour changer de médecin, à priori, il faut le contacter directement et lui dire qu’on veut transférer son dossier vers un nouveau médecin en lui expliquant la raison d’une manière très courtoise et canadienne. Genre : «  Votre clinique est un peu loin pour moi depuis que j’ai changé de travail » plutôt que « Ta walk-in clinic c’est de la merde ».
On m’indique même au travail qu’il va falloir que je paye des frais de transfert. (!)

J’appelle donc la réception de mon actuel médecin et on me dit que non il n’y aura pas de frais sauf si je souhaite faire transférer mon dossier médical. Je lui dis que non.
Elle m’indique qu’il faut quand même que je fasse signer un papier chez mon futur médecin et le leur faxe par la suite pour indiquer que je transfère mon dossier médical. (?)
Je retourne chez ma future médecin (vous suivez ?) qui m’annonce qu’ils me disent ça pour me faire raquer « I hate when they do that! » et qu’elle va s’en occuper elle-même. Bon, donc finalement je n’ai rien à faire quoi.

Mouais sauf que quand j’ai dû y retourner pour fixer un nouveau rendez-vous avec elle suite à un examen, on m’a dit que non, je n’étais pas sa patiente. La blague.
Donc, je dois de nouveau passer par la walk-in clinic et espérer tomber sur elle. Non mais l’hallucination totale quoi !
Inutile d’espérer gruger le système qui se révèle incroyablement obtus.

La gratuité des médecins au Canada, une bonne idée ?

Et après les Canadiens se moquent des Américains qui payent des fortunes pour aller chez le médecin. Et ben franchement, permettez moi de vous dire que je préférerai payer plutôt que de me taper un système aussi minable. Attendre des heures et des heures pour qu’un médecin accepte de vous voir je trouve ça incroyable ! Et je ne vous raconte pas la galère quand vous souhaitez trouver un autre médecin traitant. Aucun ne veut vous prendre car il vous indique qu’il a trop de patients !
Sans compter que ces fameux médecins vous gardent en général moins de 15 min avec eux et se dépêchent de vous faire une ordonnance et vous recoller un nouveau rendez-vous. Normal, ils sont payés au nombre de patients. Il faut donc enchaîner vite vite vite. Bonjour le rapport médecin/patient…
Pas moyen de faire autrement. Je prie le ciel de ne pas avoir à y retourner tous les quatre matins ! Pour les femmes enceintes, ça semble également être bien foireux. Surtout quand vous n’aimez pas votre médecin de famille. Ah ben… Faudra faire avec ! Vais-je tomber enceinte au Canada ? Grande question…

L'auteur(e)

Arrivée au Canada en 2010 avec une RP en poche, Lisa a vécu 3 ans à Toronto et vit depuis 2014 à Calgary. Elle est devenue canadienne en 2015 juste avant la naissance de son fils, un petit franco-canadien. Elle est désormais freelance à plein temps et maman de deux enfants.

41 Commentaires

  • Thierry
    26 février 2012 at 9:30 am

    Le système de santé canadien (au Québec c’est peut-être pire) est affligeant, point final.

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  • Amandine
    26 février 2012 at 1:56 pm

    J’ai du relire ton article pour bien suivre tes péripéties !!
    Quand à la question de la grossesse ici , je me pose la même question que toi .. Pour l’instant c’est non ! À voir dans le privé , je suis prête à payer pour être bien suivie ainsi que l’enfant à venir 🙂

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  • Alain
    26 février 2012 at 1:37 pm

    Aux US, c’est la cata aussi, toutes les formalités qu’il faut faire pour trois fois rien… Et pour ne pas vraiment être soigné au final : Vive le gargarisme à l’eau salée 🙂
    Et en France, pour un rdv chez l’ophtalmo, il faut s’y prendre au moins un an à l’avance maintenant… Donc il faut croire que les systèmes de santé en général ne vont pas en s’améliorant.

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  • Lisa
    26 février 2012 at 3:51 pm

    @Amandine: Oui tu as vu, c’est interminable ces visites chez le médecin 😉

    Répondre
  • Jean-Francois
    26 février 2012 at 4:31 pm

    En Uruguay, tu as deux systèmes de santé qui roulent côte à côte. Le système public qui est merdique, tu fais la queue pour un rendez-vous, des grèves à répétitions quand un des infirmiers a attrapé un rhume auprès d’un patient, etc.. L’autre système est privé et tu as de grosses cliniques qui ont exactement les mêmes commodités que les hôpitaux publics. La majorité des gens qui ont un employeur ou des gens comme moi ont opté pour le privé. Jusqu’à date, je suis impressionné par le service avec rendez-vous chez ton médecin 2 jours après ton appel ou ta visite. Rendez-vous pour tout examen dans la semaine pour radiographie, scan mammaire ou échographie, etc. Tu paies un frais mensuel de 50$ pour moi et ensuite, tu paies un petit frais de ticket modérateur de 3$ pour voir ton médecin.

    L’Uruguay est le second pays après Cuba en Amérique latine avec le plus important nombre de médecins au  »mètre carré » pour chaque habitant. Tiens…ils pourraient en envoyer pas mal au Canada qui crie famine. Il n’y a pas de walking-clinic comme sur TO, des médecins serviables (dans mon cas). Bref, l’opposé de ce que j’ai vécu sur TO. Malheureusement, il faudra me ré-adapter à cette réalité à mon retour et je vais regretter le système de santé d’ici même si il est privé (un mot qui donne des frissons à beaucoup de gens mais qui m’a convaincu).

