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Vie pratique

Toronto ou Calgary ?

Mis à jour le 14 février 2019

Je reçois souvent des questions me demandant s’il faut venir à Calgary ou si à l’inverse, il vaut mieux partir à Toronto. C’est toujours assez difficile à dire car tout dépend vraiment de votre niveau de vie dans chaque ville. Et dans tous les cas, si vous demandez autour de vous, vous trouverez plus de gens qui vont vous conseiller Toronto que Calgary, tout simplement parce que quasi personne ne connait Calgary. Et si vous demandez à des Calgariens, ils ne connaissent pas Toronto ou très rarement donc leur choix sera vite fait.

Ayant vécu 3 ans à Toronto et depuis 4,5 ans à Calgary, je vais vous donner mon avis complètement subjectif. Encore une fois, il y a beaucoup de facteurs qui doivent rentrer en ligne de compte avant de déménager.

Avant propos

Quelques conseils avant de faire un choix final. Si vous vivez en dehors du Canada, ça a quand même son importance également.

  • Avez-vous déjà un job dans l’une des deux villes ? Si la réponse est non, avez-vous regardé sur LinkedIn ou Indeed pour voir si vous pourriez trouver dans l’une des deux villes ? Et SI c’est le cas, avez-vous postulé et obtenu des touches ?
    Il me semble très important de ne pas partir à l’aventure dans l’une ou l’autre ville pour plusieurs raisons que je vais dévoiler plus tard dans l’article. Si vous avez déjà un job, hormis avec une autre offre d’emploi en main, ça me parait vraiment casse gueule car on parle quand même de deux villes qui sont à 3 400 km de distance. (Non les internautes sur Google, Calgary n’est pas proche de Toronto)
  • Trouvez-vous que la vie est chère dans l’une des deux villes ? Si vous comptez aller à Toronto, vous payerez beaucoup de choses environ 30% de plus. Par contre, vous gagnerez en niveau de vie si vous venez sur Calgary !
  • Plutôt côte est ou côte ouest ? A vous de choisir si vous êtes déjà ici depuis longtemps ou si à l’inverse vous êtes en dehors du Canada. Le type de jobs que vous pourrez trouver est souvent différent. (Très business côte est, un peu moins côte ouest)

Les plus de Calgary

Personnellement, je préfère largement Calgary à Toronto pour différentes raisons mais on ne va pas se cacher que sur plusieurs aspects, Toronto est quand même beaucoup plus dynamique !

  1. La vie est beaucoup moins chère en général (surtout les loyers !)
  2. Les salaires sont plutôt plus élevés qu’à Toronto surtout si vous débutez (moins si vous avez déjà un niveau confirmé = vous avez pas mal d’années d’expérience au Canada)
  3. Il est tout à fait possible de s’acheter un appart ou une maison
  4. Si vous aimez le ski et la montagne, c’est à environ 1,5 h de route
  5. Les crèches sont BEAUCOUP moins chères qu’à Toronto si vous avez des enfants
  6. Moins de concurrence qu’à Toronto pour démarrer sa carrière
  7. La taxe à 5% qui change quand même la vie
  8. Assez avantageux niveau impôts comparé à l’Ontario
  9. BEAUCOUP de très bons restos (mais quand même plus chers qu’à Toronto, la plupart du temps)
  10. TRES proche de beaucoup de destinations touristiques à moins de 3 h de vol (en plus ce n’est pas forcément très cher style 350 $ par personne contre min 500 balles pour aller à TO !)
  11. Les transports en commun ne sont pas mauvais !

