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Bilan / Vie pratique

(Bilan) P!tain 2 ans à Toronto

Mis à jour le 23 novembre 2018


Nouveau bilan. Et oui deux ans… 24 mois à Toronto, au Canada… C’est long hein ?

Je vais vous avouer que cette année, j’ai un peu reculé pour écrire ce bilan parce que je ne savais pas trop quoi dire. En fait.
L’an dernier, je vous avais parlé de toutes mes galères, de mes doutes, de mes attentes et de mes joies aussi. En le relisant, je l’ai trouvé bien ce petit bilan. Il était très sincère et vous savez que j’y tiens à la sincérité. Jamais je ne pourrais vous mentir. Jamais je ne vous dirais que je resterai toute ma vie au Canada, parce qu’elle est là la réalité. J’ai eu du mal à écrire ce bilan car après 2 ans au Canada, je suis toujours un peu coincée.

Je sais que je ne vais pas y rester pour toujours mais en même temps, ça parait être le choix le plus censé de mon côté.

La recherche d’emploi, une vraie galère

Pour des raisons de confidentialité, je ne parlerai que très légèrement de mon emploi. Je vous l’avais dit, je travaille en français. (90% du temps)
Après plus de 12 mois, j’y suis toujours. Et c’est un petit record personnel pour moi puisque je ne reste généralement pas longtemps au même endroit. (Mon travail me permet de changer rapidement)

Enfin rapidement, on s’entend hein. Pour ça, il faut repasser par la case recherche d’emploi qui est une HORREUR à Toronto.
Cela dit, je crois que cette nouvelle année m’a fait comprendre une chose : il vous faut un réseau.

Sans réseau, vous pouvez trouver, mais uniquement parce que la boite qui veut vous rencontrer n’a pas trouvé quelqu’un par son réseau. Je ne dis pas que vous n’allez pas tomber sur un bon job par ce biais mais les chances sont plus minces que si vous étiez passé par votre réseau.

Quelques possibles explications pour la recherche d’emploi

Et j’ai compris aussi que si les boites ne m’avaient pas rappelé (alors que mon CV collait à 100% dans certains cas), c’est parce qu’ils avaient recruté à l’interne. Je m’en suis rendu compte dans ma boite actuelle. Ils font ça aussi. Ils publient une offre à l’externe (car c’est obligatoire) mais ils savent déjà qui ils vont recruter à l’interne… C’est donc le désespoir permanent pour les gens qui n’ont pas de travail et qui cherchent activement car ces boites ne les rappelleront évidemment jamais !

Pour tout vous dire, on finit par passer outre… Surtout parce qu’on a déjà un emploi en fait hein. Mister vous a raconté sa galère mais c’est quand même pas la même chose quand on a déjà un emploi à temps plein. C’est juste frustrant mais ça s’apparente finalement à du bonus de trouver un autre job.

Et puis on passe surtout outre parce que c’est comme ça et puis voilà. C’est ça l’Amérique du Nord, tu fais avec ou tant pis pour toi. Marche ou crève je vous disais l’an dernier.

Ca permet aussi d’être plus combattif et d’apprendre à se constituer un réseau. C’est important ici. Une personne nous avait envoyé ça l’an dernier : « Pour rajouter mon grain de sel, je te dirai c’est que tu as choisis l’endroit le plus dur du Canada pour immigrer en arrivant direct par Toronto. Il faut bien penser que tout le monde immigre à Toronto et que la concurrence est rude coté travail. Quand je dis tout le monde, je devrais dire anglophones (anglais, chinois, indien,allemand,russe… ). Le canada est ouvert à l’immigration pour tous les pays et Toronto est la destination number 1 de tous ces nouveaux immigrants. Les Français en majorité choisissent le Québec et vivent une autre histoire concernant le boulot. Ton challenge avec l’anglais et le boulot ne serait pas le même si tu immigrais en Alberta ou au Newbrunswick où le marché est moins concurrentiel.
Mais Toronto c’est la grosse concurrence. »

Pour s’en sortir, il n’y a donc pas le choix, connaitre du monde, travailler sans relâche et être chanceux. Parfois une offre peut quasiment tomber du ciel parce que vous étiez au bon endroit et au bon moment.