    Mon ancien médecin de famille (si je puis dire) sur TO a pété les plombs et quand je suis parti, il partait en congé de surmenage (pas mal pour un médecin). Par contre, il nous a dit que si on voulait notre dossier médical, il fallait le chercher chez lui car il avait tous les dossiers à la maison et non au cabinet….Je pensais qu’il existait un degrés de confidentialité dans les dossiers des patients….Pas pour lui en tout cas!

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  • K@rine
    27 février 2012 at 2:10 am

    Vois le bon côté des choses : le jour ou tu tombes enceinte (et donc un peu avant) tu n’auras plus à devoir patienter une demie-journée pour obtenir ta pilule 😀

    Et comme ils parlent de réformer le droit du sol, ne traines pas trop si tu veux mettre au monde un petit canadien(ne). 😀 Ce serait chouette pour vous mais pour nous aussi : pleins de nouveaux tests !

    Répondre
  • raphaelle
    27 février 2012 at 10:17 am

    Comme Jean François, je regrette mon plan de santé privé brésilien… bien plus simple même si ça peut faire bondir : tu payes, tu es un client comme un autre et pas un patient, tu as tes résultats, tu peux demander des explications et tu as tes rendez vous quand tu veux… la différence entre être un patient et un client… et oui, c est aussi un privilège que peu, au Brésil, peuvent se payer, tout le monde en a conscience…
    Ici nous avons « inscrit » nos enfants chez un médecin de famille francophone… on est plutôt bien tombé, une chance, on arrive à avoir des rdv soit dans la journée soit en 48 heures… je parle, pour les enfants…. par contre c est vrai, elle nous recolle des rdv à gogo, nous avons mis 2 mois et demi pour avoir une radiologie pour un de mes enfants qui avait un problème aux genoux, puis un autre mois pour avoir une échographie et avoir LE DROIT de consulter un orthopédiste… résultat des courses, 3 mois qu il a mal au genou et dans 10 jours nous partons au Brésil où nous irons illico presto voir notre orthopédiste et paierons une consultation plein pot car voir son gosse avec un placebo de pommade et le voir boiter quand il a terminé une activité physique est tout simplement inacceptable…
    quand à nous les adultes, on a la chance et croisons les doigts de ne pas avoir eu besoin de médecin… pour le moment…. je choisis des moments creux dans la journée où je vais dans les walk-in clinic pour mon ordonnance de médicaments pour l asthme… et pour cela, les 3 médecins qui m ont vu, ne m ont même pas ausculté !!! en 5 minutes c était plié… je sors avec une ordonnance de 3 mois et rebelotte…
    Je crois que le Québec est encore plus mal loti que nous en Ontario…
    Mais comme toi Lisa, je préfèrerai payer pour consulter et me faire soigner plutôt que d avoir à subir tout ce que tu racontes !!!

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  • Lisa
    27 février 2012 at 11:35 am

    @raphaelle: Ce qui est étonnant c’est que pour une represcription de pilule par contre, ils font les difficiles. Genre ils te font passer 2 examens gyneco (en une fois) et puis ils veulent limite que tu fasses un bilan de santé avec 50 prises de sang. Moi j’ai refusé, je sortais de ma VM française pour l’obtention des Visas et ils avaient déjà fait un check up complet !

    Par contre le médecin ne voulait pas me faire de prescription pour un an tant que je n’avais pas fait les examens. Il accepte pourtant de prescrire pour 3 mois. Donc si on suite la logique, on peut retourner dans la walk-in clinic 4 fois en une semaine et avoir une prescription pour 12 mois…

    Aussi, on vous passe un simple coup de téléphone pour vous signaler que vous avez un petit problème suite aux examens. Et on vous dit « non pas besoin de revenir, vous pouvez trouver le traitement en vente libre à la pharmacie ». Et bim, 25 $ pour ta pomme et aucun suivi par la suite évidemment pour savoir si tout est rentré dans l’ordre. « Ben vous pouvez passer si vous voulez » m’avait dit la secrétaire.

    Rebelotte le 12 mars pour un suivi + attente à la walk-in clinic 2 jours plus tard

    Répondre
  • Nancy
    27 février 2012 at 11:51 am

    Parole de Québécoise « de souche », le système est lamentable. Lorsqu’on finit par accéder aux soins, ça va (sauf que j’ai encore entendu une histoire d’horreur la semaine dernière au sujet d’une patiente que l’on a retournée beaucoup trop tôt chez elle et qui est passée près de mourir !). Mais pour accéder aux soins, à un médecin et avoir un suivi, c’est horrible, vraiment décourageant.

    On nous parle sans cesse de prévention, mais la prévention passe par un bilan de santé annuel si possible. Même pas capable d’avoir ça !!!! Alors les gens s’automédicamentent ou lorsqu’ils se présentent à l’urgence pour un problème qui les asticoque depuis trop longtemps, on leur découvre quelque chose de grave… qu’ils auraient peut-être évité s’ils avaient eu un médecin qui leur fait un bilan annuel.

    Répondre
  • Fred
    27 février 2012 at 4:16 pm

    Désolé, je ne suis d’accord ni avec l’article, ni avec les commentaires.

    L’article : je trouve le système canadien correct, sans être extraordinaire, mais sans être nul non plus, même s’il me semble inférieur au système français. Personnellement, cela se passe très bien avec mon médecin de famille et ma femme en est très contente aussi. Il se trouve par ailleurs que ma femme est enceinte de 6 mois et elle est pour le moment très satisfaite du suivi qui est fait de sa grossesse : rendez-vous réguliers avec le gynéco, échographies approfondies, etc., le tout gratuitement. Je n’ai pas encore testé les spécialistes (dentistes, ophtalmos, etc.) mais pour le moment, rien à redire.