Les moins de Calgary

  1. Niveau job, faut pas s’attendre à un truc de fou. Même quand il n’y avait pas la récession (depuis 2014 quand même !), il n’est pas évident de trouver du boulot dans certaines branches. Par exemple dans mon cas, le digital, c’est quand même méga limité… ou alors toutes les offres se concentrent sur les mêmes boites ! Aussi, si vous êtes à la recherche d’un job dans une start-up c’est quand même pas gagné. L’entrepreneuriat n’est quand même pas méga développé à Calgary même si l’idée est là !
  2. Niveau ambiance, c’est pas la folie non plus. Calgary est surtout une ville où on vit mais pas forcément où on s’amuse. Le downtown est souvent vide le weekend (allez dans le mall sur 8th ave le weekend ou après 17 h et c’est la tristesse assurée.) Si vous aimez bien les musées (on s’entend qu’au Canada, bonjour la dépression sauf peut-être à Montréal ?), c’est TRES limité à Calgary mais il y a quand même le Glenbow
  3. Si vous vous attendez à être au pied des montagnes ou des pistes de ski, c’est pas gagné. Faut rouler au minimum 1h voire 1.5 h et tout est SURBLINDE que ce soit en été ou en hiver. Tous les coins magnifiques sont plein de touristes TOUTE l’année. Et si vous pensiez avoir déniché un petit coin où il n’y a personne pour faire une rando, vaut mieux faire ça en plein janvier.  Et je ne parle pas des forfaits de ski à 114 $  + taxes par personne en 2019. Si, si. Cela dit à Whistler c’est + de 135 $. Alors oui, on peut acheter des pass un peu moins chers sur plusieurs jours maissss bon. (Ca vous revient quand même minimum à 90 balles la journée par personne quoi)
  4. Niveau alimentation au supermarché, c’est plus cher qu’à Toronto. Cela dit, le niveau de vie étant souvent supérieur à Calgary, on ne voit pas vraiment la différence.
  5. Certaines enseignes qu’on ne trouve pas ici (style Tommy Hilfiger, ca n’existe PAS à Calgary ! Sauf deux outlet…) On a bien Nordstrom mais enfin bon… Bonjour la tristesse si vous comparez avec les US !
  6. En voiture, loin de tout SAUF de Edmonton. Voilà quoi. C’est une ville sympa en soi cela dit mais bon vous allez pas y passer vos vacances. (Bien que pas mal de Canadiens les passent au mall. Si, si.)
  7. Sans voiture… compliqué.

Les plus de Toronto

  1. La plus grande ville du Canada !
  2. C’est là que vous aurez le plus de chances de trouver un boulot dans votre branche
  3. La voiture n’est pas obligatoire si vous êtes en centre-ville.
  4. Le shopping !!!
  5. Les restos (c’est sûrement le meilleur coin du Canada)
  6. L’Ontario est une magnifique région et hormis en plein été, il est tout à fait possible de se balader dans les parcs nationaux en ne rencontrant quasi jamais personne !
  7. Possible d’aller visiter pas mal de grosses villes en voiture (New-York, Chicago, Ottawa, Montréal etc.)
  8. Les mutuelles couvrent vraiment tout un tas de choses alors qu’en AB, bof bof ! (En Ontario, on peut par exemple aller chez le chiro ou chez le masseur de manière quasi illimitée)