Ca parait simpliste dit comme ça, mais vous verrez qu’il faut un sacré temps d’adaptation et essayer de ne pas baisser les bras. Attention, je ne vous conseille pas non plus de garder un emploi pourrave pendant 20 mois hein ! On est d’accord que si ça ne marche franchement pas pour vous, il n’y aucun intérêt à rester au Canada !

J’ai encore vu tellement de pvtistes repartir sans rien… Ayant dépensé tout leur argent sans avoir obtenu une seule bonne expérience… J’ai encore du mal à comprendre pourquoi les gens s’entêtent… Surtout avec un PVT ! Ne venez PAS pour rester toujours ici si vous avez un PVT !!! Ca parait logique non ??!!! Mais sérieusement les gens ! Réfléchissez un peu quoi !

Et pour la suite ? Je pars, je reste ?

Tout ça pour vous dire que de mon côté non plus (et pourtant j’ai une RP) ce n’est pas très clair. Je me suis donné 3 ans pour réfléchir. 3 ans pour savoir si oui ou non je continue l’aventure.
En bout de ligne, je vous dirais que 3 ans ça me semble assez pour cette expérience. Le Canada, je l’ai déjà dit et redit, ce n’est pas pour moi.
On passe 6 mois de l’année à se les geler et il n’y a quasiment aucune ville où on peut espérer trouver du boulot à part Toronto et Montréal dans mon cas ! C’est donc réduire ses chances professionnelles hein…

Mais en même temps (les deux côtés de la médaille), je dois bien avouer que ma vie est beaucoup plus confortable ici qu’en France.

Ah oui, au cas où, quand je parle de partir du Canada, ce n’est pas pour rentrer en France hein. La France, si j’y retourne, ce ne sera pas demain.

Non quand je parle de partir, ce serait ailleurs… Mais je ne sais pas encore où, alors en attendant de méditer tout ça, je vous donne rendez-vous l’an prochain et j’aurais peut-être fait un choix… Partir, rester, où aller ? Vous le saurez au prochain épisode 🙂 Expat un jour, expat toujours !

L'auteur(e)

Arrivée au Canada en 2010 avec une RP en poche, Lisa a vécu 3 ans à Toronto et vit depuis 2014 à Calgary. Elle est devenue canadienne en 2015 juste avant la naissance de son fils, un petit franco-canadien. Elle est désormais freelance à plein temps et maman de deux enfants.

17 Commentaires

  • Farah
    21 octobre 2012 at 10:33 am

    aaaaht je l’ai attendu toute la semaine ce bilan! Bon bah rien à dire; du premier au dernier mot je suis tout à fait d’accord avec toi; pas de réseau, pas de boulot, pvt faut vraiment se dire que c’est aussi pour les vacances ou pour des étudiants qu’ils veulent se faire une année sabbatique sinon envisager une immigration avec ça c’est trop compliqué! Allez rentres en France; j’te jure c’est cool haha

    Répondre
  • c.
    21 octobre 2012 at 2:32 pm

    Bonjour L.

    Et bien ton deuxième bilan, je le trouve plutot bien. Il résume le gros dilemne qu’on a tous apres 3 – 5 ans. Oui Toronto, c »est pas love at first sight, mais on s’est donné du mal pour y faire sa petite vie pendant ces 3 ans… alors pourquoi partir maintenant que les efforts portent leurs fruits?

    Comme tu le dis, le Canada offre une petite vie confortable. Mais voilà, il manque un petit je ne sais quoi….

    J esp’ere que tu trouveras une réponse à tes questions.
    Bises
    C.

    Répondre
  • Amandine
    21 octobre 2012 at 7:42 pm

    Wahouuuu ça passe viite !!
    J’ai hâte de savoir ou vont se poursuivre vos aventures !! 🙂

    Répondre
  • Angelayke
    23 octobre 2012 at 3:34 am

    Salut,

    Il y a un truc que je comprends pas, tu es sûre de ne pas rester, mais tu dis rester encore un an…alors pourquoi ne pas partir maintenant?