    Les commentaires : je ne voudrais pas jouer les donneurs de leçons mais simplement rappeler que le principe d’un système de santé public est d’offrir des soins A TOUT LE MONDE et pas uniquement à une poignée d’expats privilégiés. C’est bien joli de dire « je préfère payer pour des soins privés » mais comment vous faites le jour où vous ne pouvez plus payer parce que vous vous retrouvez au chômage ou suite à un accident ? Le système canadien (comme le système français d’ailleurs) est fondé sur le principe de l’assurance et de la mutualisation des risques, avec une hypothèse pas totalement idiote : nous tombons tous malades plusieurs fois dans notre vie et cela coûte moins cher de mutualiser les risques en s’assurant collectivement qu’en s’assurant individuellement (oui, le système américain coûte beaucoup plus cher par habitant que le système canadien ou français, tout en laissant des millions de famille sans couverture ; il est donc faux de dire que les systèmes fondés sur l’assurance privée sont plus efficaces que les systèmes publics).

    Traitez-moi de fou mais personnellement je préfère avoir la garantie que je serai toujours soigné, quel que soit mon niveau de revenu, ma situation professionnelle ou même le pays où je me trouve. Les choses changent vite, surtout à notre époque, et personne ne reste jeune et riche toute sa vie. A méditer…

    Répondre
  • Nancy
    27 février 2012 at 4:44 pm

    Bonjour Fred !

    Vous êtes expatrié, mais moi je suis québécoise de souche. J’ai été des années sans pouvoir avoir de bilan de santé, car comme 2 millions de Québécois, je n’avais pas de médecin de famille. J’ai ainsi négligé ma santé et j’ai dû aller dépenser quelques centaines de $$$$ dans une clinique privée pour avoir un bilan. J’ai aussi un problème de glande thyroïde (j’avais réussi sur ce coup-là à me faire passer directement à un spécialiste grâce à une amie qui connaissait le type en question, mais il a pris sa retraite il y a trois ans…).

    J’ai finalement trouvé un médecin de famille, qui fait du 2 jours PAR MOIS. Et voilà qu’elle est repartie en congé de maternié pour un an. C’est son affaire et elle fait bien de rester avec son enfant, mais pendant ce temps, aucun autre médecin ne la remplace. A la limite, mon pharmacien va envoyer une télécopie pour le renouvellement de mes ordonnnances… sans même que j’aie eu de prises de sang !

    Vous savez, je travaille depuis 38 ans… ce qui signifie que je paie des impôts (et beaucoup) depuis tout ce temps, et je suis simple secrétaire. Pour quoi faire ? Pour me retrouver entre deux chaises à 56 ans, sans médecin de famille, et sans même savoir si celle que j’ai va poursuivre dans un an ! Mon mari est aussi passé par le privé, et ce sera le cas pour ma fille. Pensez-vous que nous avons les moyens ? Non, mais on a encore assez de sous pour pouvoir le faire et se priver sur autre chose. Mais il y en a plein qui n’ont pas les moyens du tout, du tout; hors de question pour eux d’aller au privé !

    Il y un guichet maintenant dans les CSSS où la clientèle orpheline peut laisser son nom, mais c’est pour la clientèle vulnérable (diabète, problèmes cardiaques, emphysème, etc.). Et je ne suis pas assez vulnérable, mon mari et ma fille non plus. On nous a téléphoné pour prendre nos coordonnées (à la suite d’un de mes appels) disant qu’une infirmière nous rappellerait dans une semaine. Cela va bientôt faire trois semaines et nous n’avons pas de nouvelles.

    Il y a environ deux mois, ma pharmacienne me donne le numéro d’une nouvelle clinique qui va ouvrir près de chez moi. Je téléphone pour y inscrire mon mari et ma fille. On me répond, sèchement en plus : « Ben ici on a juste des cardiologues et un médecin de famille, pis y’é déjà complet. ». Je n’ai même pas eu le temps de lui demander si d’autres généralistes viendraient en renfort qu’elle m’a raccroché la ligne au nez. Je comprends… la pauvre doit être inondée d’appels !

    Alors non, moi aussi je paie depuis longtemps pour des services de santé dont je n’ai vraiment pas abusé, loin de là, et maintenant que j’aurais besoin de suivi, il n’y en a pas. C’est lamentable !

    Répondre
  • Nancy
    27 février 2012 at 4:47 pm

    Je reviens, Fred, sur votre dernier paragraphe. Tant mieux si vous avez un médecin de famille (je ne sais pas depuis combien de temps vous êtes ici), mais pour avoir un médecin, si on n’en trouve pas au public, il faut aller au privé et donc en avoir les moyens, et ce n’est pas le cas d’une grande majorité de la population au Québec. Donc, nous ne sommes pas égaux devant la médecine.

    Répondre
  • Fred
    27 février 2012 at 5:05 pm

    Bonjour Nancy,

    Tout d’abord, je précise que je ne suis pas expatrié mais résident permanent.

    Vous me voyez désolé de lire votre situation. J’avoue très mal connaître le Québec et ses subtilités ; manifestement, c’est très différent de l’Ontario (je suis à Toronto). Je ne sais pas quoi dire, j’ai peut-être simplement eu beaucoup de chance. Je crois aussi que le fait d’avoir été « recommandé » par d’autres patients de ce médecin (en l’occurrence ma belle-sœur, installée à Toronto depuis 5 ans) a aussi contribué à ce que le médecin m’accepte immédiatement et me fasse passer un check-up complet en prime.