Les moins de Toronto

  1. Le coût de la vie absolument exorbitant que ça en devient ridicule. 2500 $ pour un 2 bedrooms ? Impossible ? Ah ben pas à Toronto ! Une maison à 700 K ? Faut pas rêver ! (ah vous trouvez que 700 K c’est cher ? Ah ben vous ne connaissez pas Toronto alors…) Voici un petit aperçu en imaginant que vous ayez 23 ans et que vous soyez célibataire. Ah et puis n’hésitez pas à comparer avec 2017 pour voir la hausse des prix. (Imaginez dans 10 ans quoi)
  2. La TTC coûte un bras et est merdique A MORT. Et puis si vous habitez en dehors de Toronto c’est jackpot sur toute la ligne. Faut payer et le Go train et la TTC donc facile 600 balles par mois.
  3. Les assurances auto sont atrocement chères à Toronto. Pas qu’elles soient données à Calgary (cela dit 120 balles par mois au Canada c’est donné !) mais à Toronto vous êtes facile à 250 par mois au tiers. On est bien !
  4. Niveau jobs, et ça c’est un problème canadien, ça reste même limité à Toronto. Et en plus c’est beaucoup moins bien payé qu’ailleurs ! Dans les nouvelles technos, à moins de bosser pour une startup, le Canada a quand même beaucoup de retard donc vous allez vous retrouver à faire un truc qui a déjà été fait aux US il y a 3 ans. Tout dépend aussi de votre niveau de séniorité. Si ça ne vous dérange pas, ce ne sera pas un problème.
  5. Niveau salaire et vu le coût de la vie, hormis avoir beaucoup d’expérience canadienne, ça reste très peu payé. Il n’est pas rare de gagner 35 K par an quand on voit que le min pour vivre d’après plusieurs études est de 33 K par an. Du coup, pour les économies ce n’est pas évident.
  6. Le coût astronomique des crèches. Souvent à 2000 $ par mois et par enfant !!!!
  7. Une ville TRES compétitive. Si vous ne maitrisez pas le jeu des entretiens (et leur subtilité) dans leur ensemble ou que vous n’êtes pas dans une niche, il est souvent difficile de trouver un bon job.

Pourquoi je préfère Calgary

Je ne l’ai jamais caché, je n’ai jamais trop aimé Toronto. Trop grand, trop cher et puis je trouve que c’est une ville vraiment compliquée à apprivoiser quand on veut démarrer. Le Canada n’est déjà pas un pays évident quand on veut lancer sa carrière si on n’a pas beaucoup d’expérience ici mais Toronto me semble vraiment compliqué de prime abord. J’en ai parlé plein de fois lors de ma recherche d’emploi par ailleurs. Il me semble personnellement plus simple de démarrer à Calgary mais on s’entend que j’avais déjà 3 ans d’expérience canadienne derrière moi donc mon avis est peut-être un peu faussé… N’empêche que j’ai pu bosser dans le public pendant 4.5 ans d’affilée à Calgary quand je n’ai jamais eu un seul entretien avec une université à Toronto ! (Juste fait un petit contrat de 3 mois qui n’a débouché sur rien)

A Calgary, il est aussi tout à fait possible d’être propriétaire. Ce qui est une des raisons majeures qui nous a fait quitter Toronto. Impossible d’acheter un logement même en 2013 à moins d’avoir un sacré paquet d’économies. Nous vivons dans une maison de plus de 200 m2 qui nous a coûté un peu moins de 500 K, et on est à 25 min en voiture du centre-ville ! Autant dire qu’à Toronto, ça aurait été absolument impossible à trouver.

Aussi, niveau crèche, on ne paye « que » 900 $ par mois contre souvent 2 000 $ à Toronto ! Donc forcément si vous voulez avoir un carrière et que vous avez plusieurs enfants, à moins de très bien gagner votre vie, ce n’est pas méga évident à Toronto !

Pour info, je n’ai jamais remis les pieds à TO depuis que l’on est venus en Alberta. Ca me dirait sûrement bien d’aller y refaire un tour par contre mais bon vu que le billet est à min 500 balles par personne, on n’est pas prêt d’y retourner !

L'auteur(e)

Arrivée au Canada en 2010 avec une RP en poche, Lisa a vécu 3 ans à Toronto et vit depuis 2014 à Calgary. Elle est devenue canadienne en 2015 juste avant la naissance de son fils, un petit franco-canadien. Elle est désormais freelance à plein temps et maman de deux enfants.