    Répondre
  • Lisa
    23 octobre 2012 at 7:21 am

    @Angelayke: Hello, ah non, je n’ai jamais dit que je restais encore (juste) 1 an. J’ai dit que je méditais pendant 1 an avant de me décider sur ce que je fais. « Partir, rester, où aller ? » Et ne pas rester, oui c’est sur mais j’ai encore (j’espère) 60 ans devant moi et je ne les vois pas tous au Canada, c’est certain 🙂

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  • Angelayke
    23 octobre 2012 at 8:45 am

    Ah ok 🙂

    Malgré la conclusion c’était pas très clair pour moi

    Répondre
  • Lisa
    23 octobre 2012 at 8:25 pm

    @Angelayke: Je te rassure, ce n’est pas clair pour moi non plus 😉

    Répondre
  • Amandine
    24 octobre 2012 at 4:51 pm

    En plus partir comme ça , ce n’est pas simple non plus !! Quand on l’a fait une fois ( France-Canada) on sait ce que c’est , à moins d’avoir un travail qui t’attends derrière 😉

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  • Lisa
    24 octobre 2012 at 7:39 pm

    @Amandine: Tu as bien résumé 😉 Donc on verra héhé !

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  • raphaelle
    27 octobre 2012 at 3:13 pm

    10000000 % d accord !
    et nous on a une date de péremption : 2017…. au secouuuuurrrsssss
    (mais parait qu il faut se la fermer quand on est expat, riches, beaux, jeunes (bon d accord la quarantaine)… sans problèmes… parce que c’est bien connu on est des privilégiés !

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  • L'habitante de la p'tite maison
    28 octobre 2012 at 11:14 am

    Bilan des plus intéressants, et qui m’éclaire sur un mystère que je n’arrivais pas comprendre et auquel personne (y compris des québécois) n’arrivaient à me fournir de réponse. Je veux parler de l’absence de réponse à une candidature… Il semblerait que ce soit Toronto ou Montréal même combat!
    Quand on a une âme voyageuse, on a toujours l’appel de l’ailleurs, tôt ou tard tu sauras où tu voudras aller poser tes valises, de toute façon avec une RP tu n’es pas pressée!

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  • Phalakone Mysay
    1 novembre 2012 at 5:08 pm

    Tu es surement dans la phase la plus réaliste de l’expatrié quand on s’aperçoit qu’il y a toujours les mêmes galères à vivre quelque soit l’endroit vécu.

    Je me souviens de mon bilan des 2 ans, je sentais la solitude et le manque de ma famille, après ce triste bilan j’ai décide de prendre mon billet retour vers la France pour passer Noel.

    Bonne continuation.
    Phala

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  • Lisa
    3 novembre 2012 at 1:13 pm

    @Phalakone Mysay: Nos aventures sont différentes dans le sens où je suis venue avec quelqu’un donc je pense que cela change complètement la donne. Si ça ne va pas, j’ai toujours quelqu’un pour m’épauler.

    Aussi après ces deux ans, je ne ressens plus vraiment ni la solitude ni le manque de la famille. Ce qui me fait penser que l’expatriation est une bonne option pour moi. (Et puis je suis déjà rentrée en France deux fois en 2 ans et il est possible que j’y aille aussi en 2013)

    Il me semble que tu vis toujours au Canada n’est-ce pas ?

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  • Phalakone Mysay
    3 novembre 2012 at 5:24 pm

    @Lisa:

    Oui Lisa je suis toujours au Canada et je vais feter les 4 ans dans un mois.
    J’ai recemment obtenu la Résidence Permanente et deviens en même temps propriétaire d’un bien.

    En tout cas c’est une bonne chose que l’expatriation soit le bon choix; ce n’est pas le cas pour tous.

    Bon courage encore et continue à bloguer.

    Phala

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