    Mon commentaire ne cherchait certainement pas à faire l’apologie des systèmes de santé publics mais simplement à rappeler que les systèmes privatisés sont encore pire. Je voulais simplement rappeler que, quitte à me retrouver pauvre et malade, je préfèrerais être au Canada (ou en France) qu’aux Etats-Unis. Concernant le Québec, il semblerait que ce soit plus un problème de mauvaise gestion du système qu’autre chose (si je puis dire !) mais encore une fois, je ne connais rien de cette province et de ses problèmes donc je préfère ne pas trop m’avancer car le terrain semble glissant :-).

    Une question : est-il possible de traverser la « frontière » et venir se faire soigner en Ontario ? (est-ce que cela en vaut la peine d’ailleurs ?)

    Répondre
  • Nancy
    27 février 2012 at 5:26 pm

    Vous êtes donc à Toronto. Oui, déjà c’est différent. Vous savez, il y a un manque cruel de médecins généralistes dans la région de la Gatineau et beaucoup de gens traversent à Ottawa pour se faire soigner.

    Ayant habité 4 ans à Ottawa, je n’ai eu à aller en clinique sans RV que deux fois (et je n’ai presque pas attendu) et cela ne m’a rien coûté. Je m’en serais rappelé, car j’étais étudiante *LOL*.

    Il y a un gros facteur chance dans le fait de pouvoir trouver un médecin de famille. J’entends souvent les gens au bureau qui se donnent des conseils, des numéros de téléphone (essaie là … ), c’est un parcours du combattant.

    Je souffre de céphalées de rebond et j’ai décidé de me prendre en main. Je téléphone à cette clinique reconnue et on me dit qu’il me faut un papier de mon médecin (c’est là que j’ai appris qu’elle avait quitté pour un an). Mais quand j’ai demandé combien il fallait de temps pour avoir un premier RV, on m’a répondu : « Entre deux et trois ans. » !!!!!!

    Alors là, je ne sais plus quoi faire.

    Mais quand vous parlez de mauvaise gestion de l’argent, vous avez tout à fait raison. Je travaille … dans le domaine de la santé… et ce que je vois me ferait hurler de rage. Des dépenses inutiles, des primes qui n’ont aucun sens… et beaucoup trop de gratte-papier qui pondent des études que personne ne lit !

    Répondre
  • Thierry
    27 février 2012 at 5:22 pm

    Allez, Fred a voulu faire de l’humour ! C’est une caméra cachée ?

    Rien qu’en lisant ça : « je trouve le système canadien correct, sans être extraordinaire, mais sans être nul non plus, même s’il me semble inférieur au système français », j’ai failli m’étouffer ! La dernière partie de la phrase est succulente…

    Mais je préfère ne pas répondre…

    Répondre
  • Lisa
    27 février 2012 at 8:00 pm

    @Fred: Non il ne me semble pas. Il faut avoir la carte de santé de la province où on habite pour ne rien payer sinon on paye plein pot ! Et Nancy va surement mieux répondre que moi mais il y a bien une période carence de 3 mois de province à province non ? Exemple si je vais au Québec demain, ma carte soleil sera valide dans 90 jours non ?

    Et je pense que ta femme et toi êtes bien tombés, c’est une chance !

    Répondre
  • Nancy
    27 février 2012 at 8:07 pm

    Bien franchement, les deux fois que je suis allée en clinique à Ottawa, je n’ai rien payé. Comme je le mentionnais, j’étais étudiante et chaque sous comptait, alors…

    Nous avons un voisin âgé (89 ans) qui va en Ontario (près de la frontière) deux semaines par mois, chez sa copine (eh oui !). Lorsqu’il a des problèmes, il se fait soigner là… il est même allé aux États-Unis, tout proche, mais il a dû payer. Sauf que … il a eu un service exemplaire, aucune attente, qualité, empathie, etc. Et il s’est fait rembourser ici.

    Répondre
  • Jean-Francois
    27 février 2012 at 9:21 pm

    Moi aussi…quand j’ai lu « je trouve le système canadien correct, sans être extraordinaire, mais sans être nul non plus, même s’il me semble inférieur au système français », il ne faut pas pousser mémé dans les orties quand même. Désolé de le dire mais on n’a pas à se plaindre du système de santé français même si il y a des ratés dans beaucoup de choses mais bon l’Ontario a ses propres problèmes aussi car nous sommes en plein dedans pour la plupart. C’est vrai que beaucoup de français vont dire que le système se détériore, etc.. mais c’est typique français de toujours pleurer dans les jupes de maman. Si ces râleurs partaient dans un autre pays, ils pourront s’apercevoir que ce n’est pas si mauvais que ça le système tricolore. Donc pour moi, les 2 systèmes se valent si on rassemble tous les points autant négatifs que positifs.

    Maintenant, ce que je trouve absurde autant du coté français que canadien et que j’ai découvert en Uruguay est le manque de prévention dans nos sociétés. Je pense que si on faisait plus de prévention dès le plus jeune age, on pourrait éviter beaucoup de problème et du coup, d’avoir des trous financiers ou des manques de médecins parce qu’ils ne sont pas assez.

    Un exemple en Uruguay (mais je ne veux pas faire passer le message que tout est parfait ici car il y a certains problèmes aussi) est que chaque personne a un carnet de santé (inexistant au Canada) afin de travailler, de faire du sport dans une salle, conduire, etc. Vous devez renouveler votre carnet de santé tous les deux ans et le présenter au moment de votre embauche ou de rentrer dans un club sportif. On ne vous embauche pas tant que vous ne montrez pas votre carnet. Même chose quand vous passez votre permis de conduire avec des examens plus poussés quand vous devenez de plus en plus une vieille croûte.