6 Commentaires

  • Nolwen
    18 février 2019 at 12:02 pm

    Bien résumé. A rajouter qu’à Toronto, il existe cette légende urbaine d’une mer d’opportunités sans fin pour les bilingues. Pure fadaise, en fait, 3 agences max se séparent, en quasi monopole, le « marché » du placement des bilingues. Pour un bilingue placé à 17 $/h, ces agences se gavent en facturant 27 $/h aux employeurs chez qui elles les placent. Du coup, l’exploitation des bilingues les enrichit bien pendant que les dits bilingues survivent dans des colocs de m*. Supportable en pvt, transitoire, absolument pas constructif pour un jeune couple en projet de famille.
    Pour ce qui sont des emplois dans la communauté francophone, comme un nombre limité d’acteurs embauchent, que ce secteur dépend des subventions gouvernementales, on a vite fait le tour des contrats possibles. Même si l’ambiance y est fort sympathique.
    Pour finir, dans le privé, les Français, les Belges ou les immigrants de pays Africains francophones ou de Haiti sont concurrencés par des immigrants venant d’Inde ou de Chine, avec de gros réseaux bien implantés. Comme le réseau est roi, les entreprises torontoises donneront plus facilement leur chance à un chinois ou un indien dont le cv est sur le haut de la pile car référé par un ami ou cousin. Aussi, par la suite, en probation, ces mêmes réseaux feront que même avec un niveau inférieur, ou de plus piètres performances, on aura une tolérance plus grande et on embauchera donc définitivement qui fait partie de ces réseaux.

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    • Lisa
      18 février 2019 at 12:36 pm

      Tout à fait ! J’en ai parlé sur plusieurs articles et j’en ai moi-même fait l’expérience.. On se force un peu à démarrer là-dedans pour avoir une première expérience mais c’est franchement la tristesse infinie. Surtout quand tu te rends compte que d’autres de tes collègues ont un français absolument miteux mais c’est pas grave, on s’en fout ! Je me rappelle même avoir bossé pour une énorme boite américaine où on devait traduire de l’anglais vers le français. J’avais des collègues qui parlaient bien français mais leur écrit était horrible ! La boite avait même été épinglée par le Québec pour fournir des traductions n’importe nawak (en gros les mêmes que tu retrouves sur pas mal de produits ici !).

      Pour l’ambiance fort sympathique des emplois dans la communauté francophoe, j’en ai fait pas mal aussi et tout dépend des boites… surtout 1 en particulier qui embauche et vire à tour de bras (j’an ai parlé aussi). Je pense que si tu demandes à n’importe qui, qui a bossé pour cette boite, les gens te diront tous que ça a été la pire expérience de leur vie !

      De mon côté, j’avais très peu de concurrence dans ce que je fais mais je ne doute pas que le favoritisme existe comme partout. Sinon oui, j’ai eu des collègues Chinois (dans d’autres départements) qui avaient un niveau d’anglais limite école maternelle mais comme embauchés par leur réseau, tout le monde s’en foutait en gros. Ca parait improbable et pourtant… Après, ces gens sont souvent dans la comptabilité etc. donc disons que leurs interactions avec d’autres groupes sont limités. En market/com, j’étais souvent la seule non canadienne des équipes !

      Pour finir je te dirais que démarrer à TO n’était déjà pas facile du tout il y a 9 ans donc je n’imagine même pas aujourd’hui… à la réfléxion et avec beaucoup d’expérience canadienne ça me parait logique mais ça ne va pas avec la politique d’immigration donc il y a plein de choses à revoir c’est clair… et puis je ne parle pas des loyers bien sûr 😉 En 2010 ça allait encore pour être honnête. Je me rappelle que notre 1 bedroom coûtait style 1200 $ par mois. Aujourd’hui c’est passé à 2114 $ 😉 (Et c’est des barres d’immeubles à High Park hein !) Il n’est en gros plus possible d’acheter à Toronto (à part si tu as un certain âge et beaucoup d’économies) depuis 2011 ! On s’était rencardés à cette époque mais c’était déjà trop tard… Bien contente de ne jamais avoir acheté là-bas n’empêche parce qu’on ne pouvait se permettre qu’un appart et j’ai juste HORREUR de vivre en appart. (Ca aussi j’en ai parlé 😉