    TOUTES les femmes à partir de 40 ans doivent passer une mammographie des seins tous les deux ans ainsi qu’un dépistage du cancer du col utérin. Quelque chose qui n’est pas obligatoire au Canada (et en France?). Évidemment et malheureusement, le carnet de santé n’arrêtera pas les gens à boire du Coca ou autres sodas ou d’arrêter de manger des confiseries d’ici qui vous font péter votre taux de diabète en moins de deux!

    @Fred
    «Mon commentaire ne cherchait certainement pas à faire l’apologie des systèmes de santé publics mais simplement à rappeler que les systèmes privatisés sont encore pire».
    Ma réponse sera : Faux! Je peux t’assurer que les systèmes privatisés sont aussi bons que celui des publics. Évidemment si tu parles seulement d’un point de vue financier et que tu regardes seulement l’exemple des USA, tu as peut-être raison bien que les médecins du privés sont aussi bons que n’importe quel médecin du public étant donné qu’ils sortent tous des mêmes bancs d’école. Je paie $50 par mois ce qui est l’équivalent de ton forfait téléphone pour ma couverture  »privée ». J’ai fait un choix entre la santé et d’avoir le dernier modèle IPod. Je passe les priorités où elles doivent aller en premier. Tous les hôpitaux prives ont exactement le même matos moderne que n’importe quel hôpital, etc…

    C’est certain que des personnes vont dire que c’est un système à deux vitesses (comme le clament par exemple les syndicats) mais on peut dire la même chose pour les voitures, les mobiles, la TV, etc…On pourrait en discuter pendant des années mais le plus important dans cela, c’est un accès à la santé rapide et facile quelque soit le chemin que l’on utilise car la vie, elle, n’attend pas et n’a pas de prix!

    Ouahhhh…trop long mon message, je vais aller boire un Gin Tonic maintenant 🙂

    Répondre
  • Lisa
    27 février 2012 at 9:46 pm

    @Jean-Francois: Je ne peux pas être plus d’accord avec toi sur le « Désolé de le dire mais on n’a pas à se plaindre du système de santé français » et sur le fait que les français s’en plaignent.

    Hey mais c’est incroyable ça ! Pas plus tard que 2 ou 3 semaines, j’étais chez un copain français (parti de France depuis + de 15 ans) qui se plaignait à mort du système de santé français. J’ai halluciné !
    Selon lui la sécu ne remboursait plus rien alors qu’il ne vit même plus en France !!! Moi j’étais encore en France en 2010 et je peux vous assurer que j’ai rarement eu à dépenser un centime sauf pour des spécialités qui ne sont jamais couvertes. (Genre pédicure)

    En plus on a un système de mutuelles hyper performant (si on a de la chance) qui permet de ne pas débourser un centime chez le dentiste et chez l’ophtalmo.

    Alors dire que le système français est nul, faut arrêter de déconner !

    D’ailleurs si tu demandes aux Français ici, ils vont tous te dire qu’en France c’est super et surtout quand les femmes sont enceintes et après l’accouchement pour voir des pédiatres. Je te raconte pas les histoires que j’entends au bureau de nanas qui ont galéré comme c’est pas permis pour trouver un bon pédiatre…

    Répondre
  • Jean-Francois
    27 février 2012 at 11:09 pm

    Il y aussi le fait aussi des français qui vont pleurer en disant qu’on dé-mutualise de plus en plus des médicaments. Mais c’est pas assez! Il y a longtemps qu’on aurait du dé-mutualiser des centaines de médicaments qui ne servent à rien sauf à remplir le poches des laboratoires ou des fabricants de médicaments. On sait bien que les français sont les champions du monde de la consommation de médicaments. Imagine tout ce fric que l’on aurait pu mettre dans ce qu’on a vraiment besoin pour les gens dans les cliniques, les hospices, augmenter le salaire des infirmiers ou infirmières, rénover des hôpitaux, ouvrir des cliniques en campagne, etc…

    J’ai vu que les français avaient du mal à accepter les génériques…sur que si on leur fait passer le message que ces médicaments sont fabriques en Inde ou même au Canada (car un des plus grand fabriquant de générique au monde -Apotex- se trouve à Mississauga), c’est difficile pour eux car ils ont peur d’être empoisonné.
    Définition d’un générique: Generic drugs are drug products that contain the same medicinal or therapeutic ingredient(s) as the original brand name drug. Generic and brand name products may look or taste different but both contain the same amount of the same active drug(s).

    Au Canada, toutes les assurances vont te demander de prendre en priorité un générique avant tout autre médicament d’une compagnie connue (brand name). La pharmacie fera de même avec cette politique. On appelle cela  »limiter les couts ». Si tu dois prendre un médicament d’une de ces compagnies, il faut une prescription du médecin qui recommande ce médicament et la soumettre à ta mutuelle pour réclamation. Tres bon système car les génériques sont souvent moins chers que les  »brand name »!

    En Uruguay, en 2 jours, tu peux avoir un rendez-vous avec un(e) gynéco pour te voir…Ça ferait rêver pas mal de future maman, n’est-ce pas? Cela devrait être la même chose au Canada. Cela éviterait de stresser des mères qui ont leur premier enfant et qui n’ont jamais eu de gynéco avant.

    Répondre
  • Fred
    28 février 2012 at 9:49 am

    Je crois que je me suis mal exprimé; en tout cas, il semblerait que j’ai été mal compris. Je n’ai jamais dit que le système français était nul ; il ne l’est pas, loin s’en faut, et je ne vois pas ce qui, dans mon commentaire, a pu vous faire croire que je critiquais le système français.

    J’ai simplement dit que le système canadien (ou en tout cas ontarien) n’est pas totalement nul non plus et qu’il n’est pas aussi inférieur au système français que vous semblez le croire. En tout cas, de mon point de vue, je n’ai pour le moment rien à redire sur le système de santé ontarien, tout comme je n’ai jamais rien eu à redire sur le système français.

    Lisa, tu te plains de devoir faire de la paperasse pour changer de médecin traitant mais en France aussi, tu dois remplir des formulaires et avoir l’approbation de ton nouveau médecin. Si ma mémoire est bonne, le changement doit même être approuvé par la Sécu, ce qui peut facilement prendre un mois !

    De toute façon, la paperasse est inévitable pour des systèmes aussi complexes. Si vous savez comment gérer des dizaines de millions d’usagers/patients sans paperasse et sans files d’attente, rejoignez l’administration, une belle carrière vous attend. Je ne connais pas un seul pays au monde où le système de santé n’implique ni paperasse, ni file d’attente…ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas chercher à les réduire bien sûr.

    Quant à l’Uruguay, je maintiens ce que je disais dans mon commentaire précédent : c’est sans doute très bien pour un expat au salaire confortable qui peut se payer une assurance privée et accéder aux cliniques privées dignes des pays riches mais quid des millions d’uruguayens qui n’ont pas les moyens de se payer ces services ? Si vous n’avez pas de file d’attente dans les cliniques privées uruguayennes, c’est pour une raison très simple : personne d’autre que vous et une poignée d’autres n’a les moyens de se payer des soins dans ces cliniques ! On en reparlera le jour où vous n’aurez plus les moyens de vous payer ces cliniques ; ce jour-là, vous serez bien content d’avoir un système public qui vous prenne en charge malgré tout, quitte à remplir des formulaires à la pelle et à faire la queue pendant des heures…

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  • Jean-Francois
    28 février 2012 at 11:04 am

    @Fred,

    Je ne travaille pas en Uruguay car je ne peux pas (je n’ai pas les papiers) et je ne fais pas parti de ces expats qui étalent leur fric devant tout le monde. Je ne fais pas parti des cercles du milieu français, ce qui me va très bien. Les expats dont tu parles ne font pas parti de mon monde car je n’en suis pas un. Je suis un immigrant! De toute façon si j’avais un job, je serais à la même échelle que tout Uruguayen car je ne suis pas venu dans la pays par l’entremise d’une boite qui te donnent tous les avantages mais de ma propre initiative avec ma femme qui est de Montevideo. Donc je suis égal à un Uruguayen dans beaucoup de domaine.

    Tout employeur en Uruguay doit te fournir une couverture privée et c’est l’employeur qui la paye. Donc cela veut dire que l’employée ne débourse pas de frais car c’est la loi. La couverture privée sera en relation avec la mutuelle que la compagnie a choisi. C’est pour cela que plus de la moitié de la population du pays est dans un système privé même si les gens ont des salaire moyens de U$7 000 a U$12 000 par année (ce sont ceux qui ont un bon salaire). Je peux te dire que le système privé est aussi gros que le public car moi-même je me trouve à l’Asociacion Espanola et ils ont plus de 145 000 membres. Et on peut rajouter des dizaines de réseaux comme cela (Hospital Britannico – celui pour les expats, Hospital Italiano, Medica Uruguaya, etc…). Juste pour te donner une info, l’Uruguay a seulement 3.5 millions d’habitants donc pas des millions comme l’Argentine ou le Bresil.

    Le jour ou je ne pourrais plus me payer ma couverture comme tu dis, et bien, je n’aurais aucune couverture car je n’ai pas accès au système public étant donné que je n’ai pas ma cedula (carte d’identité) qui est le sésame dans le pays. Tu vois que ma situation est pire que ce tu crois. Il y a 33% de pauvreté en Uruguay mais tout le monde est couvert par la base c’est à dire le système de santé public (ce qui n’est pas le cas des USA). Ensuite, c’est aux gens de décider s’ils veulent aller dans le privé ou rester dans le public. Si ton employeur te paies ta couverture, pourquoi la refuserais-tu?

    Drôle à te dire mais j’ai côtoyé des gens humbles et on a parlait quelque fois de santé et ils ne sont jamais offusqué de voir quelqu’un dans le privé versus public car ce qui comptent pour eux c’est d’avoir accès à un système de santé universel et gratuit pour eux. Ils reçoivent de très bon soin, ont droit à des bons d’achat pour des couches pour nouveaux-né par exemple, des consultations gratuites pour le suivi et même aller au  »privé » si le médecin du public est trop occupé…et oui, les deux systèmes marchent ensembles, c’est le mot magique!

    Malheureux à dire mais tu tiens le discours de beaucoup de gens qui n’ont jamais touché les 2 systèmes de santé et qui pensent que tous les gens comme moi sont des expats avec des salaires incroyables et peuvent se payer ce qu’ils veulent. Et de plus que ce système de santé privé ne s’adresse qu’à ces riches expats.
    Discours complètement faussé. Si un jour, tu descends dans un de ces pays, tu t’apercevras que ce n’est pas bête comme système car ils sont complémentaires dans beaucoup de cas (c’est le gouvernement qui décide).

    Un autre exemple concret est qu’il y a une clinique des yeux (opérations des cataractes) qui fait parti du système public mais on envoie énormément de gens du  »privé » à cette clinique car les médecins que tu as sont excellents et capables de faire des dizaines d’opérations chaque jour. On parle de médecins cubains qui sont les meilleurs au monde pour ce genre d’opération et c’est pour cela qu’on en trouve énormément en Amérique du sud, en Afrique et même dans quelques pays européens. Encore une coopération public/privé!