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      • Nolwen
        19 février 2019 at 4:10 am

        Tout à fait.
        Toronto a rejoint Vancouver pour les loyers délirants.
        A part en ayant un apport familial très conséquent (comprendre 300 k), je ne vois pas comment on peut être jeune urbain dans cette ville et s’en sortir. Dans la GTA étendue (comprendre y compris Hamilton), les seuls que je connais qui ont pu acheter sont:
        1/ les gens qui sont arrivés il y a 20 ans et qui ont profité de prix bas alors
        2/ les copains profs en Université (gaufrage à 120 k annuel et achat à Hamilton)
        Cela fait 3 ans que nous survivons à Toronto, on est passé par tous ce que je décris plus haut.
        Et je te passe les jobs dans le bancaire, dans des trusts, soit disant pour traiter des dossiers bancaires venant du Québec, donc soumis à la Charte de la langue française, où tu es la seule francophone dans un service de 10 chinois et qu’au milieu de tout ça, tu vous tpus tes collègues utiliser google traduction du français vers le chinois, alors que la banque est normalement obligée par la loi de faire traiter le dossier par des francophones. Du coup l’avantage francophone pour se faire embaucher, plus trop…
        On comprend que vivre à Toronto, ça ne peut pas durer mais on se demande quel peut être notre prochaine étape, après la nationalité?

        Répondre
        • Lisa
          19 février 2019 at 9:24 pm

          Effectivement… Ils disaient que pour acheter à Vancouver, il faut désormais gagner 250K par an… c’est dire !

          Le GTA était beaucoup moins cher il y a encore 10 ans (on a de la famille qui avait acheté leur très grande maison vers Kitchenner dans les 600 K et l’a revendu 4 ans plus tard 850 ! (Et à l’époque les gens galéraient à la vendre. Eux l’ont vendu direct et ont pu s’acheter une maison cash en banlieue de Calgary du coup !)

          Quand tu es prof effectivement tu fais 6 chiffres facile donc à deux tu atteins les 250 K sans soucis. Par contre pour obtenir ta « tenure » bonjour ! Tu peux t’accrocher. Après c’est royal par contre.

          Si ce n’est pas indiscret, pourquoi rester à Toronto ? J’imagine que c’est parce que c’est la seule ville du Canada qui offre des opportunités (pas bien payées qui plus est) ? C’est le gros point noir du Canada selon moi. 2 villes grand max qui offrent pas mal de jobs mais qui payent quedal et ont, du moins pour TO, un coût de la vie exhorbitant. Parce que oui, Vancouver est une ville HYPER chère qui paye absolument QUEDAL. Genre dans ma branche je parle de facile 20K de moins qu’à Calgary pour un cpût de la vie facile 50% plus cher !

          Je crois l’avoir mentionné sur un article mais Toronto comparativement à une sacrée bonne partie des villes Américaines (pour comparer ce qui est comparable) est TRES en-dessous du marché. C’est donc pour ça que le Canada ne parvient par exemple pas à garder ses ingénieurs par exemple.
          Exemple, dans ma branche, même à Boise tu es mieux payé ! Et vu que le coût de la vie doit être 70% moins cher ben tu vis très bien !

          Répondre
  • B_loic
    13 mai 2019 at 8:50 am

    Bjr Lisa
    Pour ma part j aimerais savoir si avec un visa touristique vous êtes sur place au canada
    quels seront vos chances de décrocher un boulot avec plus de 10 ans d expérience dans plusieurs domaines
    technicien en informatique & gestion de Paie avec des notions en comptabilité.
    Merci

    Répondre
    • Lisa
      20 mai 2019 at 7:45 pm

      Aucune puisque vous n’avez pas de visa pour travailler. A moins de trouver une entreprise d’accord pour vous sponsoriser…

      Répondre

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