    Mais cela n’élimine pas non plus la tonne de paperasse car ils adorent les papiers, les formulaires, tamponner les formulaires, etc… (:

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  • raphaelle
    28 février 2012 at 12:01 pm

    comme je sens avoir été aussi visée, je ne peux qu approuver le dernier message de JF, car je fais partie des privilégiés expats millionnaires (dans la tête des gens) qui passe son temps à regarder de haut la file des pauvres attendre des heures pour avoir une aspirine aux postes de santé sud américains (franchement c est limite lutte des classes alors qu on parlait système de santé)…
    au Brésil, par exemple, car je connais bien, le « plan de santé privé » est obligatoire pour tout les employés, ouvriers, cadres etc… (dans la plupart des cas les entreprises l offrent aussi aux conjoints et enfants des familles mais ceci n est pas obligatoire) et tout fonctionne comme JF le dit…
    dans la pratique… laissez moi vous raconter mon accouchement à Sao Paulo : une césariennne (90 % des accouchements là bas) et 24 heures d hosto ! quelques heures avec la chirurgie, des contractions qui reviennent, je tire sur la sonnette pour avoir un calmant, l infirmière arrive avec mon dossier et me dit « ah non madame ! vous avez consommé tout les calmants que votre plan de santé permet…si vous voulez une nouvelle perfusion il faudra la payer…’ j ai cru lui jeter la potence à la gueule mais j ai sorti ma CB et j ai acheté ma perf… le soir même de mon accouchement deux gentilles infirmières arrivent vers 19 h et hop à la douche !!! je croyais que c était une blague… le lendemain aprem je sortais de la maternité avec mon schtroumph dans le couffin et à la maison !!! une grande claque, une grande épreuve, et un changement illico presto d assurance privé en payant la tranche au dessus de ce que j avais… si c est être privilégié et riche… bref…
    Lisa, moi aussi, comme Amandine, j ai du relire à 2 voir 3 fois ton aventure… c est dingue et OUI comme tu dis, si je veux mon traitement pour mon asthme disons, pour 6 mois, car dans mon cas un examen annuel est largement suffisant, je peux faire le tour des walk in clinic et faire mon marché…
    Pour le Québec, j ai vraiment l impression que c est un vrai casse tête pour se faire soigner… je n en avais aucune idée… est ce que les nouveaux arrivants sont au courant ? est ce qu on le lit aussi sur les sites qui appâtent les nouveaux arrivants ?

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  • Nancy
    28 février 2012 at 12:24 pm

    On parle du système de santé sur les sites d’immigration (entendons par là les forums), mais beaucoup de gens qui ne sont pas ici ne veulent pas y croire. Les gens préfèrent qu’on leur dise ce qui va leur faire plaisir et les conforter dans leur choix.

    Lorsque je me suis abonnée à un forum, il y a environ 2 ans, le problème de la pauvreté avait été soulevé et j’avais mentionné qu’il existait le Club des Petits Déjeuners, car des enfants partent à l’école le ventre vide le matin. Un type, qui n’avais sans doute jamais mis les pieds ici, m’avait carrément traitée de menteuse, en disant qu’il était impossible qu’une chose pareille existe au Canada. Eh bien oui, ça existe … et plein d’autres choses encore qui existent et ne devraient pas être.

    Répondre
  • Camille
    28 février 2012 at 1:57 pm

    Bonjour,

    Je souhaite faire une petite nuance entre LES systèmes provinciaux. J »étais très bien suivi à Vancouver pendant 2 ans. Et la je tombe de haut en Ontario, qui est pourtant la ville économique du pays. Quant au débat privé versus public, je pense que rien n’est simple. Autre chose, la France a l’un des systèmes de santé les meilleurs au monde. J’ai vécu en scandinavie (au DK, pays pourtant très riche) et le système de santé n’est pas terrible non plus (pour avoir testé à l’hosto en urgence). Notre sytème de santé est très bon en France (il a un cout aussi) donc étonnnant que les francais tombe de nus un lorsqu’ils s’expatrient.

    Par contre, je trouve que les medecins canadiens sont plus sympatiques (ceux testés à Vancouver). Ils ne prennent pas le patient de haut car ils sont medecins (le statut du medecin en France fait qu’ils ont autorité et qu’il est donc impossible de discuter leurs traitements).

    Merci et bon courage si vous devez vous faire soigner en Ontario ou au Québec!

    Répondre
  • Camille
    28 février 2012 at 2:10 pm

    J’ajoute que pour l’attente, (J »étais suivi par l’hopital st antoine à Paris suite à une operation), je devais attendre souvent 1-2 h avant de voir mon spécialiste (qui ete surmené)! . A Toronto, c est la meme chose qu’a paris. A Vancouver, j’attendais 30 min en moyenne!!

    Répondre
  • Lisa
    28 février 2012 at 2:32 pm

    @raphaelle: Relire 2 à 3 fois parce que ce n’était pas très clair ? J’avoue que ce n’était peut-être pas très évident à suivre !

    Je retourne chez le médecin le 12 mars en tout cas…

    Répondre
  • raphaëlle
    28 février 2012 at 8:14 pm

    nan Lisa ! j ai lu et relu car j y croyais pas !

    A l école francophone de mes enfants, dans le riche état de l Ontario, 3 petits dej par semaine offerts aux lycéens car OUI un grand nombre n avait pas mangé avant de partir de chez eux… et le temps ou l envie n etant pas les motivations mais bien l argent…

    Répondre
  • Nancy
    28 février 2012 at 8:19 pm

    @ Raphaelle : oui, c’est malheureux, mais c’est ainsi. Je fréquente depuis un certain temps un centre communautaire où on l’on peut apporter vêtements, jouets, articles de cuisine, etc. C’est un très grand centre à Longueuil. Il est toujours plein de monde. Les familles y achètent leurs vêtements… des vêtements usagers, car ils n’ont pas les moyens d’acheter du neuf. Et ce n’est pas le seul centre communautaire à Longueuil. Nous avons aussi beaucoup de banques alimentaires.

    Répondre
  • Nancy
    28 février 2012 at 8:21 pm

    @ Camille : vous savez, j’ai vu des médecins super gentils au Québec et d’autres qui étaient bêtes comme leurs pieds; j’avais l’impression de les déranger et je calculais mes questions… Mais je présume que c’est comme ça partout.

    Répondre
  • Nancy
    28 février 2012 at 8:22 pm

    Une chose est sûre : si le système de santé allait bien, on n’en parlerait même pas 🙂

    Répondre
  • Thierry
    28 février 2012 at 8:46 pm

    « Par contre, je trouve que les medecins canadiens sont plus sympatiques (ceux testés à Vancouver). Ils ne prennent pas le patient de haut car ils sont medecins (le statut du medecin en France fait qu’ils ont autorité et qu’il est donc impossible de discuter leurs traitements). »

    Là, pas d’accord. Les médecins ou autres personnels du milieu médical à qui l’on a eu affaire nous ont systématiquement parlés comme à des enfants de 4 ans… Sauf un, et il était… français ! Sinon, c’est l’emploi du « on » pour nous parler, du genre « on n’a pas trop mal ? on va bien ? » Etc. Quant aux réponses apportés… pardon. Ça manque de professionnalisme, c’est évident. Depuis peu, nous sommes suivis à McGill, à Montréal (alors que nous sommes à Québec…), par une majorité de médecins anglophones et, là aussi, l’écoute est bien meilleure, et on nous parle comme à des personnes « normales ».

    Concernant la France, oui le système de santé se dégrade (comment pourrait-il être meilleur ?!), mais c’est encore le meilleur au monde, et de très loin je pense…
    Un exemple : nous sommes rentrés en France à l’automne dernier, et ma conjointe devait se faire opérer chez un dermatologue. Au Québec, faut même pas y penser tant les délais sont longs ! Eh bien le dermatologue l’a vue 2 fois en une semaine à 7 h 30 du matin… avant toutes ses consultations. Pour nous arranger et connaissant notre situation. Quand on verra cette « humanité » au Canada, on en reparlera… Et je précise que ce n’était pas à Paris, mais à Tarbes (65)… Alors bon, oser dire que les 2 systèmes se valent, c’est un peu fort de café, et pourtant je n’en bois pas (surtout ici).

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  • Thierry
    28 février 2012 at 8:48 pm

    … « aux réponses apportées », bien sûr.

    Répondre
  • Nancy
    29 février 2012 at 7:10 am

    Le pire, Lisa, c’est que ce genre d’histoire est courant !

    Répondre
  • Jean-Francois
    29 février 2012 at 6:50 pm

    Cela me rappelle un reportage de la BBC qui montrait qu’un nombre grandissant de malades anglais partaient en Inde pour se faire opérer dans des hôpitaux privés car les listes d’attente en GB sont trop longues pour certaines opérations (tiens…ça me rappelle quelque chose) et une personne avait dit qu’au moment ou on lui posait la question: « Mais tu pars dans un pays de tiers-monde pour te faire opérer? », elle répondait  »Non, je quitte le tiers-monde ». 😉

    Évidemment, on va me dire que ce tourisme médical s’adresse à des riches..peut-être dans ce cas mais c’est surprenant de voir toutes les classes de gens allaient vers ces destinations (l’Inde pour le médical, les pays de l’est pour la dentition, Cuba pour les yeux, etc…). Je suppose que les gouvernements y trouvent un compte là-dedans ainsi que les patients (surtout eux autant en argent qu’en temps sauvé de leur douleur). Le Canada pratique ce tourisme médical car une des plus grosses agences se trouve à Calgary car de nombreux canadiens font la même chose (mais shutttt, il ne faut pas trop en parler car c’est tabou encore!)

    Sinon, en lisant toutes ces histoires, je pense que je vais demander à mon père de m’envoyer de bonnes bouteilles d’Armagnac de vingt d’age (tant qu’on y ait!) afin de me boire un petit verre tous les soirs pour garder la santé!

    Répondre
  • Nancy
    29 février 2012 at 7:53 pm

    Il y a eu également un article dans le journal il y a quelques mois sur le tourisme médical en Thaïlande. C’est tout dire !

    Répondre
  • Amandine
    1 mars 2012 at 1:08 am

    De mémoire Fred , pour changer de médecin en France , j’ai juste eu à lui faire signer un papier et l’envoyer à la sécu ! Médecin qui consulte 6 jours sur 7 de 8h à 20h !

    C’est quand même plus simple qu’ici …

    Répondre
  • Zhu
    10 mars 2012 at 1:07 pm

    Je compatis! Ça fait 8 ans que je suis ici, en Ontario, et je n’ai trouvé un médecin de famille que l’année dernière. Et encore, je ne sais pas si elle me gardera… et de toute façon, vu les délais pour avoir un RDV, je ne l’ai vue qu’une fois.

    Moyen quand même… comme on dit souvent, la qualité des soins est impec, mais l’accès à ceux-ci, c’est une autre paire de manches!

    Répondre
  • Nancy
    10 mars 2012 at 4:56 pm

    Je ne savais pas que cela pouvait être aussi difficile en Ontario. Stupéfiant !

    Répondre
  • […] on paye un peu moins d’impôts mais vous avez vu la qualité des services aussi ?! Nan mais les médecins de famille et les urgences !!! Et je ne parle pas du montant du chômage ou de la […]

    Répondre

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